L'adolescent frissonna. Aussi incroyable que cela puisse lui paraître, cela lui revenait. L'immobilité, la tranquillité, les oiseaux et les écureuils se promenant sur lui, deux amoureux écorchant son écorce pour y graver un cœur, ses feuilles tourbillonnant autour de lui, la mélodie du vent, la présence de cet autre arbre à ses côtés, bruissant jour après jour au même rythme que lui, puisant ses forces dans la même terre.
– Mais comment est-ce possible ? balbutia-t-il.
– Tu t'es souvenu avec juste ces quelques phrases ? J'aurais dû mieux tenir ma langue. Les plantes aussi ont une âme.
– On a aussi été des animaux ?
– Je ne sais pas pour toi. J'ai été un loup, une fois, mais je n'ai pas eu le bonheur de te rencontrer.
– Si je n'étais pas une chienne ou une louve à cette époque, c'est aussi bien. Autrement, cela aurait été spécial, pour ne pas dire dégoûtant !
– Je ne sais pas. Je suis plus que jamais convaincu que l'amour n'a ni âge, ni frontière, ni race, ni sexe, ni religion, ni morale...
– Il y a des limites quand même ! s'écria Dake, en ayant un mouvement de recul.
– Je ne sais pas. La zoophilie n'est pas synonyme de bestialité, et aimer ne se résume pas à coucher. Certains couples ne peuvent pas s'unir, ce qui ne les empêchent pas d'être amoureux, de vouloir vieillir l'un à côté de l'autre.
M.Toukka était si grave que Dake se demanda à quel point ils étaient concernés.
– J'ai été une bestiole et vous, un humain, par le passé ?
L'idée même le répugnait, mais il voulait savoir.
– Non, mais je t'ai déjà prévenu. Notre passé commun est loin d'être toujours rose.
Mourir de vieillesse, périr noyé... Oui, il devait y avoir pire, mais chaque vie était riche en événements et en émotions, et en dépit de son mal de tête lancinant, quelles que soient les choses qui lui soient arrivées, quels que soient les crimes qu'il ait pu commettre, l'adolescent tenait à en apprendre plus.
– Vous me raconterez la suite demain ?
– Non.
– Lundi après les cours, alors ?
– Non. Pas avant la semaine prochaine, et au cas où tu te sens à nouveau mal, nous nous verrons chez moi.
Comme Dake craignait un peu ce qui pouvait se passer entre quatre yeux avec son professeur, il n'insista plus. M.Toukka semblait de toute façon inflexible.
Il reconduisit Dake chez lui, le traitant comme une petite chose fragile, si bien que l'adolescent ne fut pas fâché de le voir repartir. D'accord, il s'était évanoui, d'accord, il avait un affreux mal de crâne, mais cela ne valait pas la peine d'en faire tout un plat !
– Mais comment est-ce possible ? balbutia-t-il.
– Tu t'es souvenu avec juste ces quelques phrases ? J'aurais dû mieux tenir ma langue. Les plantes aussi ont une âme.
– On a aussi été des animaux ?
– Je ne sais pas pour toi. J'ai été un loup, une fois, mais je n'ai pas eu le bonheur de te rencontrer.
– Si je n'étais pas une chienne ou une louve à cette époque, c'est aussi bien. Autrement, cela aurait été spécial, pour ne pas dire dégoûtant !
– Je ne sais pas. Je suis plus que jamais convaincu que l'amour n'a ni âge, ni frontière, ni race, ni sexe, ni religion, ni morale...
– Il y a des limites quand même ! s'écria Dake, en ayant un mouvement de recul.
– Je ne sais pas. La zoophilie n'est pas synonyme de bestialité, et aimer ne se résume pas à coucher. Certains couples ne peuvent pas s'unir, ce qui ne les empêchent pas d'être amoureux, de vouloir vieillir l'un à côté de l'autre.
M.Toukka était si grave que Dake se demanda à quel point ils étaient concernés.
– J'ai été une bestiole et vous, un humain, par le passé ?
L'idée même le répugnait, mais il voulait savoir.
– Non, mais je t'ai déjà prévenu. Notre passé commun est loin d'être toujours rose.
Mourir de vieillesse, périr noyé... Oui, il devait y avoir pire, mais chaque vie était riche en événements et en émotions, et en dépit de son mal de tête lancinant, quelles que soient les choses qui lui soient arrivées, quels que soient les crimes qu'il ait pu commettre, l'adolescent tenait à en apprendre plus.
– Vous me raconterez la suite demain ?
– Non.
– Lundi après les cours, alors ?
– Non. Pas avant la semaine prochaine, et au cas où tu te sens à nouveau mal, nous nous verrons chez moi.
Comme Dake craignait un peu ce qui pouvait se passer entre quatre yeux avec son professeur, il n'insista plus. M.Toukka semblait de toute façon inflexible.
Il reconduisit Dake chez lui, le traitant comme une petite chose fragile, si bien que l'adolescent ne fut pas fâché de le voir repartir. D'accord, il s'était évanoui, d'accord, il avait un affreux mal de crâne, mais cela ne valait pas la peine d'en faire tout un plat !
1 commentaire:
Super épisode comme toujours \^___^/
J'ai hâte de lire la suite pour voir si Dake finira par être conquis par M. Toukka :D
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