Il coupait des carottes, quand le marmiton tournebroche cria « Au voleur ! » Au même moment, une ombre passa à côté de lui en coup de vent et il se figea, surpris.
– Gui ! Attrape-le, enfin !
L'ordre émanait du cuisinier et il obéit, comme il l'aurait fait si l'homme lui avait demandé d'écraser des épices ou de pilonner la viande. Il lâcha son couteau et se précipita à la suite du chapardeur.
L'ombre se faufila hors de la cuisine, échappant de justesse à un des aides qui s'était mis en travers de son chemin. Gui continua à lui donner la chasse dans le couloir, gaspillant son souffle en lui criant de s'arrêter. Quand il vit que le larron se dirigeait vers la grand salle où le Seigneur et sa famille devaient se trouver, il prit peur des troubles que cela allait causer. Il courut avec une ardeur renouvelée, puis bondit sur la silhouette qui filait devant lui. Il s'étala de tout son long, mais non sans avoir plaqué le voleur sur le sol en terre battue. Malgré ça, ce dernier ne s'avoua pas vaincu, et se tortilla pour essayer de s'échapper. Gui, sans lâcher les jambes du larron, se redressa partiellement avant d'obliger l'autre à faire de même. Sans trop de surprise, il constata que l'autre n'était qu'un gamin maigre comme un clou au visage émacié et aux grands yeux gris.
– Même si tu as faim, voler est mal, déclara Gui, tout en étant peiné à l'idée que le gamin allait être méchamment battu pour ce qui n'était qu'un modeste larcin.
Le chapardeur ne répondit pas, se contentant de le regarder, avec un air égaré. Toute volonté de se tirer d'affaire semblait l'avoir déserté. Il ne cherchait même pas à plaider sa cause.
– Tu n'as rien à dire pour ta défense et puis, d'où sors-tu ? Je ne t'ai jamais vu au château.
Le gamin cligna des paupières et réagit enfin :
– Je fais partie du groupe de saltimbanques arrivé hier au château. Je m'appelle Jehan et toi ?
– Gui, mais qu'importe ! A cause de toi, toutes les personnes qui t'accompagnent risquent d'être chassées du château !
– Je n'ai rien pris ! s'écria Jehan en montrant ses mains vides.
Gui n'y croyait pas. Le gamin avait beau ne pas avoir de sac à la ceinture, sûrement, il avait caché quelque part ce qu'il avait volé. Il le fouilla rapidement, mais ne trouva rien ni dans les braies, ni sous la tunique, ni dans la capuche. Pas l'ombre d'une pomme ou d'un quignon de pain. Rien n'était tombé non plus sur le sol. C'était à ne rien y comprendre. Jehan le regardait d'une drôle de façon. Gui, embarrassé, se gratta le sommet de la tête.
– Je n'ai plus qu'à te relâcher, marmonna-t-il.
– Gui ! Attrape-le, enfin !
L'ordre émanait du cuisinier et il obéit, comme il l'aurait fait si l'homme lui avait demandé d'écraser des épices ou de pilonner la viande. Il lâcha son couteau et se précipita à la suite du chapardeur.
L'ombre se faufila hors de la cuisine, échappant de justesse à un des aides qui s'était mis en travers de son chemin. Gui continua à lui donner la chasse dans le couloir, gaspillant son souffle en lui criant de s'arrêter. Quand il vit que le larron se dirigeait vers la grand salle où le Seigneur et sa famille devaient se trouver, il prit peur des troubles que cela allait causer. Il courut avec une ardeur renouvelée, puis bondit sur la silhouette qui filait devant lui. Il s'étala de tout son long, mais non sans avoir plaqué le voleur sur le sol en terre battue. Malgré ça, ce dernier ne s'avoua pas vaincu, et se tortilla pour essayer de s'échapper. Gui, sans lâcher les jambes du larron, se redressa partiellement avant d'obliger l'autre à faire de même. Sans trop de surprise, il constata que l'autre n'était qu'un gamin maigre comme un clou au visage émacié et aux grands yeux gris.
– Même si tu as faim, voler est mal, déclara Gui, tout en étant peiné à l'idée que le gamin allait être méchamment battu pour ce qui n'était qu'un modeste larcin.
Le chapardeur ne répondit pas, se contentant de le regarder, avec un air égaré. Toute volonté de se tirer d'affaire semblait l'avoir déserté. Il ne cherchait même pas à plaider sa cause.
– Tu n'as rien à dire pour ta défense et puis, d'où sors-tu ? Je ne t'ai jamais vu au château.
Le gamin cligna des paupières et réagit enfin :
– Je fais partie du groupe de saltimbanques arrivé hier au château. Je m'appelle Jehan et toi ?
– Gui, mais qu'importe ! A cause de toi, toutes les personnes qui t'accompagnent risquent d'être chassées du château !
– Je n'ai rien pris ! s'écria Jehan en montrant ses mains vides.
Gui n'y croyait pas. Le gamin avait beau ne pas avoir de sac à la ceinture, sûrement, il avait caché quelque part ce qu'il avait volé. Il le fouilla rapidement, mais ne trouva rien ni dans les braies, ni sous la tunique, ni dans la capuche. Pas l'ombre d'une pomme ou d'un quignon de pain. Rien n'était tombé non plus sur le sol. C'était à ne rien y comprendre. Jehan le regardait d'une drôle de façon. Gui, embarrassé, se gratta le sommet de la tête.
– Je n'ai plus qu'à te relâcher, marmonna-t-il.
2 commentaires:
Ah ben ça commence bien lol
Jehan est Monsieur Toukka donc et a sûrement fait exprès de voler pour être en contact avec Gui. Enfin je pense que c'est ça!
J'adore parce que tu mets toujours les termes de l'époque à laquelle tu nous transporte pour faire tes descriptions et je trouve ça marrant de lire des mots que je ne connais pas. xD (oui il m'en faut peu! ><)
Hâte de savoir la suite! ^^
Encore un super épisode pour commencer cette semaine ^o^
Jehan est-il M.Toukka ou un autre saltimbanque qui l'accompagne... le mystère reste entier ^^
Vivement la suite :D
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