L'hiver ramena Jehan et Thomas. Si le petit avait les joues bien remplies, le troubadour lui semblait plus maigre que jamais. Leurs retrouvailles se firent au clair de lune, dans la cour du château. Thomas se montra timide avec son père et au bout d'un moment, Jehan l'envoya jouer un peu plus loin. Gui lui demanda si cela avait été dur et Jehan avoua que oui. Il avait fallu porter beaucoup le petit car il ne pouvait pas marcher vite ou longtemps, parfois aussi, il avait gâché le spectacle, mais rarement. Le vrai problème, c'est que Jehan n'avait pas été très inspiré...
– Et toi, comment ton année s'est passé ?
– Le seigneur a organisé beaucoup de banquets et nous avons été bien occupés, répondit Gui, songeant en lui-même que cela lui avait permis de ne pas trop penser que son fils était loin, et qu'il était veuf et seul.
Comme s'il avait perçu la solitude de Gui, Jehan demanda soudain :
– Tu envisages de te remarier ?
Gui ne voulait pas revivre la même histoire qu'avec Mariette. Il avait Thomas et Jehan, il n'avait besoin de personne d'autre.
– Non. Et toi, tu ne t'es pas trouvé quelqu'un ? La présence de Thomas t'a gêné ? s'inquiéta Gui.
– Non. Je te l'ai déjà dit, j'ai déjà rencontré l'élu de mon coeur. C'est juste que jusqu'ici les circonstances ne m'étaient pas favorables.
– Jusqu'ici ? répéta Gui.
Jehan se pencha soudainement vers lui et lui glissa à l'oreille, son souffle chaud effleurant la joue de Gui :
– C'est toi que j'aime.
Gui écarquilla les yeux et regarda autour d'eux, en panique. Si quelqu'un avait entendu Jehan, cela pouvait mal tourner. C'était un crime. Le chevalier et son écuyer qui avaient été découvert en train de folâtrer, avaient été castrés. Ils avaient récidivés malgré tout et cette fois, avaient été amputés d'un bras chacun. Cela ne les avait pas découragés, et surpris en train de s'embrasser, ils avaient été condamnés au bûcher.
Gui s'empressa de raconter l'histoire à Jehan, l'enjoignant à ne pas plaisanter avec cela.
– Je suis très sérieux, répliqua le jeune homme. Et content de voir que mes sentiments ne t'horrifient pas, ajouta-t-il.
Le front de Gui se plissa, en réalisant que c'était vrai. Cela ne le dérangeait pas, non. Pire, il se sentait étrangement remué par l'aveu. Le jeune homme lui était cher. Il ne voulait en aucun cas qu'il soit blessé.
– C'est impossible, marmonna-t-il.
– S'il n'y avait aucun risque de se faire prendre, pourrais-je t'embrasser ?
Le troubadour souriait, rayonnant de bonheur.
– Il ne faut pas, protesta Gui.
Parler à un sourd eut été plus efficace. Jehan proposa qu'ils aillent coucher Thomas avant de se dénicher un coin tranquille à l'abri des regards. Gui refusa. Jehan insista.
Durant tout l'hiver, il essaya de convaincre Gui, mais ce dernier tint ton. Ce n'était pas bien, c'était trop dangereux. Ils étaient deux hommes.
– Et toi, comment ton année s'est passé ?
– Le seigneur a organisé beaucoup de banquets et nous avons été bien occupés, répondit Gui, songeant en lui-même que cela lui avait permis de ne pas trop penser que son fils était loin, et qu'il était veuf et seul.
Comme s'il avait perçu la solitude de Gui, Jehan demanda soudain :
– Tu envisages de te remarier ?
Gui ne voulait pas revivre la même histoire qu'avec Mariette. Il avait Thomas et Jehan, il n'avait besoin de personne d'autre.
– Non. Et toi, tu ne t'es pas trouvé quelqu'un ? La présence de Thomas t'a gêné ? s'inquiéta Gui.
– Non. Je te l'ai déjà dit, j'ai déjà rencontré l'élu de mon coeur. C'est juste que jusqu'ici les circonstances ne m'étaient pas favorables.
– Jusqu'ici ? répéta Gui.
Jehan se pencha soudainement vers lui et lui glissa à l'oreille, son souffle chaud effleurant la joue de Gui :
– C'est toi que j'aime.
Gui écarquilla les yeux et regarda autour d'eux, en panique. Si quelqu'un avait entendu Jehan, cela pouvait mal tourner. C'était un crime. Le chevalier et son écuyer qui avaient été découvert en train de folâtrer, avaient été castrés. Ils avaient récidivés malgré tout et cette fois, avaient été amputés d'un bras chacun. Cela ne les avait pas découragés, et surpris en train de s'embrasser, ils avaient été condamnés au bûcher.
Gui s'empressa de raconter l'histoire à Jehan, l'enjoignant à ne pas plaisanter avec cela.
– Je suis très sérieux, répliqua le jeune homme. Et content de voir que mes sentiments ne t'horrifient pas, ajouta-t-il.
Le front de Gui se plissa, en réalisant que c'était vrai. Cela ne le dérangeait pas, non. Pire, il se sentait étrangement remué par l'aveu. Le jeune homme lui était cher. Il ne voulait en aucun cas qu'il soit blessé.
– C'est impossible, marmonna-t-il.
– S'il n'y avait aucun risque de se faire prendre, pourrais-je t'embrasser ?
Le troubadour souriait, rayonnant de bonheur.
– Il ne faut pas, protesta Gui.
Parler à un sourd eut été plus efficace. Jehan proposa qu'ils aillent coucher Thomas avant de se dénicher un coin tranquille à l'abri des regards. Gui refusa. Jehan insista.
Durant tout l'hiver, il essaya de convaincre Gui, mais ce dernier tint ton. Ce n'était pas bien, c'était trop dangereux. Ils étaient deux hommes.
Cependant, la veille du départ de Jehan, il céda. Derrière un pillier, dans l'obscurité des écuries, leurs lèvres se touchèrent tout en douceur, puis de plus en passionnément. Jehan était comme affamé. Gui l'arrêta comme le jeune homme le pressait avec force contre son corps, dévoilant toute sa virilité.
Avec un soupir, Jehan le libéra et déclara à voix basse :
– Ne crois pas t'en tirer avec seulement un baiser quand je reviendrai, à moins bien sûr que tu ne nous accompagnes ?
Cela faisait de la peine à Gui d'être loin de son fils et de Jehan, mais il savait que c'était pour le mieux. Il n'avait rien d'un saltimbanque et, s'il était tout le temps avec Jehan, il ne saurait lui résister longtemps. Or, cette attirance était coupable. C'était mal vis-à-vis de Mariette, de son fils, de Dieu.
3 commentaires:
Encore un super épisode merci à toi :)
Youpi Jehan a enfin pu embrasser Gui \^o^/ c'est tellement romantique l'histoire entre ces deux là ^^
Vivement la suite :D
Merci pour cette épisode riche en émotion!
Enfin, la déclaration et le baiser tant attendus ont eu lieu! Et Gui ne semble pas insensible à Jehan, c'est plutôt une bonne nouvelle :)
Je comprend que Gui soit effrayé, c'est horrible ce qu'ils ont fait au chevalier et à l'écuyer! ils devaient vraiment s'aimer pour continuer à se voir après qu'ils aient était...bref ils devaient beaucoup s'aimer les pauvres.
Malheureusement, ils doivent encore se quitter mais j’espère que leur relation avancera quand ils se reverront.
Ouiiiii! \O/ Ils se sont enfin embrassés! C'était trop mignon la manière dont ils ont fait ça! Derrière le pilier et tout! xD Mais j'ai vraiment peur que s'ils vivent quelques chose dans cette vie ça va mal se finir! ><
Je l'avais déjà dis mais étant donné qu'on est au Moyen-Age je pense que s'ils sont découvert ça se passera vraiment très mal pour eux...comme ça a été dit dans ce chapitre avec le chevalier et son écuyer.
En tout cas c'est bien que Gui ne l'ai pas rejeté.
Hâte de voir comment ça va se dérouler par la suite.
Merci pour l'épisode.
Enregistrer un commentaire