La naissance de leur enfant occupa Gui comme Mariette. Leurs journées déjà bien chargées s'en retrouvèrent alourdies, mais ils étaient heureux et fier de leur petit garçon baptisé Thomas.
Un an s'écoula sans que Jehan ne réapparaisse. Mariette tomba enceinte à nouveau. Deux saisons passèrent. Jehan ne revenait pas et Gui se rendit alors compte qu'il attendait son retour. Il avait envie de le voir et de lui présenter son fils.
Le temps filait. L'accouchement de Mariette se passa fort mal. Elle mourrut, mettant au monde une petite fille qui la suivit de peu dans la tombe. Gui fut anéanti par cette double perte. Son chagrin et sa peine furent aggravés par les soucis que lui causaient la garde de Thomas. Ce dernier était trop petit pour être laissé sans surveillance et les femmes du château n'avaient aidé Mariette que parce que la jeune femme se chargeaient de leurs enfants quand elle pouvait. C'était un échange de service. La mère de Mariette était morte et celle de Gui avait refusé. Elle avait encore trop d'enfants accrochés à ses jupes. Gui s'était arrangé avec les femmes du château moyennant finances, mais ses économies fondaient comme neige au soleil et la situation ne pouvait durer.
Tracassé, Gui multipliait les erreurs en cuisine et se retrouvait à abattre de la besogne supplémentaire pour se faire pardonner ses étourderies dignes d'un débutant.
Il achevait donc de nettoyer seul la cuisine, quand Jehan entra.
– Tu n'as pas encore fini ta journée ?
Gui eut un pauvre sourire. Le gamin saltimbanque devenu troubadour était de retour. La douleur qui ne quittait plus la poitrine de Gui depuis l'accouchement ensanglanté, s'en trouva allégée.
– Bientôt, murmura-t-il.
– Je n'ai pas vu Mariette, alors je me suis dit qu'il valait mieux venir t'informer moi-même de ma présence. Je guettais dans le couloir, j'ai vu le cuisinier sortir, mais pas toi...
– Elle est morte, il y a quarante-trois jours, coupa Gui, d'une voix altérée.
Plus jamais elle ne le préviendrait de quoi que ce soit, plus jamais elle ne s'extasierait sur les jongleurs, les ménéstrels et troubadour qui divertissaient le seigneur, plus jamais elle ne rirait aux éclats...
Jehan, sans un mot, s'approcha et l'enveloppa de ses bras.
Gui lui fit reconnaissant de son silence et de son étreinte réconfortante. Il se dégagea cependant rapidement. Se laisser aller ainsi, c'était faire preuve de faiblesse, il était un homme, pas un enfant.
Jehan demanda alors ce qui s'était passé et Gui le lui raconta succintement avant de lui confier ses inquiétudes par rapport à son fils.
Un an s'écoula sans que Jehan ne réapparaisse. Mariette tomba enceinte à nouveau. Deux saisons passèrent. Jehan ne revenait pas et Gui se rendit alors compte qu'il attendait son retour. Il avait envie de le voir et de lui présenter son fils.
Le temps filait. L'accouchement de Mariette se passa fort mal. Elle mourrut, mettant au monde une petite fille qui la suivit de peu dans la tombe. Gui fut anéanti par cette double perte. Son chagrin et sa peine furent aggravés par les soucis que lui causaient la garde de Thomas. Ce dernier était trop petit pour être laissé sans surveillance et les femmes du château n'avaient aidé Mariette que parce que la jeune femme se chargeaient de leurs enfants quand elle pouvait. C'était un échange de service. La mère de Mariette était morte et celle de Gui avait refusé. Elle avait encore trop d'enfants accrochés à ses jupes. Gui s'était arrangé avec les femmes du château moyennant finances, mais ses économies fondaient comme neige au soleil et la situation ne pouvait durer.
Tracassé, Gui multipliait les erreurs en cuisine et se retrouvait à abattre de la besogne supplémentaire pour se faire pardonner ses étourderies dignes d'un débutant.
Il achevait donc de nettoyer seul la cuisine, quand Jehan entra.
– Tu n'as pas encore fini ta journée ?
Gui eut un pauvre sourire. Le gamin saltimbanque devenu troubadour était de retour. La douleur qui ne quittait plus la poitrine de Gui depuis l'accouchement ensanglanté, s'en trouva allégée.
– Bientôt, murmura-t-il.
– Je n'ai pas vu Mariette, alors je me suis dit qu'il valait mieux venir t'informer moi-même de ma présence. Je guettais dans le couloir, j'ai vu le cuisinier sortir, mais pas toi...
– Elle est morte, il y a quarante-trois jours, coupa Gui, d'une voix altérée.
Plus jamais elle ne le préviendrait de quoi que ce soit, plus jamais elle ne s'extasierait sur les jongleurs, les ménéstrels et troubadour qui divertissaient le seigneur, plus jamais elle ne rirait aux éclats...
Jehan, sans un mot, s'approcha et l'enveloppa de ses bras.
Gui lui fit reconnaissant de son silence et de son étreinte réconfortante. Il se dégagea cependant rapidement. Se laisser aller ainsi, c'était faire preuve de faiblesse, il était un homme, pas un enfant.
Jehan demanda alors ce qui s'était passé et Gui le lui raconta succintement avant de lui confier ses inquiétudes par rapport à son fils.
2 commentaires:
Oh mon dieu quel épisode merci ^___^
C'est triste pour cette pauvre Mariette mais au moins la voie est libre pour Jehan :D
Vivement la suite ^o^
Ah nan! Comme on ne s'y attendait trop pas! Gros retournement de situation. Du coup je pense que comme il a grandi et s'est amélioré en tant que ménestrel Jehan va pouvoir rester au château et donc il va s'occuper de Thomas et se rapprocher de Gui. *espère*
Merci pour cet épisode!
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