Dake qui se mit à pleurer, cacha son visage entre ses mains. Tous ses deuils qu'il avait vécu, toutes ses années à cuisiner et à attendre.
– Est-ce ta tête qui te fait souffrir, mon coeur ?
La sollicitude de M.Toukka toucha Dake, tout en avivant son chagrin. Dans cette vie-là, il ne lui avait rien dit sur leur passé commun, rien, alors que le poème prouvait qu'il se souvenait de tout, comme les autres fois.
– Est-ce que ta mort était pénible ? demanda M.Toukka.
Évidemment, il ne pouvait pas le savoir puisqu'il était mort avant. Dake essuya ses joues mouillées. La fatigue des ans l'avait emporté, mais Thomas qui était finalement resté au château, avait égayé ses vieux jours.
– Ça va... Vous n'avez jamais mentionné nos vies antérieures, grommela-t-il d'un ton accusateur.
– Non, c'est vrai. C'était inutile. Tu étais amoureux d'une autre, tu me traitais comme un gosse, puis tu étais marié avec un enfant en route, après quoi tu étais fraîchement veuf et dans l'embarras... Et, enfin, quand je t'ai dévoilé mes sentiments, tu les as acceptés, aussi, j'ai préféré ne pas compliquer les choses.
L'explication se tenait, mais Dake restait contrarié, il se plaignit donc d'autre chose :
– Je n'arrive pas à croire que j'ai pu mener une vie aussi déprimante. Je m'imaginais le Moyen-âge comme une période plus palpitante... Tout ce que j'en ai vu, c'est une vaste cheminée et une montagne de légumes, de viandes et d'épices !
M.Toukka eut l'air de trouver cela amusant. D'un ton docte, il déclara :
– Les films et les livres ont tendance à ne montrer que les côtés « glamour » de l'époque. L'amour courtois, les hauts faits des preux chevaliers accompagnés de leurs fidèles écuyers, mais le Moyen-âge, c'est aussi, les serfs, la guerre, la famine, la peste.
Dake frisonna. Comment pouvait-il en parler de façon aussi détaché et professorale alors qu'il était mort de cela ? Et d'ailleurs, comment était-ce possible d'avoir une vie normale et sereine avec des souvenirs de tout ça !? Jehan âgé de treize ans à peine, l'avait reconnu.
– Vous vous souvenez de tout, vraiment tout dans chacune de vos vies, dès votre naissance ? demanda-t-il.
– Non, cela ne vient que plus tard. Vivre au présent est une chose naturelle dans la petite enfance, ce n'est donc qu'en grandissant que mes vies antérieures me reviennent. Mais quelque soit l'âge où cela m'arrive, cela reste perturbant. Heureusement, j'ai acquis de l'expérience au fil des siècles et finis par apprendre à garder pour moi les connaissances que je ne suis pas supposé avoir. Il suffit de compartimenter, de vivre au jour le jour. Ceci dit, à la puberté, cela redevient délicat.
Dake rougit en repensant à tout ce qu'il savait sur le sexe sans jamais avoir rien fait... dans cette vie. Il remarqua que le genou de M.Toukka était toujours contre le sien et chercha à changer de sujet :
– Vous me racontez la suite ?
– Déjà ? Et ta tête ?
Elle pulsait légèrement. Mais ce qui gênait Dake, c'était son excitation grandissante. Les caresses intimes de Jehan étaient encore toute fraîches dans son esprit... De même que son chagrin en apprenant son décès. Cette vie-là avait été si triste. Mariette, sa toute petite fille, Jehan... Non, il n'avait pas envie de s'attarder sur ses souvenirs-là.
– Ça va, affirma-t-il.
M.Toukka soupira, puis déclara :
– Très bien, continuons, mais à condition que tu me tutoies et que tu m'appelles par mon prénom...
– Est-ce ta tête qui te fait souffrir, mon coeur ?
La sollicitude de M.Toukka toucha Dake, tout en avivant son chagrin. Dans cette vie-là, il ne lui avait rien dit sur leur passé commun, rien, alors que le poème prouvait qu'il se souvenait de tout, comme les autres fois.
– Est-ce que ta mort était pénible ? demanda M.Toukka.
Évidemment, il ne pouvait pas le savoir puisqu'il était mort avant. Dake essuya ses joues mouillées. La fatigue des ans l'avait emporté, mais Thomas qui était finalement resté au château, avait égayé ses vieux jours.
– Ça va... Vous n'avez jamais mentionné nos vies antérieures, grommela-t-il d'un ton accusateur.
– Non, c'est vrai. C'était inutile. Tu étais amoureux d'une autre, tu me traitais comme un gosse, puis tu étais marié avec un enfant en route, après quoi tu étais fraîchement veuf et dans l'embarras... Et, enfin, quand je t'ai dévoilé mes sentiments, tu les as acceptés, aussi, j'ai préféré ne pas compliquer les choses.
L'explication se tenait, mais Dake restait contrarié, il se plaignit donc d'autre chose :
– Je n'arrive pas à croire que j'ai pu mener une vie aussi déprimante. Je m'imaginais le Moyen-âge comme une période plus palpitante... Tout ce que j'en ai vu, c'est une vaste cheminée et une montagne de légumes, de viandes et d'épices !
M.Toukka eut l'air de trouver cela amusant. D'un ton docte, il déclara :
– Les films et les livres ont tendance à ne montrer que les côtés « glamour » de l'époque. L'amour courtois, les hauts faits des preux chevaliers accompagnés de leurs fidèles écuyers, mais le Moyen-âge, c'est aussi, les serfs, la guerre, la famine, la peste.
Dake frisonna. Comment pouvait-il en parler de façon aussi détaché et professorale alors qu'il était mort de cela ? Et d'ailleurs, comment était-ce possible d'avoir une vie normale et sereine avec des souvenirs de tout ça !? Jehan âgé de treize ans à peine, l'avait reconnu.
– Vous vous souvenez de tout, vraiment tout dans chacune de vos vies, dès votre naissance ? demanda-t-il.
– Non, cela ne vient que plus tard. Vivre au présent est une chose naturelle dans la petite enfance, ce n'est donc qu'en grandissant que mes vies antérieures me reviennent. Mais quelque soit l'âge où cela m'arrive, cela reste perturbant. Heureusement, j'ai acquis de l'expérience au fil des siècles et finis par apprendre à garder pour moi les connaissances que je ne suis pas supposé avoir. Il suffit de compartimenter, de vivre au jour le jour. Ceci dit, à la puberté, cela redevient délicat.
Dake rougit en repensant à tout ce qu'il savait sur le sexe sans jamais avoir rien fait... dans cette vie. Il remarqua que le genou de M.Toukka était toujours contre le sien et chercha à changer de sujet :
– Vous me racontez la suite ?
– Déjà ? Et ta tête ?
Elle pulsait légèrement. Mais ce qui gênait Dake, c'était son excitation grandissante. Les caresses intimes de Jehan étaient encore toute fraîches dans son esprit... De même que son chagrin en apprenant son décès. Cette vie-là avait été si triste. Mariette, sa toute petite fille, Jehan... Non, il n'avait pas envie de s'attarder sur ses souvenirs-là.
– Ça va, affirma-t-il.
M.Toukka soupira, puis déclara :
– Très bien, continuons, mais à condition que tu me tutoies et que tu m'appelles par mon prénom...
2 commentaires:
Merci pour cet épisode qui clôture cet époque ci même si c'est triste pour notre couple :(
On sent bien le rapprochement entre Dake et M.Toukka via leur vie antérieur ^^
vivement la suite :D
Haaaa une autre vie à nouveau! La Renaissance ou l'époque Moderne?!
en tout cas on sent bien qu'ils ne vont pas tarder à se rapprocher. ^^
Vivement demain qu'on connaisse la suite!
Merci pour l'épisode!
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