Quand Wen rouvrit les yeux, il n'était plus dehors, à l'air libre, sur un terrain dévasté, mais dans une cage avec un autre prisonnier, les mains et pieds toujours attachés.
— Comment tu t'appelles ? D'où-tu viens ? demanda l'adolescent au visage tuméfié et aux habits déchirés qui partageait sa prison.
— Nous mettre ensemble, c'est une astuce pour nous faire parler, déclara Wen sans répondre aux questions de l'autre.
— Oh, ça va, on peut bien se présenter l'un à l'autre quand même. Moi, c'est Ghao.
— Wen.
— Et pourtant t'en as pas de veine, sinon, tu ne serais pas ici.
La plaisanterie était de mauvais goût, mais Wen esquissa un sourire malgré tout. Lui aussi en avait fait, en son temps, notamment face à la guillotine, à Claude, pour tenter de dédramatiser l'horrible situation...
— Et toi alors ? Depuis combien de temps es-tu là ?
— Je ne sais pas vraiment. Cela manque de pendule dans le coin.
Et de lumière aussi. La pièce dans laquelle se trouvait la cage était hermétiquement fermée et ses murs étaient uniformément lisses.
— Aucun repas pour te donner un repère ?
— Je n'ai été nourri que de coups.
L'un des murs s'écarta alors et deux saturniens entrèrent.
Wen reconnut immédiatement l'un d'entre eux. C'était Hoshi, plus âgé, la peau plus terne, l'anneau au-dessus de sa tête émoussé, mais c'était lui.
Wen prit sur lui pour ne pas laisser filtrer sa joie intérieure profonde.
Les deux saturniens enchaînèrent les questions, mais Wen demeura muet. Le camarade de Hoshi le sortit de la cage et le frappa encore et encore sur tout le corps avec une espèce de cravache, réduisant ses vêtements en lambeaux et écorchant sa peau.
Hoshi intervint, s'efforçant de calmer son collègue :
— Allons, c'est inutile, tu vois bien qu'il ne parlera pas.
— Ce n'est pas en se montrant doux que cela les motivera, rétorqua l'autre.
Jouaient-il le scénario du bon et du mauvais flic ? C'était aussi une technique pour délier les langues.
Wen avait plutôt envie de croire que c'était parce que Hoshi était du côté des humains. A moins qu'en dix-sept ans, il est changé de camp... Mais de toute façon, Wen s'en moquait. Il savait que tous étaient en tort, saturniens, végaliens, uraniens, humains...
— Comment tu t'appelles ? D'où-tu viens ? demanda l'adolescent au visage tuméfié et aux habits déchirés qui partageait sa prison.
— Nous mettre ensemble, c'est une astuce pour nous faire parler, déclara Wen sans répondre aux questions de l'autre.
— Oh, ça va, on peut bien se présenter l'un à l'autre quand même. Moi, c'est Ghao.
— Wen.
— Et pourtant t'en as pas de veine, sinon, tu ne serais pas ici.
La plaisanterie était de mauvais goût, mais Wen esquissa un sourire malgré tout. Lui aussi en avait fait, en son temps, notamment face à la guillotine, à Claude, pour tenter de dédramatiser l'horrible situation...
— Et toi alors ? Depuis combien de temps es-tu là ?
— Je ne sais pas vraiment. Cela manque de pendule dans le coin.
Et de lumière aussi. La pièce dans laquelle se trouvait la cage était hermétiquement fermée et ses murs étaient uniformément lisses.
— Aucun repas pour te donner un repère ?
— Je n'ai été nourri que de coups.
L'un des murs s'écarta alors et deux saturniens entrèrent.
Wen reconnut immédiatement l'un d'entre eux. C'était Hoshi, plus âgé, la peau plus terne, l'anneau au-dessus de sa tête émoussé, mais c'était lui.
Wen prit sur lui pour ne pas laisser filtrer sa joie intérieure profonde.
Les deux saturniens enchaînèrent les questions, mais Wen demeura muet. Le camarade de Hoshi le sortit de la cage et le frappa encore et encore sur tout le corps avec une espèce de cravache, réduisant ses vêtements en lambeaux et écorchant sa peau.
Hoshi intervint, s'efforçant de calmer son collègue :
— Allons, c'est inutile, tu vois bien qu'il ne parlera pas.
— Ce n'est pas en se montrant doux que cela les motivera, rétorqua l'autre.
Jouaient-il le scénario du bon et du mauvais flic ? C'était aussi une technique pour délier les langues.
Wen avait plutôt envie de croire que c'était parce que Hoshi était du côté des humains. A moins qu'en dix-sept ans, il est changé de camp... Mais de toute façon, Wen s'en moquait. Il savait que tous étaient en tort, saturniens, végaliens, uraniens, humains...