A l'aube du treizième jour de voyage sans interruption, Pierrick décida que trop, c'était trop.
A quoi bon continuer à sillonner Erret de la sorte sans faire le moindre progrès, juste pour voir celui qu'il aimait sourire à une copie agrandie de lui-même ?
Venant se planter devant Korel qui était tout juste réveillé, il l'interpella:
— Combien de temps encore tu vas nous balader ?!
— Je suis désolé, répondit le licornéen.
— Tu ne me feras pas croire que nous n'avons pas croisé au moins un ou deux alliés potentiels en chemin !
Korel s'excusa une fois de plus. Rouge se précipita prêt à le défendre tel un preux chevalier, ce qui ne fit qu'exciter davantage la colère de Pierrick.
— Toi, tu restes en dehors de cela !
— Cela ne sert à rien de le houspiller, intervint Élissande à la place du dragon.
— Oui, tu as raison, ce n'est pas la peine, car je renonce à cette folle quête de libération des espèces ! Qu'un autre s'en charge ! s'écria Pierrick.
— Fort bien, nous nous passerons de toi, rétorqua la jeune fille.
— Et de Korel. C'est mon serviteur. Il ne vous ait de toute façon d'aucune aide, à moins que vous aimiez jouer les touristes !
— S'il rentre avec toi, ils lui couperont la corne, fit remarquer l'orcéant d'un ton anxieux, comme si cela le concernait directement.
— Pour ce qu'elle lui sert ! grinça Pierrick.
— Ne souhaitais-tu pas la liberté pour tous, lui le premier ? demanda Rouge avec calme.
— Ce serait formidable, mais soyons réalistes. A la mort de mon père, quand j'hériterai du domaine, je ferai comme maître Frédérick, ce sera toujours mieux que rien et certes plus intelligent que de vagabonder sur des routes poussiéreuses. Korel, nous rentrons.
— Non, jeta le licornéen tandis que Rouge se plaçait devant lui, faisant barrage à Pierrick qui avait esquissé un geste pour l'attraper.
— En l'état, tu n'emmènerais jamais que la moitié de lui-même, lança Élissande.
Mais qu'est-ce qu'elle lui chantait encore ? Pierrick faillit l'ignorer, mais finalement releva :
— C'est-à-dire ?
— L'âme de Korel est dans le corps de Byll et vice et versa, répondit Rouge.
Pierrick répéta la phrase, tellement ce qu'elle impliquait était énorme.
— Depuis quand ? murmura-t-il, toute sa fureur envolée.
— L'échange a eu lieu chez maître Frédérick dans la nuit, peu avant notre départ, déclara Élissande.
Ainsi, c'était Byll qui l'avait rejeté, pas Korel. Pierrick en éprouva un soulagement intense. Il avait encore une chance avec le licornéen... Mais pourquoi donc avaient-ils gardé pour eux cette information capitale ? Son énervement revint aussi vite qu'il avait disparu.
A quoi bon continuer à sillonner Erret de la sorte sans faire le moindre progrès, juste pour voir celui qu'il aimait sourire à une copie agrandie de lui-même ?
Venant se planter devant Korel qui était tout juste réveillé, il l'interpella:
— Combien de temps encore tu vas nous balader ?!
— Je suis désolé, répondit le licornéen.
— Tu ne me feras pas croire que nous n'avons pas croisé au moins un ou deux alliés potentiels en chemin !
Korel s'excusa une fois de plus. Rouge se précipita prêt à le défendre tel un preux chevalier, ce qui ne fit qu'exciter davantage la colère de Pierrick.
— Toi, tu restes en dehors de cela !
— Cela ne sert à rien de le houspiller, intervint Élissande à la place du dragon.
— Oui, tu as raison, ce n'est pas la peine, car je renonce à cette folle quête de libération des espèces ! Qu'un autre s'en charge ! s'écria Pierrick.
— Fort bien, nous nous passerons de toi, rétorqua la jeune fille.
— Et de Korel. C'est mon serviteur. Il ne vous ait de toute façon d'aucune aide, à moins que vous aimiez jouer les touristes !
— S'il rentre avec toi, ils lui couperont la corne, fit remarquer l'orcéant d'un ton anxieux, comme si cela le concernait directement.
— Pour ce qu'elle lui sert ! grinça Pierrick.
— Ne souhaitais-tu pas la liberté pour tous, lui le premier ? demanda Rouge avec calme.
— Ce serait formidable, mais soyons réalistes. A la mort de mon père, quand j'hériterai du domaine, je ferai comme maître Frédérick, ce sera toujours mieux que rien et certes plus intelligent que de vagabonder sur des routes poussiéreuses. Korel, nous rentrons.
— Non, jeta le licornéen tandis que Rouge se plaçait devant lui, faisant barrage à Pierrick qui avait esquissé un geste pour l'attraper.
— En l'état, tu n'emmènerais jamais que la moitié de lui-même, lança Élissande.
Mais qu'est-ce qu'elle lui chantait encore ? Pierrick faillit l'ignorer, mais finalement releva :
— C'est-à-dire ?
— L'âme de Korel est dans le corps de Byll et vice et versa, répondit Rouge.
Pierrick répéta la phrase, tellement ce qu'elle impliquait était énorme.
— Depuis quand ? murmura-t-il, toute sa fureur envolée.
— L'échange a eu lieu chez maître Frédérick dans la nuit, peu avant notre départ, déclara Élissande.
Ainsi, c'était Byll qui l'avait rejeté, pas Korel. Pierrick en éprouva un soulagement intense. Il avait encore une chance avec le licornéen... Mais pourquoi donc avaient-ils gardé pour eux cette information capitale ? Son énervement revint aussi vite qu'il avait disparu.
2 commentaires:
Décidément Pierrick n'est pas au bout de ses peines XD
Merci pour l'épisode, j'étais sûre que le secret de Byll et Korel serait découvert par Pierrick et cela ne m'étonne guère de la part d'Élissande lol
Toujours curieuse de lire la suite et voir le comportement de Pierrick face au "vrai" Korel ^_^
Il a pas devine tout seul tant pis ...
Par contre est ce qu'il va pouvoir supporter la laideur des orceant ??
J'ai hâte de lire toutes les réactions ^^
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