Rouge revint, mais Pierrick ne lui accorda qu'un bref regard.
Byll était habitué en tant qu'orcéant à recevoir un traitement différent des autres et il sentait bien la fragilité de son corps d'emprunt qui pouvait justifier les inquiétudes de l'humain, mais il était vraiment fatigué. La journée avait été longue et riche en émotions depuis son réveil dans le corps du licornéen, alors il se rebella :
— Et lui, pourquoi ne l'interroges-tu pas pour savoir où il était passé ?!
Pierrick fronça les sourcils. Le véritable Korel ne lui aurait sans doute jamais répondu ainsi, sur pareil ton. Byll s'en moquait. Il voulait bien garder le secret, mais si la vérité éclatait, tant pis !
— Parce qu'il est coutumier du fait, il part en douce chaque nuit. Et puis, grand comme il est, il est capable de se défendre !
Byll aurait pu s'amuser de cette remarque, lui qui en temps normal les dépassait tous en taille, s'il n'était pas resté interloqué en apprenant que Rouge, chaque soir, se relevait.
— Mais pourquoi ? Que fait-il ?
Rouge qui n'était qu'à quelques pas d'eux, les rejoignit.
— Simple besoin naturel, intervint-il.
Pierrick eut un rire narquois.
— Si on veut oui ! Je ne suis pas le seul dégoûtant du groupe mon cher Korel, notre ami le dragon profite de ses attributs humains et se brique l'engin parce qu'il craque complètement pour l'orcéant tout affreux qu'il soit !
Byll n'aurait peut-être pas compris sans le geste obscène de l'humain. Il croisa les yeux de Rouge qui baissa la tête. Il était embarrassé, honteux peut-être.
Byll ne pouvait pas lui dire que c'était Pierrick qui aurait dû l'être. Si le rouquin savait cela, c'est qu'il avait espionné Rouge dans son intimité. Le révéler, c'était comme s'en vanter. Or, il n'y avait rien de glorieux à cela.
Avec gêne, Byll réalisa qu'il aurait aimé voir Rouge se caresser. Il ne valait guère mieux.
S'il avait été dans son corps, il aurait entraîné le dragon au loin pour qu'ils puissent se parler à cœur ouvert...
Élissande passa la tête hors de sa tente :
— Mais ce n'est pas fini ce raffut ? Vous m'avez réveillé ! Quand je pense que j'ai passé la soirée à essayer de vous arracher trois mots !
— Pardon, dit Korel.
Il sembla à Byll qu'il s'excusait moins pour le bruit dont il n'était pas responsable que pour toute la situation. Indirectement, c'était bien son choix du transfert d'âme la cause de tout ce bazar.
— Couchons-nous ! s'écria Pierrick. Pour de bon, ajouta-t-il en le regardant d'un œil sévère.
Korel s'exécuta, Byll aussi et enfin Rouge, avec un temps de décalage, se plaçant entre l'orcéant et le licornéen.
Byll était habitué en tant qu'orcéant à recevoir un traitement différent des autres et il sentait bien la fragilité de son corps d'emprunt qui pouvait justifier les inquiétudes de l'humain, mais il était vraiment fatigué. La journée avait été longue et riche en émotions depuis son réveil dans le corps du licornéen, alors il se rebella :
— Et lui, pourquoi ne l'interroges-tu pas pour savoir où il était passé ?!
Pierrick fronça les sourcils. Le véritable Korel ne lui aurait sans doute jamais répondu ainsi, sur pareil ton. Byll s'en moquait. Il voulait bien garder le secret, mais si la vérité éclatait, tant pis !
— Parce qu'il est coutumier du fait, il part en douce chaque nuit. Et puis, grand comme il est, il est capable de se défendre !
Byll aurait pu s'amuser de cette remarque, lui qui en temps normal les dépassait tous en taille, s'il n'était pas resté interloqué en apprenant que Rouge, chaque soir, se relevait.
— Mais pourquoi ? Que fait-il ?
Rouge qui n'était qu'à quelques pas d'eux, les rejoignit.
— Simple besoin naturel, intervint-il.
Pierrick eut un rire narquois.
— Si on veut oui ! Je ne suis pas le seul dégoûtant du groupe mon cher Korel, notre ami le dragon profite de ses attributs humains et se brique l'engin parce qu'il craque complètement pour l'orcéant tout affreux qu'il soit !
Byll n'aurait peut-être pas compris sans le geste obscène de l'humain. Il croisa les yeux de Rouge qui baissa la tête. Il était embarrassé, honteux peut-être.
Byll ne pouvait pas lui dire que c'était Pierrick qui aurait dû l'être. Si le rouquin savait cela, c'est qu'il avait espionné Rouge dans son intimité. Le révéler, c'était comme s'en vanter. Or, il n'y avait rien de glorieux à cela.
Avec gêne, Byll réalisa qu'il aurait aimé voir Rouge se caresser. Il ne valait guère mieux.
S'il avait été dans son corps, il aurait entraîné le dragon au loin pour qu'ils puissent se parler à cœur ouvert...
Élissande passa la tête hors de sa tente :
— Mais ce n'est pas fini ce raffut ? Vous m'avez réveillé ! Quand je pense que j'ai passé la soirée à essayer de vous arracher trois mots !
— Pardon, dit Korel.
Il sembla à Byll qu'il s'excusait moins pour le bruit dont il n'était pas responsable que pour toute la situation. Indirectement, c'était bien son choix du transfert d'âme la cause de tout ce bazar.
— Couchons-nous ! s'écria Pierrick. Pour de bon, ajouta-t-il en le regardant d'un œil sévère.
Korel s'exécuta, Byll aussi et enfin Rouge, avec un temps de décalage, se plaçant entre l'orcéant et le licornéen.
2 commentaires:
Cette histoire me plait de plus en plus, mais comment tout cela va évoluer :)
Merci pour cet épisode, vivement la suite pour voir ce que nous réserve encore nos héros XD
Pierrick fait sa tête de cochon ...
Il supporte pas que le corps de korel soit avec rouge ....
Il est jaloux xD
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