En moins de dix minutes, Cole se retrouva attablé devant une assiette fumante de haricots verts en conserve parfumés d'herbes de Provence qu'il ne se rappelait pas avoir acheté. Pour le dessert, il eut le droit à une banane chaude, fruit qu'il était sûr ne plus avoir en stock, nappée de confiture de fraise.
Une fois repu, Cole confirma avec Hans la provenance des aliments.
— J'ai en effet apporté quelques provisions dans mon sac.
— C'est gentil de m'en faire profiter.
— Je sais que faire les courses n'est pas exactement facile.
— Il y a en effet une marche de trois kilomètres pour arriver au village dans la vallée où est garée ma voiture. Tu n'as pas le permis, par hasard ?
— Non, désolé. J'ai de bonnes jambes par contre.
— Oui, enfin, tu ne vas tout de même pas faire les dix kilomètres qui nous sépare du magasin le plus proche. Ceci dit, ce n'est pas grave. C'est normalement mon éditrice qui se charge du réapprovisionnement. Le seul souci, c'est que je suis supposé avoir un nouvel éditeur pour la remplacer durant son congé maternité et que pour le moment, il n'a toujours pas montré le bout de son nez. Il y a encore de quoi tenir un moment, mais avec toi, cela risque de baisser vite.
C'était étrange qu'ils soient en quelque sorte dans la même situation que huit ans plus tôt, seulement, Gretel n'était pas là, ils avaient changé : Cole avait vieilli, Hans grandi.
— J'ai dressé un inventaire et avec ce que j'ai emporté ici, nous en avons pour encore six jours, annonça Hans.
Son caractère était bien le même, songea Cole. Prévoyant et sérieux.
— Espérons que mon éditeur arrive d'ici là.
— Ce serait bien, oui, dit Hans en lui adressant un sourire lumineux.
Ses lèvres avaient l'air aussi appétissantes qu'un bonbon à la cerise. Cole se dépêcha de regagner son bureau. Il mit cependant longtemps à reprendre le fil de son histoire. Hans occupait toutes ses pensées. Après toutes ses années, son attirance pour lui n'avait pas disparu, pas plus que son amour. C'était de la pure folie, mais elle n'était pas pire que sa passion dévorante pour l'écriture, alors Cole finit par admettre ce qu'il ressentait et cessa de tendre l'oreille pour suivre les mouvements de Hans dans le chalet afin de replonger dans l'univers des personnages de Moi et mon fantôme, son dernier roman en date dont il écrivait la suite.
Le soir venu, Hans entra doucement dans la pièce chargé d'un plateau. Après avoir dégagé un coin de la table où Cole était assis, il le posa et repartit sans bruit. Il avait obéi aux consignes, mais Cole fut incapable de poursuivre son histoire. Hans l'en avait tiré avec ses cheveux humides et son suave parfum coco, dû à un savon ou shampoing qu'il avait probablement amené avec lui.
Cole pesta entre ses dents. Il avait été essentiellement abstinent ces dernières années, ne se caressant qu'à de rares occasions, mais là, il en était à sa troisième érection intempestive de la journée et il brûlait de se soulager. Il s'y refusa. Cela allait se calmer tout seul.
Il mangea sans vraiment en profiter de ce que le jeune homme avait préparé pour lui et mit ensuite le plateau devant sa porte. Il était hors de question qu'Hans passe le récupérer. Il aurait beau être aussi discret qu'un courant d'air, il perturberait Cole aussi sûrement qu'une tempête.
Une fois repu, Cole confirma avec Hans la provenance des aliments.
— J'ai en effet apporté quelques provisions dans mon sac.
— C'est gentil de m'en faire profiter.
— Je sais que faire les courses n'est pas exactement facile.
— Il y a en effet une marche de trois kilomètres pour arriver au village dans la vallée où est garée ma voiture. Tu n'as pas le permis, par hasard ?
— Non, désolé. J'ai de bonnes jambes par contre.
— Oui, enfin, tu ne vas tout de même pas faire les dix kilomètres qui nous sépare du magasin le plus proche. Ceci dit, ce n'est pas grave. C'est normalement mon éditrice qui se charge du réapprovisionnement. Le seul souci, c'est que je suis supposé avoir un nouvel éditeur pour la remplacer durant son congé maternité et que pour le moment, il n'a toujours pas montré le bout de son nez. Il y a encore de quoi tenir un moment, mais avec toi, cela risque de baisser vite.
C'était étrange qu'ils soient en quelque sorte dans la même situation que huit ans plus tôt, seulement, Gretel n'était pas là, ils avaient changé : Cole avait vieilli, Hans grandi.
— J'ai dressé un inventaire et avec ce que j'ai emporté ici, nous en avons pour encore six jours, annonça Hans.
Son caractère était bien le même, songea Cole. Prévoyant et sérieux.
— Espérons que mon éditeur arrive d'ici là.
— Ce serait bien, oui, dit Hans en lui adressant un sourire lumineux.
Ses lèvres avaient l'air aussi appétissantes qu'un bonbon à la cerise. Cole se dépêcha de regagner son bureau. Il mit cependant longtemps à reprendre le fil de son histoire. Hans occupait toutes ses pensées. Après toutes ses années, son attirance pour lui n'avait pas disparu, pas plus que son amour. C'était de la pure folie, mais elle n'était pas pire que sa passion dévorante pour l'écriture, alors Cole finit par admettre ce qu'il ressentait et cessa de tendre l'oreille pour suivre les mouvements de Hans dans le chalet afin de replonger dans l'univers des personnages de Moi et mon fantôme, son dernier roman en date dont il écrivait la suite.
Le soir venu, Hans entra doucement dans la pièce chargé d'un plateau. Après avoir dégagé un coin de la table où Cole était assis, il le posa et repartit sans bruit. Il avait obéi aux consignes, mais Cole fut incapable de poursuivre son histoire. Hans l'en avait tiré avec ses cheveux humides et son suave parfum coco, dû à un savon ou shampoing qu'il avait probablement amené avec lui.
Cole pesta entre ses dents. Il avait été essentiellement abstinent ces dernières années, ne se caressant qu'à de rares occasions, mais là, il en était à sa troisième érection intempestive de la journée et il brûlait de se soulager. Il s'y refusa. Cela allait se calmer tout seul.
Il mangea sans vraiment en profiter de ce que le jeune homme avait préparé pour lui et mit ensuite le plateau devant sa porte. Il était hors de question qu'Hans passe le récupérer. Il aurait beau être aussi discret qu'un courant d'air, il perturberait Cole aussi sûrement qu'une tempête.
2 commentaires:
Ha ha Cole est pris dans la toile d'Hans même s'il refuse de se l'avouer totalement ^^
Merci pour l'épisode, je serais curieuse de voir ce qu'Hans en pense de son côté de ces retrouvailles :)
Vivement la suite XD
Ce que Hans pense de Cole finira par se savoir. :)
Et si tout va bien, chaque conte aura normalement en bonus inédit le point de vue de l'autre héros du conte. Vic pour Chaussure perdue, Ariel pour Sauvetage silencieux, Angel pour Brûlure... et Hans dans le cas de Bonbon encré.
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