A sa sortie de l'hôpital, Cole avait fait rebâtir son chalet presque à l'identique et repris le fil de son existence avec quelques brûlures en plus. Il avait retrouvé la solitude de son isolement, mais avait mis du temps à l'apprécier à nouveau. Il lui avait été impossible de faire comme si Hans et Gretel ne s'étaient jamais égarés jusqu'à chez lui. Il s'y était pourtant résigné, la place des deux enfants n'ayant jamais été auprès de lui.
— Je suis venu vous présenter mes excuses.
Cole revint au présent en entendant la voix devenue grave d'Hans.
— Huit ans près avoir mis le feu à mon chalet où j'aurais pu carboniser, ce n'est pas trop tôt, ironisa Cole, luttant contre les souvenirs de ce qu'il avait ressenti pour lui.
Le jeune homme prit un visage si contrit que l'écrivain s'en voulut presque.
— Je n'ai pas passé un seul jour sans y penser depuis. Je regrette terriblement... Je me suis absenté quelques minutes pour chercher de jolis petits cailloux pour Gretel qui s'ennuyait, mais refusait de sortir et quand je suis revenu, les rideaux aux fenêtres flambaient... Gretel regardait, comme fasciné par le spectacle. J'ai paniqué, je l'ai attrapée par la main et nous avons dévalé la montagne, zigzaguant entre les arbres. Quand, essoufflés, nous nous sommes enfin arrêtés, j'ai demandé à Gretel ce qui s'était passé et elle m'a expliqué qu'elle jouait avec les bougies parfumées. Je l'avais pourtant mis en garde contre les dangers du feu. J'étais catastrophé, inquiet pour vous, mais pas elle, elle considérait que c'était bien fait pour vous vu le sort que vous nous réserviez. Je ne sais pas pourquoi, mais elle était convaincue que vous aviez l'intention de nous manger dès que nous aurions été assez gros. Elle ne comprenait pas encore ce que c'était la mort à l'époque.
— Ah... Il y a prescription dans cette affaire. J'ai toujours pensé que cela avait été un accident et je n'en veux à toi ni à ta sœur. Je suis vivant, vous aussi. Au revoir et bonne continuation.
Hans ne se laissa pas congédier si facilement.
— Je souhaiterais rembourser la dette que nous avons à votre égard, car Gretel et moi, nous vous avons bien mal repayé votre chaleureux accueil.
— Je doute que tu aies les moyens de payer ce qu'a coûté la reconstruction du chalet, mais ce n'est pas grave, j'étais assuré et je m'en suis bien tiré. Et de toute façon, je gagne bien ma vie avec mes livres.
— Je n'ai guère d'argent, reconnut Hans.
Comment comptait-il le rembourser alors ? Avec son corps ? A cette pensée, Cole se sentit excité. Honteux, il tourna le dos à Hans. Ce n'est pas parce qu'il était désormais majeur que cela lui donnait le droit d'imaginer des choses pareilles.
— Je n'ai besoin de rien, tu ne me dois strictement rien.
— Tout de même, je voudrais bien faire quelque chose pour vous. N'importe quoi !
Cette précision ne calma pas Cole qui eut grand mal à tenir la bride à son imagination. Le meilleur garde-fou, c'était bien l'âge du jeune homme. Qu'il ait vingt ou vingt et un ans, il n'était pas pour lui, ne l'avait jamais été. Il devait aimer les filles de son âge.
— Je suis venu vous présenter mes excuses.
Cole revint au présent en entendant la voix devenue grave d'Hans.
— Huit ans près avoir mis le feu à mon chalet où j'aurais pu carboniser, ce n'est pas trop tôt, ironisa Cole, luttant contre les souvenirs de ce qu'il avait ressenti pour lui.
Le jeune homme prit un visage si contrit que l'écrivain s'en voulut presque.
— Je n'ai pas passé un seul jour sans y penser depuis. Je regrette terriblement... Je me suis absenté quelques minutes pour chercher de jolis petits cailloux pour Gretel qui s'ennuyait, mais refusait de sortir et quand je suis revenu, les rideaux aux fenêtres flambaient... Gretel regardait, comme fasciné par le spectacle. J'ai paniqué, je l'ai attrapée par la main et nous avons dévalé la montagne, zigzaguant entre les arbres. Quand, essoufflés, nous nous sommes enfin arrêtés, j'ai demandé à Gretel ce qui s'était passé et elle m'a expliqué qu'elle jouait avec les bougies parfumées. Je l'avais pourtant mis en garde contre les dangers du feu. J'étais catastrophé, inquiet pour vous, mais pas elle, elle considérait que c'était bien fait pour vous vu le sort que vous nous réserviez. Je ne sais pas pourquoi, mais elle était convaincue que vous aviez l'intention de nous manger dès que nous aurions été assez gros. Elle ne comprenait pas encore ce que c'était la mort à l'époque.
— Ah... Il y a prescription dans cette affaire. J'ai toujours pensé que cela avait été un accident et je n'en veux à toi ni à ta sœur. Je suis vivant, vous aussi. Au revoir et bonne continuation.
Hans ne se laissa pas congédier si facilement.
— Je souhaiterais rembourser la dette que nous avons à votre égard, car Gretel et moi, nous vous avons bien mal repayé votre chaleureux accueil.
— Je doute que tu aies les moyens de payer ce qu'a coûté la reconstruction du chalet, mais ce n'est pas grave, j'étais assuré et je m'en suis bien tiré. Et de toute façon, je gagne bien ma vie avec mes livres.
— Je n'ai guère d'argent, reconnut Hans.
Comment comptait-il le rembourser alors ? Avec son corps ? A cette pensée, Cole se sentit excité. Honteux, il tourna le dos à Hans. Ce n'est pas parce qu'il était désormais majeur que cela lui donnait le droit d'imaginer des choses pareilles.
— Je n'ai besoin de rien, tu ne me dois strictement rien.
— Tout de même, je voudrais bien faire quelque chose pour vous. N'importe quoi !
Cette précision ne calma pas Cole qui eut grand mal à tenir la bride à son imagination. Le meilleur garde-fou, c'était bien l'âge du jeune homme. Qu'il ait vingt ou vingt et un ans, il n'était pas pour lui, ne l'avait jamais été. Il devait aimer les filles de son âge.
2 commentaires:
Génial l'épisode du jour, merci ^^
Je sens que la relation entre Hans et Cole va trop me plaire, entre les sentiments cachés de Cole et Hans qui veux "payer" sa dette cela promet pour la suite de l'histoire :)
Bon week-end et à Lundi pour la suite XD
Nous sommes revenus au présent... Bon week-end à toi aussi ! :)
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