Cole conduisit la voiture au pied de la montagne, après quoi ils déchargèrent.
Il s'apprêtait à prendre un sac à dos bourré de denrées alimentaires quand Hans le retint.
— Laissez-moi tout porter en plusieurs voyages.
— Ce sera plus rapide à deux.
— C'est vous qui avez conduit.
— Cela ne change rien.
— Mais avec votre canne...
C'était ça la vraie raison du jeune homme. Cole en fut agacé. Il n'était pas handicapé.
— C'est comme un bâton de marche, surtout sur des terrains pentus comme celui-là. Je n'ai aucun souci à me déplacer. Et je ne suis si pas si vieux que cela !
La dernière phrase lui avait échappé.
— Je suis là pour vous aider et c'est à cause de moi que la quantité de vivres à monter est plus importante, alors je tiens à m'en occuper.
Cole haussa les épaules et céda. Grimper était plus fatiguant que descendre, surtout lesté et la marche pour aller récupérer la voiture l'avait déjà fatiguée. Il faut dire qu'il ne faisait guère d'exercice, demeurant assis ou allongé les trois quart du temps.
— Fais comme tu veux.
— Merci.
— Oui, c'est ça, je suis tellement merveilleux de te laisser tout le sale boulot. Je t'exploite. Tu mériterais un salaire.
— Pas du tout puisque je vous suis redevable et que je le fais de bon cœur, répliqua Hans en entamant la montée, chargé comme un baudet.
Il lui fallut trois voyages. Durant le dernier, Cole ramena à la voiture au village et revint sans se presser, sa canne martelant le sol caillouteux.
A son entrée dans le chalet, il fut frappé par la propreté qui y régnait. Hans devait passer tout son temps ou presque à le nettoyer, ce n'était pas possible autrement.
Cole monta pour s'allonger un moment avant d'aller écrire. En passant devant la porte de la salle de bains, il vit que le panneau était tourné sur « occupé. » Il n'y avait cependant pas de bruits d'eau. Juste des gémissements. Cole faillit ouvrir, craignant qu'Hans ne soit mal, mais avant qu'il ne le fasse, il entendit distinctement son prénom suivi d'un râle.
Il se réfugia dans son bureau, bouleversé au delà des mots.
Il n'y avait guère de doute sur ce qu'Hans venait de faire dans la salle d'eau, mais Cole ne savait quel sens lui donner. Était-ce parce qu'ils étaient seuls tout les deux, sans autre objet de désir possible ? Non, cela ne tenait pas la route puisqu'ils venaient de voir des gens. Était-ce une curiosité liée à l'homosexualité déclarée de Cole qui avait poussé Hans à se caresser en songeant à lui ? La supposition la plus tentante, c'était que le jeune homme partageait ses sentiments. Mais en vérité, le plus probable, c'est que Hans mélangeait tout, confondant admiration et reconnaissance avec amour et désir.
Il s'apprêtait à prendre un sac à dos bourré de denrées alimentaires quand Hans le retint.
— Laissez-moi tout porter en plusieurs voyages.
— Ce sera plus rapide à deux.
— C'est vous qui avez conduit.
— Cela ne change rien.
— Mais avec votre canne...
C'était ça la vraie raison du jeune homme. Cole en fut agacé. Il n'était pas handicapé.
— C'est comme un bâton de marche, surtout sur des terrains pentus comme celui-là. Je n'ai aucun souci à me déplacer. Et je ne suis si pas si vieux que cela !
La dernière phrase lui avait échappé.
— Je suis là pour vous aider et c'est à cause de moi que la quantité de vivres à monter est plus importante, alors je tiens à m'en occuper.
Cole haussa les épaules et céda. Grimper était plus fatiguant que descendre, surtout lesté et la marche pour aller récupérer la voiture l'avait déjà fatiguée. Il faut dire qu'il ne faisait guère d'exercice, demeurant assis ou allongé les trois quart du temps.
— Fais comme tu veux.
— Merci.
— Oui, c'est ça, je suis tellement merveilleux de te laisser tout le sale boulot. Je t'exploite. Tu mériterais un salaire.
— Pas du tout puisque je vous suis redevable et que je le fais de bon cœur, répliqua Hans en entamant la montée, chargé comme un baudet.
Il lui fallut trois voyages. Durant le dernier, Cole ramena à la voiture au village et revint sans se presser, sa canne martelant le sol caillouteux.
A son entrée dans le chalet, il fut frappé par la propreté qui y régnait. Hans devait passer tout son temps ou presque à le nettoyer, ce n'était pas possible autrement.
Cole monta pour s'allonger un moment avant d'aller écrire. En passant devant la porte de la salle de bains, il vit que le panneau était tourné sur « occupé. » Il n'y avait cependant pas de bruits d'eau. Juste des gémissements. Cole faillit ouvrir, craignant qu'Hans ne soit mal, mais avant qu'il ne le fasse, il entendit distinctement son prénom suivi d'un râle.
Il se réfugia dans son bureau, bouleversé au delà des mots.
Il n'y avait guère de doute sur ce qu'Hans venait de faire dans la salle d'eau, mais Cole ne savait quel sens lui donner. Était-ce parce qu'ils étaient seuls tout les deux, sans autre objet de désir possible ? Non, cela ne tenait pas la route puisqu'ils venaient de voir des gens. Était-ce une curiosité liée à l'homosexualité déclarée de Cole qui avait poussé Hans à se caresser en songeant à lui ? La supposition la plus tentante, c'était que le jeune homme partageait ses sentiments. Mais en vérité, le plus probable, c'est que Hans mélangeait tout, confondant admiration et reconnaissance avec amour et désir.
4 commentaires:
Merci merci pour cet épisode de débute de semaine ^^
Hans commence à se dévoiler un peu lol et j'ai trop hâte qu'il y est confrontation entre eux :)
Vivement la suite ^^ sinon as-tu déjà une idée pour la future couverture du livre regroupant ces contes?
J'espère que tous les contes tiendront en 1 seul livre, mais peut-être pas avec les points de vue bonus... Mais oui, autrement j'ai prévu la couverture. Chaque conte a en quelque sorte son objet symbolique et je les ai tous réunis ! Je pourrai montrer ça prochainement.
J'ai lu cette histoire d'une traite et j'aime beaucoup. J'ai hâte de lire la suite. Merci pour tous ces chapitres.
Naaaaan c'est parce qu'il t'aimeuh ! Et c'est pour ça qu'il est revenu d'ailleurs !!!
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