Plusieurs jours s'étaient écoulés en compagnie d'Hans et Gretel. L'adolescent, très sérieux, se débrouillait pour divertir sa sœur avec les moyens du bord, la calmant quand elle se montrait trop bruyante. Il avait insisté pour se charger des repas, chose que Cole avait refusé quand bien même cela le gênait de devoir les préparer. Cole aurait voulu que le garçon puisse profiter un peu de sa jeunesse, ce dont son horrible père l'avait privé. L'autre avantage à faire le service, c'était qu'il pouvait servir généreusement l'adolescent qui était vraiment trop maigre.
Si Hans s'était attaché à lui de façon évidente, la petite, elle avait semblé devenir de plus en plus méfiante à son égard. Cole ne l'avait pas pris personnellement. Ce qui l'avait tracassé, c'était son attirance grandissante pour Hans, comme une papillon devant une flamme. Chaque fois qu'ils étaient dans la même pièce, il le dévorait des yeux, taraudé par l'envie de goûter à ses lèvres. Il les imaginait aussi sucrées que les bonbons qu'il affectionnait tant. Il avait déjà connu ce genre de tumulte, mais rarement aussi fort. Tout lui plaisait chez Hans. Sa personnalité – son sérieux, son calme, sa gentillesse, comme son physique – ses yeux noisettes à croquer quand ils pétillaient, son sourire resplendissant. Malgré sa vie difficile, l'adolescent n'était pas amer, il n'attendait pas grand chose, mais gardait espoir.
Son extrême reconnaissance envers Cole donnait envie de le garder auprès de lui, même si cela mettait à mal sa tranquillité. Mais légalement, c'était compliqué et il fallait qu'ils soient scolarisés. Cole avait traîné pour agir. Gretel était très agitée, comme souvent à cet âge, mais Hans était une crème.
Dix jours après l'arrivée de Hans et sa sœur, un autre problème s'était posé : celui des vivres. Les provisions amenés par son éditrice avaient fondu comme neige au soleil, surtout que Cole n'avait pas lésiné sur les quantités, désireux de remplumer ses invités. Il avait incité Hans à reprendre de chaque plat, ce qui déplaisait bizarrement à Gretel qui chaque fois avait dit qu'Hans avait bien assez mangé. Cole s'était demandé si elle en voulait à son frère qui l'avait freiné au tout début de leur séjour.
C'est Hans qui avait remarqué de lui-même que les placards étaient presque vides et que faire des courses s'imposaient. Cole avait opiné sans enthousiasme.
— Il est aussi temps pour nous de partir, avait enchaîné, l'adolescent d'une petite voix triste.
Cole aurait aimé dire le contraire, mais Hans avait raison.
— Tu es vraiment mûr pour tes seize ans, avait-il déclaré à la place.
Hans avait paru surpris.
— Je n'ai que douze ans. Bientôt treize.
Cole avait dégluti, horrifié. Jamais, au grand jamais il ne l'avait cru aussi jeune. Cela rendait criminel ce qu'il ressentait pour lui. L'adolescent, non, l'enfant, n'avait aucune raison de mentir. Cole avait été trompé par sa taille et son sérieux qu'il avait été obligé d'acquérir pour pallier aux manquements de ses irresponsables de parents. La mère, avait en effet appris Cole, était partie peu après la naissance de Gretel.
Empli de honte, Cole était resté interdit, le détaillant des pieds à la tête.
— Cela ne va pas ? s'était inquiété Hans.
— Si, si. Je suis simplement étonné, avait répliqué Cole.
Puis, incapable de rester devant le garçon qui lui inspirait des sentiments qu'il n'aurait pas dû, il avait lancé que les courses pouvaient attendre encore et l'avait planté là. Il s'était ensuite cloîtré dans son bureau, mais n'avait pu écrire une seule ligne durant le restant de la journée.
Si Hans s'était attaché à lui de façon évidente, la petite, elle avait semblé devenir de plus en plus méfiante à son égard. Cole ne l'avait pas pris personnellement. Ce qui l'avait tracassé, c'était son attirance grandissante pour Hans, comme une papillon devant une flamme. Chaque fois qu'ils étaient dans la même pièce, il le dévorait des yeux, taraudé par l'envie de goûter à ses lèvres. Il les imaginait aussi sucrées que les bonbons qu'il affectionnait tant. Il avait déjà connu ce genre de tumulte, mais rarement aussi fort. Tout lui plaisait chez Hans. Sa personnalité – son sérieux, son calme, sa gentillesse, comme son physique – ses yeux noisettes à croquer quand ils pétillaient, son sourire resplendissant. Malgré sa vie difficile, l'adolescent n'était pas amer, il n'attendait pas grand chose, mais gardait espoir.
Son extrême reconnaissance envers Cole donnait envie de le garder auprès de lui, même si cela mettait à mal sa tranquillité. Mais légalement, c'était compliqué et il fallait qu'ils soient scolarisés. Cole avait traîné pour agir. Gretel était très agitée, comme souvent à cet âge, mais Hans était une crème.
Dix jours après l'arrivée de Hans et sa sœur, un autre problème s'était posé : celui des vivres. Les provisions amenés par son éditrice avaient fondu comme neige au soleil, surtout que Cole n'avait pas lésiné sur les quantités, désireux de remplumer ses invités. Il avait incité Hans à reprendre de chaque plat, ce qui déplaisait bizarrement à Gretel qui chaque fois avait dit qu'Hans avait bien assez mangé. Cole s'était demandé si elle en voulait à son frère qui l'avait freiné au tout début de leur séjour.
C'est Hans qui avait remarqué de lui-même que les placards étaient presque vides et que faire des courses s'imposaient. Cole avait opiné sans enthousiasme.
— Il est aussi temps pour nous de partir, avait enchaîné, l'adolescent d'une petite voix triste.
Cole aurait aimé dire le contraire, mais Hans avait raison.
— Tu es vraiment mûr pour tes seize ans, avait-il déclaré à la place.
Hans avait paru surpris.
— Je n'ai que douze ans. Bientôt treize.
Cole avait dégluti, horrifié. Jamais, au grand jamais il ne l'avait cru aussi jeune. Cela rendait criminel ce qu'il ressentait pour lui. L'adolescent, non, l'enfant, n'avait aucune raison de mentir. Cole avait été trompé par sa taille et son sérieux qu'il avait été obligé d'acquérir pour pallier aux manquements de ses irresponsables de parents. La mère, avait en effet appris Cole, était partie peu après la naissance de Gretel.
Empli de honte, Cole était resté interdit, le détaillant des pieds à la tête.
— Cela ne va pas ? s'était inquiété Hans.
— Si, si. Je suis simplement étonné, avait répliqué Cole.
Puis, incapable de rester devant le garçon qui lui inspirait des sentiments qu'il n'aurait pas dû, il avait lancé que les courses pouvaient attendre encore et l'avait planté là. Il s'était ensuite cloîtré dans son bureau, mais n'avait pu écrire une seule ligne durant le restant de la journée.
2 commentaires:
Super épisode comme toujours merci ^^
Hans me plait décidément de plus en plus et Cole aussi :)
vivement la suite XD
Si je me rendais compte demain que la personne pour qui j'ai le bégin avait 12 ans, je pense que ce serait la panique à bord, je demanderai à me faire enfermer pour début inquiétant de pédophilie xD
Enregistrer un commentaire