Dake se pencha vers son professeur qui était revenu en arrière pour détailler comment il avait réussi à l'épouser et pressa ses lèvres contre les siennes. M.Toukka réagit au quart de tour. Il insinua sa langue dans la bouche de Dake et le renversa sur le canapé. Ce que ressentait l'adolescent était indescriptible. C'était nouveau, destabilisant, mais familier et agréable.
Le baiser n'en finissait plus. Le souffle manquait à Dake. A travers leurs vêtements, il sentait l'érection de son professeur contre la sienne. Enfin, Noah s'écarta légèrement.
– Je me suis laissé emporter, je crois, souffla-t-il, avant de se rasseoir à distance.
Dake se redressa sans mot dire, le coeur battant à tout rompre.
– Où en étais-je ? Ah, oui... Tu avais beau te montrer distant, je n'avais pas l'impression que tu sois complètement insensible à mes charmes, et j'ai demandé ta main à ton tuteur légal, ton frère, comptant sur l'aide de ta mère qui semblait me considérer comme un bon parti.
Dake n'en revenait pas. M.Toukka continuait comme si de rien n'était, comme s'il ne lui avait pas rendu avec passion son timide baiser !
– Vous croyez-vous en tirer comme ça, coupa-t-il, furieux.
– Qu'est-ce que tu veux dire ? demanda M.Toukka.
– Je parle du baiser ! s'insurgea Dake.
Noah eut le bon goût de paraître gêné. Il se racla la gorge.
– Oh. Ça. Je suis enchanté, mais je ne veux pas te brusquer, à moins bien sûr que tu veux que nous allions plus loin dès maintenant ?
Dake avait oublié que s'embrasser n'était jamais qu'une première étape. Passer à la suivante, c'était aller trop vite, même si une petite voix en lui soufflait que non. En un sens, il le connaissait depuis des siècles, mais en vérité, cela ne faisait jamais que quinze jours. Que Jehan et tous les autres fassent parti de M.Toukka n'empêchait pas ce dernier d'être un quasi-inconnu.
– Reprenez... Reprends l'histoire, marmonna-t-il, sans oser croiser les yeux gris de Noah.
Il y eut un silence, puis M.Toukka reprit :
– Très bien. Ta mère m'était en effet favorable, mais chose rare, elle ne voulait pas te marier contre ton gré. Quant à ton frère, à qui le dernier mot revenait, il était dans une impasse. Il se devait de refuser mon offre, comme toutes les autres, tu n'étais après tout, qu'un jeune homme travesti en femme. En même temps, il savait que plus le temps passerait, moins tu ferais une fille crédible. Si ta mère resterait aveugle, désireuse de préserver la fiction que sa fille chérie était en vie, ce ne serait pas le cas des autres gens. Il ne restait plus qu'à compter sur le fait que ton époux voudrait éviter le scandale qui ne manquerait pas s'éclater s'il osait révéler qu'il avait épousé un homme.
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Prochain épisode : mardi 2 avril. Je vous souhaite en avance de joyeuses Pâques !
Le baiser n'en finissait plus. Le souffle manquait à Dake. A travers leurs vêtements, il sentait l'érection de son professeur contre la sienne. Enfin, Noah s'écarta légèrement.
– Je me suis laissé emporter, je crois, souffla-t-il, avant de se rasseoir à distance.
Dake se redressa sans mot dire, le coeur battant à tout rompre.
– Où en étais-je ? Ah, oui... Tu avais beau te montrer distant, je n'avais pas l'impression que tu sois complètement insensible à mes charmes, et j'ai demandé ta main à ton tuteur légal, ton frère, comptant sur l'aide de ta mère qui semblait me considérer comme un bon parti.
Dake n'en revenait pas. M.Toukka continuait comme si de rien n'était, comme s'il ne lui avait pas rendu avec passion son timide baiser !
– Vous croyez-vous en tirer comme ça, coupa-t-il, furieux.
– Qu'est-ce que tu veux dire ? demanda M.Toukka.
– Je parle du baiser ! s'insurgea Dake.
Noah eut le bon goût de paraître gêné. Il se racla la gorge.
– Oh. Ça. Je suis enchanté, mais je ne veux pas te brusquer, à moins bien sûr que tu veux que nous allions plus loin dès maintenant ?
Dake avait oublié que s'embrasser n'était jamais qu'une première étape. Passer à la suivante, c'était aller trop vite, même si une petite voix en lui soufflait que non. En un sens, il le connaissait depuis des siècles, mais en vérité, cela ne faisait jamais que quinze jours. Que Jehan et tous les autres fassent parti de M.Toukka n'empêchait pas ce dernier d'être un quasi-inconnu.
– Reprenez... Reprends l'histoire, marmonna-t-il, sans oser croiser les yeux gris de Noah.
Il y eut un silence, puis M.Toukka reprit :
– Très bien. Ta mère m'était en effet favorable, mais chose rare, elle ne voulait pas te marier contre ton gré. Quant à ton frère, à qui le dernier mot revenait, il était dans une impasse. Il se devait de refuser mon offre, comme toutes les autres, tu n'étais après tout, qu'un jeune homme travesti en femme. En même temps, il savait que plus le temps passerait, moins tu ferais une fille crédible. Si ta mère resterait aveugle, désireuse de préserver la fiction que sa fille chérie était en vie, ce ne serait pas le cas des autres gens. Il ne restait plus qu'à compter sur le fait que ton époux voudrait éviter le scandale qui ne manquerait pas s'éclater s'il osait révéler qu'il avait épousé un homme.
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Prochain épisode : mardi 2 avril. Je vous souhaite en avance de joyeuses Pâques !