Quand Al se retrouva devant la maison familiale où il avait grandit, il resta longtemps devant, à contempler ses murs blanchis à la chaux, son toit aux tuiles pimpantes et ses fenêtres aux volets verts, agrémentées de jardinières. Il n'était plus certain que jouer aux fantômes soit une si bonne idée que cela. L'approche frontale semblait plus raisonnable, mais nécessitait une bonne dose de courage. La dernière fois qu'il leur avait parlés, il s'était fait chasser comme un malpropre. Ultimement, il sonna, l'estomac noué et la gorge serrée, sans être vraiment fixé sur ce qu'il ferait. Sa mère ouvrit, le visage froid et sévère. Ne voyant personne, elle s'apprêtait à refermer après s'être plaint à mi-voix des enfants blagueurs, quand Al la salua. Elle plissa le nez et claqua la porte.
Elle avait choisi pour lui, se dit Al. Il enjamba le portillon, fit le tour de la maison, et passa par la porte-fenêtre de la terrasse qu'il savait n'être que rarement fermée à clef. Il ne ressentait aucun plaisir à s'introduire chez ses parents comme un voleur, mais il était décidé à obtenir gain de cause. Il traversa la cuisine blanche et noire, longea le couloir et déboucha dans le salon où sa mère tordait un mouchoir en soie entre ses doigts, tout en parlant de lui. Son père, bien calé dans l'un des fauteuils en cuir, l'écoutait, son journal replié sur les genoux, sans trahir aucune émotion.
– Il est sans ressources. Il est même surprenant qu'il ne soit pas venu plus tôt, déclara-t-il finalement.
– Nous n'allons quand même pas nous embarrasser à nouveau de lui ! s'exclama sa mère avec horreur.
– Pas ici, bien sûr. Mais s'il reconnaît ses erreurs...
Al serra les dents. Il n'avait rien fait de mal. Rencontrer Beckett était la meilleure chose qui lui soit arrivée. Ne pouvant supporter d'en entendre plus, il s'approcha d'eux sans faire de bruit et cria « bouh ! »
Sa mère pâlit et son père se raidit dans son siège.
– Comment es-tu entré ?!
– Quelle importance ?
– Tu n'es pas le bienvenu, clama sa mère, en recouvrant son nez de son mouchoir froissé.
– Pourquoi es-tu là ? demanda son père d'un ton glacial.
Al, se sentant fléchir devant leur froideur, pensa aux yeux anthracites souriants de Beckett, et parla de l'avenir qu'il pourrait avoir : un travail qu'il ferait chez lui et qui lui permettrait d'être financièrement indépendant à terme.
Sa mère se gaussa, son père haussa un sourcil plus que dubitatif. Le jeune homme invisible insista.
– Quand bien même tu y parviendrais, ce dont je doute, cela ne change rien à la raison pour laquelle nous t'avons coupé les vivres et mis dehors, remarqua son père.
Elle avait choisi pour lui, se dit Al. Il enjamba le portillon, fit le tour de la maison, et passa par la porte-fenêtre de la terrasse qu'il savait n'être que rarement fermée à clef. Il ne ressentait aucun plaisir à s'introduire chez ses parents comme un voleur, mais il était décidé à obtenir gain de cause. Il traversa la cuisine blanche et noire, longea le couloir et déboucha dans le salon où sa mère tordait un mouchoir en soie entre ses doigts, tout en parlant de lui. Son père, bien calé dans l'un des fauteuils en cuir, l'écoutait, son journal replié sur les genoux, sans trahir aucune émotion.
– Il est sans ressources. Il est même surprenant qu'il ne soit pas venu plus tôt, déclara-t-il finalement.
– Nous n'allons quand même pas nous embarrasser à nouveau de lui ! s'exclama sa mère avec horreur.
– Pas ici, bien sûr. Mais s'il reconnaît ses erreurs...
Al serra les dents. Il n'avait rien fait de mal. Rencontrer Beckett était la meilleure chose qui lui soit arrivée. Ne pouvant supporter d'en entendre plus, il s'approcha d'eux sans faire de bruit et cria « bouh ! »
Sa mère pâlit et son père se raidit dans son siège.
– Comment es-tu entré ?!
– Quelle importance ?
– Tu n'es pas le bienvenu, clama sa mère, en recouvrant son nez de son mouchoir froissé.
– Pourquoi es-tu là ? demanda son père d'un ton glacial.
Al, se sentant fléchir devant leur froideur, pensa aux yeux anthracites souriants de Beckett, et parla de l'avenir qu'il pourrait avoir : un travail qu'il ferait chez lui et qui lui permettrait d'être financièrement indépendant à terme.
Sa mère se gaussa, son père haussa un sourcil plus que dubitatif. Le jeune homme invisible insista.
– Quand bien même tu y parviendrais, ce dont je doute, cela ne change rien à la raison pour laquelle nous t'avons coupé les vivres et mis dehors, remarqua son père.
2 commentaires:
Punaise quel plaie les parents de Al, j'espère bien qu'il va leur en faire baver ^^
Merci pour l'épisode, j'attends la suite avec impatience :)
C'est tellement captivant qu'on a du mal à décrocher ^____^
Gambatte Al !!!!!!!
You can do it :)
Merci pour cet episode quelques peu refroidissant mais quand meme pas mal interressant.
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