Gustave Léonias était un homme riche qui avait une femme belle et intelligente et un charmant petit garçon appelé Céleste. Gustave Léonias avait tout pour être heureux, mais il ne l'était pas. Il avait bâti sa fortune en étant tout le temps sur les routes et la jalousie l'avait convaincue que sa femme l'avait trompé et que Céleste n'était pas son fils. Pour éviter sa présence, il se mit à être de plus en plus souvent absent, inconscient du chagrin qu'il causait à sa femme qui l'aimait tendrement et lui avait été toujours fidèle. Hiver comme été, elle allait sans cesse guetter son retour en haut du chemin qui conduisait à leur demeure. Un jour, cependant, elle ne put se lever de son lit. Elle était restée immobile sur le chemin trop longtemps par un temps glacial et avait attrapé mal. Elle en mourut.
Quand Gustave Léonias revint quelques jours avant Noël, il trouva à la place de sa femme, une petite tombe solitaire. Bien qu'il la crût infidèle, il en éprouva du chagrin. Cependant, il ne parvint pas à éprouver de la tendresse pour Céleste qui pleurait sa mère à chaudes larmes. Il n'avait, après tout, que onze ans. Après un Noël sinistre et un hiver lugubre, Gustave confia le petit à la vieille servante de la maison et repartit sur les routes. Avant son départ, il déclara au malheureux Céleste :
– Ne pleure plus, ne te plains pas et sois un homme.
Le petit garçon connaissait mal son père, mais était triste de le voir partir, car il était la seule famille qui lui restait, aussi avait-il les yeux remplis de larmes. En entendant ces mots, il essuya ses pleurs et releva bravement la tête.
Quand Gustave Léonias revint quelques jours avant Noël, il trouva à la place de sa femme, une petite tombe solitaire. Bien qu'il la crût infidèle, il en éprouva du chagrin. Cependant, il ne parvint pas à éprouver de la tendresse pour Céleste qui pleurait sa mère à chaudes larmes. Il n'avait, après tout, que onze ans. Après un Noël sinistre et un hiver lugubre, Gustave confia le petit à la vieille servante de la maison et repartit sur les routes. Avant son départ, il déclara au malheureux Céleste :
– Ne pleure plus, ne te plains pas et sois un homme.
Le petit garçon connaissait mal son père, mais était triste de le voir partir, car il était la seule famille qui lui restait, aussi avait-il les yeux remplis de larmes. En entendant ces mots, il essuya ses pleurs et releva bravement la tête.
Gustave Léonias ne revint que l'année d'après, mais il n'était pas seul. Dans ses bagages, il ramenait une comtesse qu'il avait épousé et les deux filles de cette dernière, Javotte et Jubilé. Si Céleste se réjouit dans un premier temps d'avoir une nouvelle maman et deux petites sœurs, il déchanta bien vite. Après avoir mis à la porte la vieille servante qui ne faisait pas un travail satisfaisant à son goût, la comtesse chargea Céleste de toutes les corvées ménagères. Elle avait en effet compris que Gustave n'appréciait guère son fils et elle prenait un malin plaisir à malmener le garçon. Au début Céleste avait protesté, mais il avait vite compris que cela ne faisait qu'empirer sa situation. Quand il avait voulu empêcher le renvoi de la vieille Lili, la comtesse lui avait simplement déclaré qu'à présent il dormirait à la place de la brave femme sur une paillasse dans la cuisine. Quand il s'était plaint du nombre de tâches qu'on lui demandait de faire, ses vêtements avaient été remplacés par des guenilles. Et pour finir, il avait perdu son nom et était devenu Cendrillon. La première à lui donner ce surnom avait été Javotte qui avait trouvé drôle de le voir tout couvert de cendre après que la comtesse lui ait ordonnée ramoner la cheminée. A partir de là, le prénom de Céleste n'avait été plus jamais prononcé. Même son père, désormais plus souvent à la maison, l'appelait ainsi. Céleste, lui-même finit par oublier son nom pour adopter celui qu'on lui avait donné. « Cendrillon ! Cendrillon ! », le jeune homme entendait cet appel à longueur de journée. Il fallait couper le bois, préparer le déjeuner, récurer le sol, laver les vitres. Il n'y avait pas de fin aux tâches à accomplir.