mercredi 19 février 2020

L'empreinte de l'orc - 64

Il s’adressa d’abord au vieux Polnuk.
— Je voudrais t’emprunter l’un des tes travailleurs.
— Lequel ?
— Vaknor.
— Quelque chose me dit que tu ne vas pas me le rendre en un seul morceau, marmonna le vieux, mais il lui indiqua néanmoins où trouver l’orc en question.
Vaknor était un orc plutôt jeune aux yeux d’or et aux oreilles percées de multiples anneaux de bronze.
Gulrik contint avec peine la rage qui l’envahissait à la vue de cet orc qui avait osé abuser de Cyan. Il n’avait que trop tardé à le punir. Il marcha droit sur lui.
— Je viens te proposer un petit combat à mains nues.
Vaknor ne cacha pas sa surprise.
— Je doute d’un être un adversaire à la hauteur du prince...
Si ce lâche croyait s’en tirer avec cette piètre parade, il se fourrait le doigt dans l’œil.
— Je n’ai pu m’entraîner depuis que j’ai été alité, mieux vaut que je recommence doucement.
— C’est trop d’honneur que vous me faîtes…
— Point du tout. Viens avec moi.  C’est un ordre.
L’orc aux yeux d’or qui, jusque là été resté calme, trahit une certaine nervosité.
— On a besoin de moi aux cuisines. Polnuk…
— C’est bon, je me suis arrangé avec lui.
Vaknor qui n’avait plus d’excuses, fut obligé de suivre Gulrik dans la cour.
— Notre rapport de force est par trop inégale, argua encore ce pleutre d’orc alors qu’ils se mettaient en position, face à face dans le cercle d’entraînement.
— Je crois savoir que cela ne te dérange pas de t’en prendre à plus faible que toi, rétorqua Gulrik avant de se jeter sur Vaknor.
L’orc aux yeux d’or eut beau se défendre, Gulrik le frappa encore et encore, jusqu’à le réduire à l’état de pulpe.
Il l’aurait sûrement achevé sans l’intervention de gardes.
Pendant qu’une soigneuse se chargeait de Vaknor, Gulrik fut contraint de se rendre à nouveau à la salle du trône où son père lui reprocha son comportement.
— Ne me dis pas que c’était pour venger l’humain que cet orc avait prétendument forcé !
Gulrik garda le silence.
— C’est au cachot que je devrais te faire séjourner ! cria son père avant de le renvoyer d’un geste furieux.

2 commentaires:

Jeckyll a dit…

Décidément le roi est difficile à dérider, moi j'ai bien aimé la leçon que Gulrik a donné à Vaknor ^o^

Merci pour l'épisode, Gulrik en accepte beaucoup et a un sacré courage, y'auait longtemps que je me serais barré du château et abandonné le rôle de prince ^^"

Hâte de lire la suite ^____^

Anonyme a dit…

Bienfait pour lui ! Bravo Gulrik !

Jeckyll : Nous simple humain on peut se révolter "facilement" mais le poids de la royauté c'est tout de même autre chose.

Merci pour cette suite. ^^