Qyand
Gulrik revint à lui en sursaut, il était à nouveau étendu sur son
ventre dans le lit, une autre orc à son chevet.
— Cyan ?
demanda-t-il d’une voix enrouée.
Ce
ne fut pas la seconde orc soigneuse qui lui répondit, mais son père
que Gulrik n’avait pas vu avec sa tête à moitié dans l’oreiller.
— L’humain
est vivant pour le moment.
Gulrik
se retourna avec précaution sous l’œil attentif de la seconde
soigneuse.
Son
père était au pied du lit, l’air royal comme toujours.
— Comment
ça, pour le moment ? Il est innocent.
— Je
n’en suis pas aussi certain que toi. Il t’a comme ensorcelé.
— La
magie n’existe pas, rétorqua Gulrik avec emportement.
Il
grimaça. Sa tête lui faisait un mal de chien. Il n’était
vraiment pas au mieux de sa forme et devoir discuter avec son père
n’aidait pas.
— Il
n’est pas normal que le sort de cet humain te tienne tant à cœur.
— C’est
une question de justice.
— Vraiment ?
Et comment expliques-tu qu’il ait déserté les lieux au beau
milieu de la nuit ? Il semblait savoir que tu te précipiterai à
sa poursuite et celui a permis de te tendre une embuscade avec un
complice.
C’était
peut-être parce qu’il était roi que son père voyait des
machinations et des complots dans tout. Peut-être qu’un jour,
Gulrik serait comme ça aussi. C’était certes une curieuse
coïncidence qu’il ait été attaqué alors qu’il se trouvait
avec Cyan, mais cela ne changeait rien au fait que l’humain était
parti en raison de l’agression de Vaknor qui était encore hélas
impunie.
— Cyan
est parti parce que Vaknor, un orc qui travaille aux cuisines, a
abusé de lui.
— Et
étrangement, il ne s’en plaint ni à Polnuk ni à toi qui te
considère comme son protecteur.
Le
ton méprisant employé par son père pour prononcé le dernier mot
révélait tout le mal qu’il en pensait. Et
évidemment, il fallait qu’il sous-entende que Cyan ait menti et
joué la comédie. Une fois encore.
— Il
craignait ne pas être cru.
Et
à raison, car sûrement Cyan avait dû cherché à expliquer la
manière dont quelqu’un avait soudainement fait pleuvoir des
flèches sur Gulrik.
— C’est
un humain, répliqua son père comme si cela justifiait tout.
Il
était vrai que les humains avaient le mensonge facile, mais en même
temps, ils étaient rare ceux qui ne se trahissaient pas. La peur et
la nervosité avaient des odeurs qui ne trompaient pas. Il y avait
aussi les expression du visage, mais ça, ce n’était pas quelque
chose qu’un orc pouvait facilement saisir chez un humain. Gulrik
commençait cependant à s’améliorer sur ce point.
2 commentaires:
Vas-y Gulrik prend la défense de Cyan \^o^/
Merci pour l'épisode du jour, décidément le roi est bien têtu et ne veux rien entendre et j'imagine bien même si ce n'est qu'une hypothèse farfelue qu'il ai déjà vécu ça avec un humain qui lui aurait brisé le cœur pour tous les traiter de menteur :)
En tout cas j'espère que Gulrik et Cyan pourront prouver l'innocence de ce dernier en retrouvant l'archer ^__^
Hâte de lire la suite XD
En ce qui concerne le roi, il ne faut pas chercher trop loin : les orcs n'aiment pas les humains et vice et versa. Cyan et Gulrik constituent l'exception à la règle.
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