Gulrik n’avait pas l’énergie de débattre avec son père. La punition de Vaknor devrait hélas attendre. L’essentiel était de s’assurer que la pendaison de Cyan n’ait pas juste été repoussée.
— Ce n’est pas Cyan qui a planté des flèches dans mon dos.
— Tu as frôlé la mort, mon fils. Nous avons trouvé un remède au poison que de justesse. Un orc plus faible ne s’en serait pas remis.
— Raison de plus pour mettre la main sur le coupable.
— Sans l’humain, tu n’aurais pas été hors de la forteresse.
— Ce n’est comme si je sortais jamais sans escorte.
Il était même allé seul à Manchor, même si c’était un droit qu’il avait obtenu après moult discussions et négociations.
— Je ne laisserai l’humain en vie qu’à deux conditions : que tu ne revoies jamais et que tu épouses une damoiselle orc. Il est temps pour toi de fonder une famille, d’assurer notre lignée.
Son père oubliait la fille de sa sœur, tout à fait à même d’accomplir la même chose, mais coincé qu’il était au fond de son lit, Gulrik n’était pas vraiment en position de refuser. Il pouvait juste jouer sur les mots pour orienter les choses de manière qu’il lui soit plus favorable.
— Je te promets de rencontrer toutes les orcs que tu souhaites et de ne pas chercher à revoir Cyan à Manchor où il va être reconduit.
L’idée d'être séparé de l’humain lui était douloureux, mais il le préférait vivant et libre, loin du joug et des caprices de son père.
Ce dernier grogna et flanqua un violent coup de pied dans le lit.
La secousse arracha une grimace de douleur à Gulrik.
— Votre majesté ! s’écria la soigneuse.
Son père balaya le reproche fait à demi-mot d’un revers de la main.
— D’accord, dit-il à l’intention de Gulrik. Je vais expulser l’humain de notre territoire et le faire ramener à Manchor où tu aurais mieux fait de le laisser.
— Par qui ? s’enquit aussitôt Gulrik.
— Tu ne devrais pas te soucier de ce genre de détail. Cela ne te concerne pas, rétorqua son père, les yeux étrécis.
— Si, dans la mesure où c’est moi qui l’ai amené ici. A tort, soupira Gulrik, excédé.
Il en voulait à son père. S’il n’avait pas repris conscience à temps, Cyan serait mort alors qu’il n’avait commis aucun crime. Et à présent, son père, au lieu de le laisser se reposer en paix profitait de sa faiblesse pour lui imposer des choses, notamment des rencontres arrangées en vue d’un mariage. Le pire était cependant de devoir renoncer à Cyan.
— Je pense confier la mission à Roknok, dit finalement son père avant de partir sans permettre à Gulrik de commenter son choix.
Roknok.
D’un côté, c’était rassurant, car Gulrik savait que le garde n’était pas du genre à abuser de sa force. D’un autre, cela l’ennuyait. Il se rappelait du qualificatif que lui avait attribué Cyan. « Impressionnant. »
L’humain trouvait probablement Roknok désirable. Il lui ferait peut-être des avances. Il était peu probable que l’orc y réponde, mais les imaginer ensemble donnait envie à Gulrik de tout casser.
Hélas, il n’avait aucun moyen d’empêcher cela. Cyan ne lui appartenait pas et était libre d’avoir tous les partenaires qui lui chantait.
Gulrik n’avait pas son mot à dire. Lui ne pourrait plus jamais goûter à l’humain. Un grondement pitoyable lui échappa et il enfonça sa tête dans l’oreiller.
— Ce n’est pas Cyan qui a planté des flèches dans mon dos.
— Tu as frôlé la mort, mon fils. Nous avons trouvé un remède au poison que de justesse. Un orc plus faible ne s’en serait pas remis.
— Raison de plus pour mettre la main sur le coupable.
— Sans l’humain, tu n’aurais pas été hors de la forteresse.
— Ce n’est comme si je sortais jamais sans escorte.
Il était même allé seul à Manchor, même si c’était un droit qu’il avait obtenu après moult discussions et négociations.
— Je ne laisserai l’humain en vie qu’à deux conditions : que tu ne revoies jamais et que tu épouses une damoiselle orc. Il est temps pour toi de fonder une famille, d’assurer notre lignée.
Son père oubliait la fille de sa sœur, tout à fait à même d’accomplir la même chose, mais coincé qu’il était au fond de son lit, Gulrik n’était pas vraiment en position de refuser. Il pouvait juste jouer sur les mots pour orienter les choses de manière qu’il lui soit plus favorable.
— Je te promets de rencontrer toutes les orcs que tu souhaites et de ne pas chercher à revoir Cyan à Manchor où il va être reconduit.
L’idée d'être séparé de l’humain lui était douloureux, mais il le préférait vivant et libre, loin du joug et des caprices de son père.
Ce dernier grogna et flanqua un violent coup de pied dans le lit.
La secousse arracha une grimace de douleur à Gulrik.
— Votre majesté ! s’écria la soigneuse.
Son père balaya le reproche fait à demi-mot d’un revers de la main.
— D’accord, dit-il à l’intention de Gulrik. Je vais expulser l’humain de notre territoire et le faire ramener à Manchor où tu aurais mieux fait de le laisser.
— Par qui ? s’enquit aussitôt Gulrik.
— Tu ne devrais pas te soucier de ce genre de détail. Cela ne te concerne pas, rétorqua son père, les yeux étrécis.
— Si, dans la mesure où c’est moi qui l’ai amené ici. A tort, soupira Gulrik, excédé.
Il en voulait à son père. S’il n’avait pas repris conscience à temps, Cyan serait mort alors qu’il n’avait commis aucun crime. Et à présent, son père, au lieu de le laisser se reposer en paix profitait de sa faiblesse pour lui imposer des choses, notamment des rencontres arrangées en vue d’un mariage. Le pire était cependant de devoir renoncer à Cyan.
— Je pense confier la mission à Roknok, dit finalement son père avant de partir sans permettre à Gulrik de commenter son choix.
Roknok.
D’un côté, c’était rassurant, car Gulrik savait que le garde n’était pas du genre à abuser de sa force. D’un autre, cela l’ennuyait. Il se rappelait du qualificatif que lui avait attribué Cyan. « Impressionnant. »
L’humain trouvait probablement Roknok désirable. Il lui ferait peut-être des avances. Il était peu probable que l’orc y réponde, mais les imaginer ensemble donnait envie à Gulrik de tout casser.
Hélas, il n’avait aucun moyen d’empêcher cela. Cyan ne lui appartenait pas et était libre d’avoir tous les partenaires qui lui chantait.
Gulrik n’avait pas son mot à dire. Lui ne pourrait plus jamais goûter à l’humain. Un grondement pitoyable lui échappa et il enfonça sa tête dans l’oreiller.
3 commentaires:
Hé bien la situation empire à chaque épisode, même si Cyan est sauf il sera quand même séparé de Gulrik, décidément le roi me donne des envies de meurtres, j'espère qu'il aura une bonne leçon pour avoir fait souffrir son fils et lui imposer ainsi ses choix >__<
Merci pour l'épisode, vivement la suite pour voir ce que tu leur réserve de beau et avoir des nouvelles de Cyan ^___^
Que de bonnes nouvelles pour leur bonheur : Gulrik n'a pas promis de se marier, il y a une possibilité d'un héritier sans passer par lui et si Cyan ne rentre pas à Manchor ils pourront se revoir. ^^
Voyons mon "petit" Gulrik, Cyan trouve Roknok impressionnant pas à son goût. ^^
Merci pour cette épisode.
C'est fascinant de voir comment d'une même situation, on peut voir les choses de façon fort différente. :)
Merci pour vos commentaires. :)
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