— Pardon, souffla Grégoire. Puis-je voir Corbin ?
La vieille ouvrit grands ses ailes, le forçant à se pousser de côté.
— Corbin, appela-t-elle. Un idiot a besoin de toi !
Ce n’était guère flatteur autant pour Grégoire que l’homme-oiseau, preuve que la vieille chouette était vexée, mais Grégoire ne parvint pas en éprouver du remords. C’était elle qui l’avait traité sans le moindre égard.
Un instant plus tard, Corbin descendit en vol plané et l’enjoignit à le suivre un peu plus loin tandis que la vieille s’occupait de la personne suivante.
Entre l’homme-oiseau et lui, il y eut un long silence.
Grégoire se passa la main dans les cheveux et se rappela qu’il devait donner une mèche pour la consultation, ce qu’il fit avant de finalement déverser pèle-mêle ce qu’il avait sur le cœur. Corbin l’écouta avec attention, sans le bousculer, puis l’enveloppa dans ses grandes ailes avant de poser son front contre le sien.
— Patience… Au fond de toi, tu sais.
Grégoire interpréta aussitôt ses mots comme une assurance que le Gardien allait revenir à lui et qu’il lui suffisait d’attendre.
Il se demanda ensuite si cela ne signifiait simplement pas que les choses allaient se dénouer d’elles-mêmes et qu’avec le temps, il saurait quoi faire de sa vie.
C’est en tout cas apaisé qu’il quitta l’homme-oiseau et s’en retourna vers le Gardien à pas lents – il avait trop mal pour marcher autrement.
Il réussit à réfléchir calmement. Repartir, c’était abandonner encore le Gardien et que ce dernier demeure ou non dans cet état, il ne pouvait pas. Il avait par ailleurs déjà tenté et échoué à reprendre le cours de sa vie d’avant. D’accord, les circonstances seraient différentes puisqu’il aurait la certitude que Versélia n’était pas un pur produit de son imagination, mais cela ne changeait presque rien. Sa place était ici. Même sans le Gardien, il avait un rôle à jouer. Du moins, c’est ce qu’avait affirmé Saphir avec son histoire d’équilibre entre la pureté supposée de Grégoire et le côté démoniaque de l’enfant dont les expériences toxiques avaient rendu malade un paquet de verséliens. Et surtout, l’absence de technologie était plus reposante qu’autre chose, de même que l’inexistence de l’argent et du concept de propriété.
Il n’avait plus qu’à s’établir en tant que médiateur et s’accrocher au mince espoir que le Gardien plutôt que de pourrir allait refleurir.
La vieille ouvrit grands ses ailes, le forçant à se pousser de côté.
— Corbin, appela-t-elle. Un idiot a besoin de toi !
Ce n’était guère flatteur autant pour Grégoire que l’homme-oiseau, preuve que la vieille chouette était vexée, mais Grégoire ne parvint pas en éprouver du remords. C’était elle qui l’avait traité sans le moindre égard.
Un instant plus tard, Corbin descendit en vol plané et l’enjoignit à le suivre un peu plus loin tandis que la vieille s’occupait de la personne suivante.
Entre l’homme-oiseau et lui, il y eut un long silence.
Grégoire se passa la main dans les cheveux et se rappela qu’il devait donner une mèche pour la consultation, ce qu’il fit avant de finalement déverser pèle-mêle ce qu’il avait sur le cœur. Corbin l’écouta avec attention, sans le bousculer, puis l’enveloppa dans ses grandes ailes avant de poser son front contre le sien.
— Patience… Au fond de toi, tu sais.
Grégoire interpréta aussitôt ses mots comme une assurance que le Gardien allait revenir à lui et qu’il lui suffisait d’attendre.
Il se demanda ensuite si cela ne signifiait simplement pas que les choses allaient se dénouer d’elles-mêmes et qu’avec le temps, il saurait quoi faire de sa vie.
C’est en tout cas apaisé qu’il quitta l’homme-oiseau et s’en retourna vers le Gardien à pas lents – il avait trop mal pour marcher autrement.
Il réussit à réfléchir calmement. Repartir, c’était abandonner encore le Gardien et que ce dernier demeure ou non dans cet état, il ne pouvait pas. Il avait par ailleurs déjà tenté et échoué à reprendre le cours de sa vie d’avant. D’accord, les circonstances seraient différentes puisqu’il aurait la certitude que Versélia n’était pas un pur produit de son imagination, mais cela ne changeait presque rien. Sa place était ici. Même sans le Gardien, il avait un rôle à jouer. Du moins, c’est ce qu’avait affirmé Saphir avec son histoire d’équilibre entre la pureté supposée de Grégoire et le côté démoniaque de l’enfant dont les expériences toxiques avaient rendu malade un paquet de verséliens. Et surtout, l’absence de technologie était plus reposante qu’autre chose, de même que l’inexistence de l’argent et du concept de propriété.
Il n’avait plus qu’à s’établir en tant que médiateur et s’accrocher au mince espoir que le Gardien plutôt que de pourrir allait refleurir.
2 commentaires:
Un épisode plein d'espoir pour Grégoire, merci ^__^
J'ai adoré cette poésie quand tu dis que le Gardien peux refleurir :)
Hâte de lire le prochain épisode en tout cas XD
Merci à toi de me lire ! Ton commentaire me touche beaucoup.
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