A l’affût d’une réaction, Grégoire raconta tout ce qui s’était passé depuis leur séparation, en vain.
Il ravala ses larmes – les hommes n’étaient pas supposés pleurer – et se détacha lentement du tronc.
Saphir voletait à quelques pas de là.
— Ramène-moi une fleufleur, demanda Grégoire.
— Cela ne servira à rien.
— Je veux quand même essayer.
S’infliger cette épreuve de pertes successives des sens valait la peine, s’il pouvait réentendre le Gardien.
— Il est encore debout, mais il n’est plus là, insista Saphir.
Grégoire ne pouvait s’empêcher d’espérer encore.
— Si tu ne m’aides pas, j’irai en cueillir une moi-même.
— Ce n’est plus qu’une coquille vide. Il va finir par pourrir et disparaître pour de bon.
— Il était en parfaite santé, quand je l’ai vu trois mois plus tôt.
— Sept, tu veux dire. En ton absence, il a peu à peu dépéri.
Grégoire secoua la tête. C’était vrai que le temps ne s’écoulait pas de la même façon entre les deux mondes. Les trois mois et quelques passés chez lui comptait pour le double, ici.
Le Gardien aurait pourtant dû savoir qu’il reviendrait. Il aurait dû l’attendre. Non, c’est Grégoire qui n’aurait pas dû tant douter et chercher à retrouver le chemin de Versélia de suite au lieu de tenter de reprendre le fil de sa vie d’avant. Las, les regrets ne servaient à rien. Le passé ne pouvait être changé.
Si Saphir ne se trompait, que le Gardien n’était vraiment plus, que ferait-il ? C’était surtout pour lui qu’il s’était acharné à regagner Versélia, mais à en croire le fée, sa présence était bénéfique et contribuait à l’équilibre des lieux...
Non, Grégoire ne devait pas penser en ses termes. Le Gardien hibernait, mais guérirait, se réveillerait. N’en déplaise à Saphir, Grégoire respirait le parfum d’une feufleur pour augmenter ses chances de l’entendre à nouveau et ne quitterait plus le grand arbre.
La nouvelle de son retour se répondit incroyablement vite et dans l’après-midi, des verséliens vinrent lui présenter des excuses pour s’être montrés désagréables avec lui. Il y eut même une fée qui avait participé à sa lapidation qui se présenta, prête à ce qu’il se venge, mais Grégoire n’en fit rien. Le repentir de la fée lui suffisait.
Il ravala ses larmes – les hommes n’étaient pas supposés pleurer – et se détacha lentement du tronc.
Saphir voletait à quelques pas de là.
— Ramène-moi une fleufleur, demanda Grégoire.
— Cela ne servira à rien.
— Je veux quand même essayer.
S’infliger cette épreuve de pertes successives des sens valait la peine, s’il pouvait réentendre le Gardien.
— Il est encore debout, mais il n’est plus là, insista Saphir.
Grégoire ne pouvait s’empêcher d’espérer encore.
— Si tu ne m’aides pas, j’irai en cueillir une moi-même.
— Ce n’est plus qu’une coquille vide. Il va finir par pourrir et disparaître pour de bon.
— Il était en parfaite santé, quand je l’ai vu trois mois plus tôt.
— Sept, tu veux dire. En ton absence, il a peu à peu dépéri.
Grégoire secoua la tête. C’était vrai que le temps ne s’écoulait pas de la même façon entre les deux mondes. Les trois mois et quelques passés chez lui comptait pour le double, ici.
Le Gardien aurait pourtant dû savoir qu’il reviendrait. Il aurait dû l’attendre. Non, c’est Grégoire qui n’aurait pas dû tant douter et chercher à retrouver le chemin de Versélia de suite au lieu de tenter de reprendre le fil de sa vie d’avant. Las, les regrets ne servaient à rien. Le passé ne pouvait être changé.
Si Saphir ne se trompait, que le Gardien n’était vraiment plus, que ferait-il ? C’était surtout pour lui qu’il s’était acharné à regagner Versélia, mais à en croire le fée, sa présence était bénéfique et contribuait à l’équilibre des lieux...
Non, Grégoire ne devait pas penser en ses termes. Le Gardien hibernait, mais guérirait, se réveillerait. N’en déplaise à Saphir, Grégoire respirait le parfum d’une feufleur pour augmenter ses chances de l’entendre à nouveau et ne quitterait plus le grand arbre.
La nouvelle de son retour se répondit incroyablement vite et dans l’après-midi, des verséliens vinrent lui présenter des excuses pour s’être montrés désagréables avec lui. Il y eut même une fée qui avait participé à sa lapidation qui se présenta, prête à ce qu’il se venge, mais Grégoire n’en fit rien. Le repentir de la fée lui suffisait.
1 commentaire:
Un autre combat commence pour Grégoire, redonner vie au Gardien... J'ai pleuré en lisant cet épisode tellement j'ai de peine pour Grégoire T__T
Le pauvre c'est normal qu'il culpabilise mais mieux vaut se concentrer sur l'avenir et trouver des solutions :)
Hâte de lire la suite, merci ^__^
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