Ils vivaient à la campagne depuis un an, quand le marchand reçut une lettre lui annonçant qu'un de ses bateaux était finalement rentré à bon port. Les aînés se réjouirent, se voyant de retour en ville à mener la grande vie et chacun réclama à son père un cadeau : pipe, tabatière, mouchoirs brodés, robes et perles...
Voyant la liste s'allongeait, songeant que ce que récupèrerait son père ne suffirait jamais à payer tout cela, Beau s'abstint de réclamer quoique ce soit, pas même un livre.
— Ne voudrais-tu pas que je te ramène quelque chose ? demanda son père.
— Reviens juste en bonne santé, répondit-il.
Le marchand insista.
— Allons, il y a bien quelque chose qui te ferait plaisir.
Il voulait récompenser le benjamin pour les nombreuses les tâches qu'il accomplissait. Il aimait tous ses enfants tendrement, mais était conscient que son dernier était plus méritant.
Beau réfléchit alors à quelque chose qui ne coûterait rien.
— Une rose, lâcha-t-il finalement.
Ses frères et sœurs se gaussèrent pour ce choix manquant de virilité. Comme si cela ne lui suffisait pas d'être un rat de bibliothèque !
Beau qui savait que sa famille ne parvenait pas à s'adapter à leur nouvelle vie, se garda de réagir. Pourtant, contrairement à autrefois, il lui aurait été facile de donner une correction à ses frères.
Le marchand ne revint que longues semaines plus tard, les cheveux blanchis, tout tremblant et l'air sinistre, avec dans ses bagages, une rose aux pétales veloutés qui embaumait.
Non seulement il avait écopé d'un procès pour ses quelques marchandises et rien gagné, mais en plus, il s'était égaré sur le chemin du retour à cause d'une tempête et était tombé sur un étrange château dont le maître était un homme monstrueux ou plutôt une Bête.
Il avait voulu cueillir une rose pour Beau, pour ne pas revenir les mains tout à fait vides, et la Bête était devenue enragée, jugeant là que son hôte abusait de son hospitalité. Il est vrai qu'il lui avait offert gite et couvert, à lui et son cheval, mais pareille colère pour une fleur...
— Tout ça, c'est à cause de Beau, remarqua l'aîné.
Le père, sans soucier de l'interruption, continua son récit, expliquant que la Bête avait exigé qu'il lui ramène une de ses filles à marier sous peine de passer le restant de ses jours enfermé au cachot.
— Tu n'as pu accepter pareil marché ! s'insurgea la plus âgée des sœurs.
— Il a l'air riche, n'est-ce pas intéressant ? lança le cadet.
— Ce n'est pas le problème ! Il faut être fou pour réclamer l'emprisonnement à perpétuité pour quelque chose d'aussi éphémère qu'une rose. Avec de telles exigences, rien ne dit qu'il veuille nous épouser. Il va plutôt nous torturer et nous tuer.
— J'irai, intervint Beau.
Voyant la liste s'allongeait, songeant que ce que récupèrerait son père ne suffirait jamais à payer tout cela, Beau s'abstint de réclamer quoique ce soit, pas même un livre.
— Ne voudrais-tu pas que je te ramène quelque chose ? demanda son père.
— Reviens juste en bonne santé, répondit-il.
Le marchand insista.
— Allons, il y a bien quelque chose qui te ferait plaisir.
Il voulait récompenser le benjamin pour les nombreuses les tâches qu'il accomplissait. Il aimait tous ses enfants tendrement, mais était conscient que son dernier était plus méritant.
Beau réfléchit alors à quelque chose qui ne coûterait rien.
— Une rose, lâcha-t-il finalement.
Ses frères et sœurs se gaussèrent pour ce choix manquant de virilité. Comme si cela ne lui suffisait pas d'être un rat de bibliothèque !
Beau qui savait que sa famille ne parvenait pas à s'adapter à leur nouvelle vie, se garda de réagir. Pourtant, contrairement à autrefois, il lui aurait été facile de donner une correction à ses frères.
Le marchand ne revint que longues semaines plus tard, les cheveux blanchis, tout tremblant et l'air sinistre, avec dans ses bagages, une rose aux pétales veloutés qui embaumait.
Non seulement il avait écopé d'un procès pour ses quelques marchandises et rien gagné, mais en plus, il s'était égaré sur le chemin du retour à cause d'une tempête et était tombé sur un étrange château dont le maître était un homme monstrueux ou plutôt une Bête.
Il avait voulu cueillir une rose pour Beau, pour ne pas revenir les mains tout à fait vides, et la Bête était devenue enragée, jugeant là que son hôte abusait de son hospitalité. Il est vrai qu'il lui avait offert gite et couvert, à lui et son cheval, mais pareille colère pour une fleur...
— Tout ça, c'est à cause de Beau, remarqua l'aîné.
Le père, sans soucier de l'interruption, continua son récit, expliquant que la Bête avait exigé qu'il lui ramène une de ses filles à marier sous peine de passer le restant de ses jours enfermé au cachot.
— Tu n'as pu accepter pareil marché ! s'insurgea la plus âgée des sœurs.
— Il a l'air riche, n'est-ce pas intéressant ? lança le cadet.
— Ce n'est pas le problème ! Il faut être fou pour réclamer l'emprisonnement à perpétuité pour quelque chose d'aussi éphémère qu'une rose. Avec de telles exigences, rien ne dit qu'il veuille nous épouser. Il va plutôt nous torturer et nous tuer.
— J'irai, intervint Beau.
2 commentaires:
Merci pour l'épisode du jour ^^
C'est avec plaisir que je retrouve ce conte :) j'ai trop hâte de lire la suite et de voir la réaction de la Bête quand il verra Beau
La rencontre du Beau et de la Bête est pour bientôt. :)
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