Il fallut cependant quinze jours entiers à Cole pour trouver le courage de déclarer un matin, à la fin du petit déjeuner :
— Je veux que tu t'en ailles.
Il s'était répété ses quelques mots en boucle dans sa tête, mais n'avait pas pu se résoudre à les prononcer. Seulement, cela le rongeait et son écriture en pâtissait. Leurs routes devaient se séparer et aujourd'hui n'était pas pire qu'un autre jour pour recommencer à vivre seul.
Hans parut l'image de la désolation même.
— Non, s'il-vous plaît, je veux rester. Je suis prêt à tout pour ça...
Et voilà, il usait encore de formules troublantes qui excitaient l'imagination de Cole et pas seulement. C'était son devoir de le mettre en garde. Si un jour quelqu'un le prenait au mot, le jeune homme risquait d'être dans de sales draps.
— Tu ne devrais pas dire des choses pareilles à la légère. Si je te répondais, lèche-moi les chaussures, ce serait...
Cole s'interrompit, halluciné. Hans s'était levé et mis à ses pieds.
— C'était exemple, pas une exigence, déclara-t-il, précipitamment.
— Je suis sérieux quand je dis que je ferais n'importe quoi pour demeurer ici.
Assis sur ses talons, Hans le fixait, dans l'attente.
— Mais, enfin, pourquoi ? grommela Cole, troublé.
— Parce que je vous aime, avoua Hans avant de se relever brusquement en prenant appui sur les genoux de Cole.
Leurs dents s'entrechoquèrent et leur nez se cognèrent dans la précipitation de Hans à l'embrasser. Mais quand leurs bouches se joignirent, Cole en savoura la douceur sucrée avant de le repousser.
Ils ne devaient pas en dépit du désir mutuel qu'ils éprouvaient.
— Je ne suis pas à votre goût... Même si vous êtes gay ? demanda Hans tristement, les épaules affaissées.
— Ce n'est pas ça...
Une petite lumière se ralluma dans ses yeux noisettes. Cole était obligé de l'éteindre pour son bien.
— Nous avons une trop grande différence d'âge. Tu as vingt ans, j'en ai quarante. Je pourrais être ton père.
— Je vous croyais plus âgé.
Cole ne s'en sentit pas vexé. Il ne prenait guère soin de son apparence, ses cheveux mal peignés d'un gris uniforme le vieillissait, et de façon amusante, il avait fait la même erreur autrefois avec Hans.
— Je crois que tu te méprends sur ce que tu ressens pour moi.
Hans secoua vivement la tête.
— Je veux que tu t'en ailles.
Il s'était répété ses quelques mots en boucle dans sa tête, mais n'avait pas pu se résoudre à les prononcer. Seulement, cela le rongeait et son écriture en pâtissait. Leurs routes devaient se séparer et aujourd'hui n'était pas pire qu'un autre jour pour recommencer à vivre seul.
Hans parut l'image de la désolation même.
— Non, s'il-vous plaît, je veux rester. Je suis prêt à tout pour ça...
Et voilà, il usait encore de formules troublantes qui excitaient l'imagination de Cole et pas seulement. C'était son devoir de le mettre en garde. Si un jour quelqu'un le prenait au mot, le jeune homme risquait d'être dans de sales draps.
— Tu ne devrais pas dire des choses pareilles à la légère. Si je te répondais, lèche-moi les chaussures, ce serait...
Cole s'interrompit, halluciné. Hans s'était levé et mis à ses pieds.
— C'était exemple, pas une exigence, déclara-t-il, précipitamment.
— Je suis sérieux quand je dis que je ferais n'importe quoi pour demeurer ici.
Assis sur ses talons, Hans le fixait, dans l'attente.
— Mais, enfin, pourquoi ? grommela Cole, troublé.
— Parce que je vous aime, avoua Hans avant de se relever brusquement en prenant appui sur les genoux de Cole.
Leurs dents s'entrechoquèrent et leur nez se cognèrent dans la précipitation de Hans à l'embrasser. Mais quand leurs bouches se joignirent, Cole en savoura la douceur sucrée avant de le repousser.
Ils ne devaient pas en dépit du désir mutuel qu'ils éprouvaient.
— Je ne suis pas à votre goût... Même si vous êtes gay ? demanda Hans tristement, les épaules affaissées.
— Ce n'est pas ça...
Une petite lumière se ralluma dans ses yeux noisettes. Cole était obligé de l'éteindre pour son bien.
— Nous avons une trop grande différence d'âge. Tu as vingt ans, j'en ai quarante. Je pourrais être ton père.
— Je vous croyais plus âgé.
Cole ne s'en sentit pas vexé. Il ne prenait guère soin de son apparence, ses cheveux mal peignés d'un gris uniforme le vieillissait, et de façon amusante, il avait fait la même erreur autrefois avec Hans.
— Je crois que tu te méprends sur ce que tu ressens pour moi.
Hans secoua vivement la tête.