mardi 21 avril 2015

Contes modernes - 37

Après encore un mois sans pratiquement aucune anicroche, Dillon finit par libérer l'appartement de toute façon pratiquement inutilisé. Vic ne lui laissa pas le nettoyer de fond en comble avant de le vider.
— J'emploie une entreprise de ménage très performante. Pour une fois, ne t'embête pas.
Dillon sourit. Il n'était pas sûr de s'habituer un jour à ce quelqu'un soit attentif à lui.
— D'accord.
Il avait toujours peu d'affaires et ce fut rapide de les monter à l'étage.
Une fois le contenu des sacs vidés dans les placards, alors qu'ils étaient installés dans le salon de Vic, ce dernier s'absenta un instant pour revenir avec deux paquets cadeaux.
— Il fallait fêter ça... Commence par le plus grand.
— Merci...  Il ne fallait pas... déclara Dillon, en déchirant le papier du paquet rectangulaire.
Dans une boîte couleur crème reposaient deux souliers noirs en cuir luisant.
— Tu m'en avais déjà offert...
— Oui, mais tu persistes à leur préférer les autres. Allez, laisse-moi te les enfiler.
Vic s'agenouilla et lui retira les chaussures à bordures fourrées que Dillon continuait en effet à mettre régulièrement.
Il ne pouvait oublier que c'était grâce à elles que tout avait commencé.
Vic lui attrapa un pied, le massant au passage, puis lui enfila dans le soulier. Il recommença avec l'autre.
Dillon voulut se lever pour voir ce que ça donnait en marchant avec, mais Vic, toujours à genoux, le retint.
— Attends. Ouvre le second.
Comme il était curieux de savoir ce que le petit paquet contenait, Dillon resta assis et retira le papier, révélant cette fois une boîte rouge carrée. Il en souleva le couvercle. Une bague dorée brillait à l'intérieur dans un écrin blanc.
Le jeune homme resta interdit. Vic la récupéra et la lui glissa au doigt.
— Tu veux bien m'épouser ? Dis oui.
Dillon hocha la tête à plusieurs reprises et précisa :
— Ce n'est pas parce que tu me l'ordonnes.
— Parfait ! Et avant que tu me poses la question, oui, je suis sûr et certain que je veux m'engager avec toi et personne d'autre.
Dillon songea que Vic commençait à bien le connaître et que lui aussi avait au fond de la chance, puisque leurs chemins s'étaient croisés.
— Je ferai tout pour que tu ne le regrettes pas.
— Oui, enfin... Tu n'as pas besoin de faire le ménage ici, sauf si tu y tiens. Et si je me régale avec les délicieux petits plats que tu nous concoctes chaque soir et le week-end... Sache que ce que je veux, c'est toi.
Dillon n'aurait pas pu être plus heureux qu'en cet instant et cela n'avait rien à voir avec les souliers qu'il avait aux pieds ou la bague à son doigt, mais bien tout avec l'homme qui était agenouillé devant lui.


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Fin d'une Chaussure perdue, on se retrouve demain, si tout va bien, pour Sauvetage silencieux

5 commentaires:

Jeckyll a dit…

Superbe épisode de fin pour ce conte merci à toi, la boucle est bouclée pour Dillon ^^

J'ai hâte maintenant de voir ce nouveau conte, rien que le titre me donne déjà envie de le lire :)

Anonyme a dit…

felicitations aux futurs maries! hourra! j'etais rive sur cet episode , a le devorer! trop bien le coup des chaussures , un conte moderne revisité reussi! bravo. moi aussi il me tarde de lire tes autres contes!

cielou a dit…

Tout mignon. Belle fin, même si j'espère les revoir par moment :)

Anonyme a dit…

Chouette fin je suis toute retournée

Cassie a dit…

Et voilà un très joli comte de terminé :)
Merci beaucoup de nous faire partager tes histoires que je suis toujours si contente de découvrir, de lire et d'apprécier <3
Cassie.