Quand Zibulinion émergea, un pan de sa longue chemise de nuit mouillée de sperme, il resta interdit.
Finalement, il l'ôta, la roula en boule, la glissa sous son oreiller et s'habilla en vitesse avant d'aller à pas de velours jusqu'au lit de Neyenje.
Il le secoua tout doucement par l'épaule, l'appelant dans un murmure presque inaudible. Neyenje remua, et encore endormi, attrapa Zibulinion par le poignet et l'attira dans son lit où il le serra contre lui en lui caressant les cheveux.
Zibulinion, de peur de réveiller tout le dortoir, n'eut d'autre choix que de se laisser faire.
– Neyenje, chuchota-t-il à plusieurs reprises avant que le jeune homme n'ouvre les yeux.
– Qu'est-ce que tu fais dans mon lit ? souffla-t-il.
– C'est toi... Je voulais juste te réveiller... Pour le sort de nettoyage... J'ai...
Zibulinion s'arrêta, il se rendait compte au moment de formuler sa demande de l'idiotie de sa démarche qui le plongeait encore plus dans l'embarras. Sur l'instant, cela lui avait semblé une bonne idée. Neyenje comprit hélas de quoi il en retournait.
– La fée chargée du linge en a vu d'autres. Le sort de nettoyage ne s'apprend pas en deux minutes. Bref, je m'en occuperai pour cette fois, mais ne reviens pas m'embêter avec ça. Je t'assure que si quelqu'un nous voit, cela causera bien plus de remous que ta malheureuse pollution nocturne. Masturbe-toi sous la douche, ça t'évitera le problème.
– Pardon, chuchota Zibulinion, en glissant hors du lit de Neyenje.
Et mortifié, il quitta le dortoir le plus vite qu'il put, sans se retourner.
Maintenant, il n'y avait plus aucun risque que Neyenje vienne l'embrasser par surprise, ce qu'il n'avait de toute façon plus fait depuis trois semaines. Zibulinion n'en éprouva pas le plus petit soulagement. Être courtisé par Neyenje le flattait malgré lui.
La journée parut longue à Zibulinion qui ne put être tranquille à la bibliothèque qui s'était remplie à son grand déplaisir : la semaine prochaine qui marquait la dernière semaine de cours avant les vacances de printemps était aussi celle d'une première salve d'examens.
Le mot qu'il trouva le soir après le dîner sous son oreiller, à côté d'une chemise de nuit propre et pliée, le réconforta plus qu'il n'aurait dû : « Ma proposition est toujours valable... Ta réalité serait mieux que tes rêves, si tu me dis oui. »
Zibulinion le plia avec soin et le glissa dans un des livres qui lui appartenait. Il ne deviendrait pas le petit ami de Neyenje, mais garder cette porte ouverte l'aidait à supporter les regards désobligeants sur son apparence et la franche camaraderie de Folebiol qui lui parlait de Lavicielle chaque fois qu'ils étaient tout les deux. L'adolescent aux cheveux fauve avait fini par révéler à Zibulinion qu'il ne pouvait s'épancher auprès des autres garçons fées car quand il avait mentionné Lavicielle et les sentiments qu'elle lui inspirait, ils avaient ri. Il y avait tellement de fées qui leur couraient après qu'ils trouvaient ridicules de se focaliser sur une qui était intéressée par un autre. Seul Waltharan avait dit qu'il comprenait Folebiol, mais il avait refusé catégoriquement de l'entendre chanter les louanges de Lavicielle. Zibulinion était bien tenté parfois de faire comme Waltharan car il souffrait des confidences de Folebiol qui n'avait cesse de lui rappeler qu'il n'avait aucune chance de plaire à l'adolescent, seulement, il ne voulait pas perdre sa place d'interlocuteur privilégié. L'amitié de Folebiol lui était précieuse, quand bien même c'était à son amour qu'il aspirait.
– Tout va bien ?
Zibulinion sursauta. Folebiol était arrivé par derrière sans qu'il y prenne garde.
– Oui, oui. Tu reviens tard, tu révisais ?
– Comme tout le monde. J'étais étonné que toi, tu ne sois pas à la bibliothèque, vu que c'est ton lieu favori.
– Et celui de toute l'école depuis lundi !
– Normal, avec les examens... Dis, Zibulinion,puisque tu ne veux toujours pas voir la directrice à propos des cours dont les professeurs t'ont viré, pourquoi tu n'irais pas demander à ces mêmes professeurs, s'ils ne veulent pas au moins t'autoriser à participer aux examens ?
Zibulinion y avait vaguement songé. L'idée était bonne, ce qui n'empêchait pas l'adolescent de stresser à la perspective de devoir affronter toutes ces fées qui l'avaient rejeté. Les examens eux-mêmes à côté semblaient anodins. Zibulinion connaissait sur le bout des doigts les manuels. Seules les épreuves pratiques étaient à craindre, encore fallait-il que les professeurs daignent tolérer sa présence.
Finalement, il l'ôta, la roula en boule, la glissa sous son oreiller et s'habilla en vitesse avant d'aller à pas de velours jusqu'au lit de Neyenje.
Il le secoua tout doucement par l'épaule, l'appelant dans un murmure presque inaudible. Neyenje remua, et encore endormi, attrapa Zibulinion par le poignet et l'attira dans son lit où il le serra contre lui en lui caressant les cheveux.
Zibulinion, de peur de réveiller tout le dortoir, n'eut d'autre choix que de se laisser faire.
– Neyenje, chuchota-t-il à plusieurs reprises avant que le jeune homme n'ouvre les yeux.
– Qu'est-ce que tu fais dans mon lit ? souffla-t-il.
– C'est toi... Je voulais juste te réveiller... Pour le sort de nettoyage... J'ai...
Zibulinion s'arrêta, il se rendait compte au moment de formuler sa demande de l'idiotie de sa démarche qui le plongeait encore plus dans l'embarras. Sur l'instant, cela lui avait semblé une bonne idée. Neyenje comprit hélas de quoi il en retournait.
– La fée chargée du linge en a vu d'autres. Le sort de nettoyage ne s'apprend pas en deux minutes. Bref, je m'en occuperai pour cette fois, mais ne reviens pas m'embêter avec ça. Je t'assure que si quelqu'un nous voit, cela causera bien plus de remous que ta malheureuse pollution nocturne. Masturbe-toi sous la douche, ça t'évitera le problème.
– Pardon, chuchota Zibulinion, en glissant hors du lit de Neyenje.
Et mortifié, il quitta le dortoir le plus vite qu'il put, sans se retourner.
Maintenant, il n'y avait plus aucun risque que Neyenje vienne l'embrasser par surprise, ce qu'il n'avait de toute façon plus fait depuis trois semaines. Zibulinion n'en éprouva pas le plus petit soulagement. Être courtisé par Neyenje le flattait malgré lui.
La journée parut longue à Zibulinion qui ne put être tranquille à la bibliothèque qui s'était remplie à son grand déplaisir : la semaine prochaine qui marquait la dernière semaine de cours avant les vacances de printemps était aussi celle d'une première salve d'examens.
Le mot qu'il trouva le soir après le dîner sous son oreiller, à côté d'une chemise de nuit propre et pliée, le réconforta plus qu'il n'aurait dû : « Ma proposition est toujours valable... Ta réalité serait mieux que tes rêves, si tu me dis oui. »
Zibulinion le plia avec soin et le glissa dans un des livres qui lui appartenait. Il ne deviendrait pas le petit ami de Neyenje, mais garder cette porte ouverte l'aidait à supporter les regards désobligeants sur son apparence et la franche camaraderie de Folebiol qui lui parlait de Lavicielle chaque fois qu'ils étaient tout les deux. L'adolescent aux cheveux fauve avait fini par révéler à Zibulinion qu'il ne pouvait s'épancher auprès des autres garçons fées car quand il avait mentionné Lavicielle et les sentiments qu'elle lui inspirait, ils avaient ri. Il y avait tellement de fées qui leur couraient après qu'ils trouvaient ridicules de se focaliser sur une qui était intéressée par un autre. Seul Waltharan avait dit qu'il comprenait Folebiol, mais il avait refusé catégoriquement de l'entendre chanter les louanges de Lavicielle. Zibulinion était bien tenté parfois de faire comme Waltharan car il souffrait des confidences de Folebiol qui n'avait cesse de lui rappeler qu'il n'avait aucune chance de plaire à l'adolescent, seulement, il ne voulait pas perdre sa place d'interlocuteur privilégié. L'amitié de Folebiol lui était précieuse, quand bien même c'était à son amour qu'il aspirait.
– Tout va bien ?
Zibulinion sursauta. Folebiol était arrivé par derrière sans qu'il y prenne garde.
– Oui, oui. Tu reviens tard, tu révisais ?
– Comme tout le monde. J'étais étonné que toi, tu ne sois pas à la bibliothèque, vu que c'est ton lieu favori.
– Et celui de toute l'école depuis lundi !
– Normal, avec les examens... Dis, Zibulinion,puisque tu ne veux toujours pas voir la directrice à propos des cours dont les professeurs t'ont viré, pourquoi tu n'irais pas demander à ces mêmes professeurs, s'ils ne veulent pas au moins t'autoriser à participer aux examens ?
Zibulinion y avait vaguement songé. L'idée était bonne, ce qui n'empêchait pas l'adolescent de stresser à la perspective de devoir affronter toutes ces fées qui l'avaient rejeté. Les examens eux-mêmes à côté semblaient anodins. Zibulinion connaissait sur le bout des doigts les manuels. Seules les épreuves pratiques étaient à craindre, encore fallait-il que les professeurs daignent tolérer sa présence.
2 commentaires:
Encore un super épisode pour ce début de semaine ^__^ Merci à toi
J'espère que Zibu pourra participer à tout les examens, j'ai beaucoup aimé le petit mot de Neyenje sous l'oreiller de Zibu, j'ai trouvé ça trop mimi
Bref j'ai hâte de lire le prochain épisode :D
Merci pour cet épisode :)
Je me demande si Zibu craquera un jour et acceptera les propositions de Neyenje...En tout cas il va lui falloir bien du courage pour affronter ses professeurs.
Enregistrer un commentaire