Le matin du jour où Folebiol devait passer, Zibulinion fut incapable d'étudier. Il tourna en rond dans sa chambre jusqu'à midi, mangea d'un air absent, tenta vainement de lire, vint se poster devant la porte d'entrée, salua sa mère et sa petite sœur qui sortaient et attendit le moment où Folebiol et son frère sonnerait.
Quand cela arriva, il réagit au quart de tour et accueillit ses invités, le cœur battant. Les yeux émeraudes de Folebiol étaient toujours aussi brillants.
Tania qui n'avait pas quitté l'appartement, sans doute curieuse de voir un véritable garçon fée, (Zibulinion ne comptant pas) vint se présenter.
– Enchanté, je suis Tania, minauda-t-elle en battant des paupières.
Si Folebiol lui adressa un sourire poli, Zurmmiel fit la moue.
– Elle est où ta petite sœur ? demanda-t-il.
– Elle est en promenade, expliqua Tania. Vous voulez boire quelque chose ? Il fait si chaud aujourd'hui, ajouta-t-elle.
Folebiol comme Zurmmiel acceptèrent et Tania s'incrusta avec un tel naturel que Zibulinion ne vit pas comment lui dire qu'il aurait préféré garder ses invités pour lui tout seul.
Elle s'imposa toute l'après-midi, posant plein de questions à Folebiol qui lui répondit de bonne grâce, tandis que Zurmmiel accaparait l'attention de Zibulinion.
Et finalement, ce fut l'heure que les deux frères repartent sans que Zibulinion n'ait pu vraiment profiter de la présence de Folebiol. Il se consola en se disant qu'il le reverrait trois jours plus tard à l'anniversaire de Waltharan.
La veille de la fête, il réalisa qu'il n'avait pas de cadeau pour Waltharan et sortit en catastrophe faire les magasins, se demandant s'il n'aurait pas mieux fait de se rendre dans une boutique fée. A sa décharge, il n'avait pas participé à beaucoup d'anniversaires. Chez un fleuriste, il opta pour un bégonia qui en langage des fleurs exprimait l'amitié. Cela manquait d'originalité pour une fée des plantes, mais Zibulinion n'avait vraiment pas d'autres idées.
La maison de Waltharan était complètement recouverte de lierre. Dans le vaste jardin fleuri, il y avait une mare dans laquelle les branches d'un saule majestueux trempaient. Comme la nuit était douce et claire en cette soirée d'été, la fête avait été organisée dehors.
Zibulinion fut déçu de constater que Folebiol n'était pas encore arrivé. Neyenje en revanche était là, Charboige aussi, ainsi que d'autres garçons du dortoir.
Waltharan vêtu d'un étrange costume en feuilles mortes le débarrassa du bégonia qu'il posa sur une table avec cinq autres plantes enrubannées. Neyenje qui n'était pas loin, posa le verre qu'il avait à la main, s'approcha et entraîna Zibulinion dans les profondeurs du jardin.
– Pourquoi ne reste-t-on pas avec les autres ? demanda Zibulinion qui n'avait pas envie de manquer l'arrivée de Folebiol.
– Parce que nous n'avons jamais pu finir notre discussion....
– Qui date de deux mois, souligna Zibulinion. A l'école, tu...
– Je sais, je sais. Laloréa était sur mon dos, j'étais occupé et autrement, nous n'étions pas seuls.
Très pris à faire le joli cœur, surtout ! Zibulinion l'avait vu à de nombreuses reprises aux bras d'adorables fées.
– Neyenje... Restons-en là. J'ai réalisé que si j'avais été une fille, tu ne m'aurais même pas regardé.
– Les hypothèses sont des choses vaines. Tu n'en es pas une.
Zibulinion ne se donna pas la peine de répondre et retourna vers les autres invités. Neyenje l'avait à moitié ignoré pendant plusieurs semaines. Il le trouvait plus que gonflé de revenir à la charge comme si de rien n'était.
Soudain, Zibulinion aperçut Folebiol et son cœur se mit à battre plus fort. L'adolescent aux cheveux fauves portait une chemise assortie à ses yeux. Il fit quelques pas dans sa direction, prêt à le rejoindre quand trois jeunes femmes qui auraient pu se servir mutuellement de miroir sortirent de l'ombre des buissons et se mirent en travers de son chemin.
– C'est toi le fameux Zibulinion ?
– C'est vrai que tu ne ressembles pas à une fée.
Zibulinion supposa que les trois triplées étaient les sœurs de Waltharan et que ce dernier avait dû parler de lui lui.
– Mama avait raison, dit l'un des trois filles.
– Oui, oui, approuvèrent les deux autres.
Zibulinion tiqua.
– Votre mère ?
– Ta professeur de flore.
Le mystère de l'air familier de la professeur était résolu. C'était la mère de Waltharan. Maintenant, la questions était : comment se débarrasser des trois sœurs pour aller bavarder avec Folebiol ?
– Tu dois être malheureux d'être comme tu es. J'ai une idée ! Pour la soirée, on va t'arranger...
Waltharan arriva alors et s'interposa :
– Arrêtez d'ennuyer mes invités.
– Nous allions juste le rendre beau au moyen d'un sort d'illusion. C'était gentil.
– Je parie qu'il ne vous a rien demandé. N'oubliez pas que vous avez promis de ne pas participer à ma fête. C'est votre cadeau d'anniversaire.
Les trois filles agitèrent leurs ailes opalines, s'inclinèrent avec une grimace et s'éloignèrent, non sans envelopper Zibulinion d'un dernier regard empli de pitié qui mortifia l'adolescent.
– Je m'excuse pour mes sœurs, ce sont des pestes.
– Non, ça va.
Elles n'étaient pas pire que les filles de l'école et Zibulinion n'aurait pas détesté voir comment un sort d'illusion pouvait permettre de changer d'apparence.
– Quand j'étais petit, incapable de me défendre, elles me prenaient pour leur cobaye. Vraiment, j'ai du mal avec les filles !
– Moi aussi, laissa échapper Zibulinion.
A ce moment, Folebiol les rejoignit et la conversation changea. A ses côtés, Zibulinion ne vit pas passer la soirée.
Cette nuit-là, il fit un rêve curieux : il était assis sur un tronc d'arbre renversé à côté de Folebiol au milieu des bois, quand Neyenje descendit du ciel, changea l'adolescent aux cheveux fauve en écureuil, prit sa place et embrassa Zibulinion jusqu'à ce dernier se réveille, le souffle coupé, le sexe dressé.
Jamais auparavant il n'avait fait de rêve érotique avec Neyenje et cela remua Zibulinion. Il se l'expliquait d'autant moins qu'il avait battu de froid Neyenje.
Il étudia avec ardeur, et chanta des chansons à sa plante et son œuf pour les encourager à bien se développer.
Cependant, la nuit venue, le même schéma se reproduisit. Il était dans la bibliothèque de l'école, juste en face de Folebiol, quand Neyenje creva le plafond, se posa sur la table entre eux, métamorphosa l'adolescent aux boucles fauves en papillon et s'empara des lèvres de Zibulinion.
Quand cela arriva, il réagit au quart de tour et accueillit ses invités, le cœur battant. Les yeux émeraudes de Folebiol étaient toujours aussi brillants.
Tania qui n'avait pas quitté l'appartement, sans doute curieuse de voir un véritable garçon fée, (Zibulinion ne comptant pas) vint se présenter.
– Enchanté, je suis Tania, minauda-t-elle en battant des paupières.
Si Folebiol lui adressa un sourire poli, Zurmmiel fit la moue.
– Elle est où ta petite sœur ? demanda-t-il.
– Elle est en promenade, expliqua Tania. Vous voulez boire quelque chose ? Il fait si chaud aujourd'hui, ajouta-t-elle.
Folebiol comme Zurmmiel acceptèrent et Tania s'incrusta avec un tel naturel que Zibulinion ne vit pas comment lui dire qu'il aurait préféré garder ses invités pour lui tout seul.
Elle s'imposa toute l'après-midi, posant plein de questions à Folebiol qui lui répondit de bonne grâce, tandis que Zurmmiel accaparait l'attention de Zibulinion.
Et finalement, ce fut l'heure que les deux frères repartent sans que Zibulinion n'ait pu vraiment profiter de la présence de Folebiol. Il se consola en se disant qu'il le reverrait trois jours plus tard à l'anniversaire de Waltharan.
La veille de la fête, il réalisa qu'il n'avait pas de cadeau pour Waltharan et sortit en catastrophe faire les magasins, se demandant s'il n'aurait pas mieux fait de se rendre dans une boutique fée. A sa décharge, il n'avait pas participé à beaucoup d'anniversaires. Chez un fleuriste, il opta pour un bégonia qui en langage des fleurs exprimait l'amitié. Cela manquait d'originalité pour une fée des plantes, mais Zibulinion n'avait vraiment pas d'autres idées.
La maison de Waltharan était complètement recouverte de lierre. Dans le vaste jardin fleuri, il y avait une mare dans laquelle les branches d'un saule majestueux trempaient. Comme la nuit était douce et claire en cette soirée d'été, la fête avait été organisée dehors.
Zibulinion fut déçu de constater que Folebiol n'était pas encore arrivé. Neyenje en revanche était là, Charboige aussi, ainsi que d'autres garçons du dortoir.
Waltharan vêtu d'un étrange costume en feuilles mortes le débarrassa du bégonia qu'il posa sur une table avec cinq autres plantes enrubannées. Neyenje qui n'était pas loin, posa le verre qu'il avait à la main, s'approcha et entraîna Zibulinion dans les profondeurs du jardin.
– Pourquoi ne reste-t-on pas avec les autres ? demanda Zibulinion qui n'avait pas envie de manquer l'arrivée de Folebiol.
– Parce que nous n'avons jamais pu finir notre discussion....
– Qui date de deux mois, souligna Zibulinion. A l'école, tu...
– Je sais, je sais. Laloréa était sur mon dos, j'étais occupé et autrement, nous n'étions pas seuls.
Très pris à faire le joli cœur, surtout ! Zibulinion l'avait vu à de nombreuses reprises aux bras d'adorables fées.
– Neyenje... Restons-en là. J'ai réalisé que si j'avais été une fille, tu ne m'aurais même pas regardé.
– Les hypothèses sont des choses vaines. Tu n'en es pas une.
Zibulinion ne se donna pas la peine de répondre et retourna vers les autres invités. Neyenje l'avait à moitié ignoré pendant plusieurs semaines. Il le trouvait plus que gonflé de revenir à la charge comme si de rien n'était.
Soudain, Zibulinion aperçut Folebiol et son cœur se mit à battre plus fort. L'adolescent aux cheveux fauves portait une chemise assortie à ses yeux. Il fit quelques pas dans sa direction, prêt à le rejoindre quand trois jeunes femmes qui auraient pu se servir mutuellement de miroir sortirent de l'ombre des buissons et se mirent en travers de son chemin.
– C'est toi le fameux Zibulinion ?
– C'est vrai que tu ne ressembles pas à une fée.
Zibulinion supposa que les trois triplées étaient les sœurs de Waltharan et que ce dernier avait dû parler de lui lui.
– Mama avait raison, dit l'un des trois filles.
– Oui, oui, approuvèrent les deux autres.
Zibulinion tiqua.
– Votre mère ?
– Ta professeur de flore.
Le mystère de l'air familier de la professeur était résolu. C'était la mère de Waltharan. Maintenant, la questions était : comment se débarrasser des trois sœurs pour aller bavarder avec Folebiol ?
– Tu dois être malheureux d'être comme tu es. J'ai une idée ! Pour la soirée, on va t'arranger...
Waltharan arriva alors et s'interposa :
– Arrêtez d'ennuyer mes invités.
– Nous allions juste le rendre beau au moyen d'un sort d'illusion. C'était gentil.
– Je parie qu'il ne vous a rien demandé. N'oubliez pas que vous avez promis de ne pas participer à ma fête. C'est votre cadeau d'anniversaire.
Les trois filles agitèrent leurs ailes opalines, s'inclinèrent avec une grimace et s'éloignèrent, non sans envelopper Zibulinion d'un dernier regard empli de pitié qui mortifia l'adolescent.
– Je m'excuse pour mes sœurs, ce sont des pestes.
– Non, ça va.
Elles n'étaient pas pire que les filles de l'école et Zibulinion n'aurait pas détesté voir comment un sort d'illusion pouvait permettre de changer d'apparence.
– Quand j'étais petit, incapable de me défendre, elles me prenaient pour leur cobaye. Vraiment, j'ai du mal avec les filles !
– Moi aussi, laissa échapper Zibulinion.
A ce moment, Folebiol les rejoignit et la conversation changea. A ses côtés, Zibulinion ne vit pas passer la soirée.
Cette nuit-là, il fit un rêve curieux : il était assis sur un tronc d'arbre renversé à côté de Folebiol au milieu des bois, quand Neyenje descendit du ciel, changea l'adolescent aux cheveux fauve en écureuil, prit sa place et embrassa Zibulinion jusqu'à ce dernier se réveille, le souffle coupé, le sexe dressé.
Jamais auparavant il n'avait fait de rêve érotique avec Neyenje et cela remua Zibulinion. Il se l'expliquait d'autant moins qu'il avait battu de froid Neyenje.
Il étudia avec ardeur, et chanta des chansons à sa plante et son œuf pour les encourager à bien se développer.
Cependant, la nuit venue, le même schéma se reproduisit. Il était dans la bibliothèque de l'école, juste en face de Folebiol, quand Neyenje creva le plafond, se posa sur la table entre eux, métamorphosa l'adolescent aux boucles fauves en papillon et s'empara des lèvres de Zibulinion.
2 commentaires:
Merci pour cet épisode, Le rêve de Zibu avec Neyenje ce serait un coup du fée qui accaparerait ses rêves via un sort que ça m'étonnerait pas lol
J'ai hâte de lire la suite, en attendant passe un bon week-end et à Lundi pour le prochain épisode :D
Cette histoire d’œuf, de plante et de pièce m'intrigue de plus en plus, je suis curieuse de voir ce que ça va donner.
Entre Tania et les trois sœurs, Zibu est servi au niveau filles insupportables ;)
Merci pour cet épisode,j'ai hâte de découvrir la suite, bon week-end^^
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