Quelque chose bouillonna au fond de Zibulinion, une vague de sensations agréables l'envahit et soudain ce fut comme si quelqu'un abaissait toutes ses barrières d'un coup et un plaisir intense, proche de l'orgasme le submergea.
Il mordit involontairement le doigt qui était dans sa bouche et Relhnad retira sa main d'un geste vif en laissant échapper un « aie. »
– Pardon, balbutia Zibulinion.
Le professeur fit un vague geste pour indiquer que ce n'était pas grave et déclara :
– C'est terminé. C'est bon. J'avais raison.
Relhnad matérialisa un miroir entre lui et Zibulinion qui, pantelant et rougissant, vit que ses ailes au lieu d'être fripées, étaient plissées et que leur couleur terne avait laissé place à de l'ocre luisant. Ses cheveux châtains avaient également gagné en lustre. Cela ne changeait rien à sa rondeur, à son nez courbé comme un bec et à ses yeux de chouettes, mais c'était une amélioration non négligeable.
Zibulinion faillit se jeter au cou de son professeur dans un élan de joie incontrôlable, se contint et s'écria :
– Merci ! Merci, monsieur !
– Cela se dissipera d'ici deux, trois jours. Cependant, cela ne tient qu'à toi pour cela soit permanent. Tu dois laisser ta magie s'exprimer et ne pas hésiter à la pratiquer. Je te propose de revenir dans une semaine pour faire le point.
Zibulinion avait du mal à se détacher de son reflet, une part de lui craignait que la nouvelle apparence de ses ailes ne soit que le résultat de la magie de Relhnad. Il hocha néanmoins la tête et après un dernier merci, quitta le bureau.
Il gagnait la bibliothèque d'un pas alerte, gonflé de fierté et pour une fois, indifférent aux regards qui s'attachaient à lui, quand il croisa Neyenje au détour d'un couloir. Le jeune homme aux longs cheveux blonds pâle était exceptionnellement seul.
– Tu as embelli, dis-donc ! s'exclama Neyenje et l'attirant derrière le rideau de la fenêtre la plus proche, il lui vola un baiser.
Zibulinion, pris par surprise, ne résista pas. Son « je t'ai déjà dit que... » ne provoqua pas la moindre once de remords chez Neyenje.
– Oui, je sais. C'est juste une façon de te rappeler que mon offre est toujours valable... Sinon, je ne suis pas du genre à savoir le pourquoi du comment, mais quand même... Qu'est-ce que tu as fait à tes ailes ? Sans compter que tu n'as pas la même saveur que l'autre fois.
Le sang monta au visage de Zibulinion dès qu'il eut saisi que Neyenje faisait allusion aux baisers qu'il lui avait volé à la bibliothèque. Il rougit d'autant plus que la raison de ce changement l'embarrassait.
Dans sa joie d'avoir les ailes dont il avait toujours rêvé, il avait oublié qu'il avait sucé et mordu (!) le doigt du professeur de sorts.
– Je ne sais pas pour ton histoire de goût, mentit-il. Pour les ailes, c'est Relhnad qui a découvert pourquoi elles avaient un aspect maladif. Il prétend que c'est parce que je gère mal mes pouvoirs. Et il m'a aidé. Mais cela ne va pas rester comme cela...
Il n'était pas question de révéler les détails gênants.
– Je ne comprends pas tout. Tu me laisses t'examiner ? demanda Neyenje.
– Ah, non ! ça suffit ! J'en ai assez ! D'abord, la prof de soins, puis le prof de sorts, et maintenant toi ! Sans compter l'infirmière !
Neyenje rit de l'éclat de Zibulinion et expliqua :
– Nous autres, fées des rêves, nous nous soucions de la santé de notre entourage. C'est dans notre nature. Soigner les fées, faire rêver les humains, voilà deux de nos traits principaux.
– Ah... Je ne savais pas...
– Avec tout le temps que tu passes à bouquiner, tu n'as pas encore appris cela ? Voilà qui est étonnant... File donc lire Tout sur les spécialités de A à Z.
Zibulinion devina que Neyenje avait à faire avec une fée et que c'était une façon élégante prendre congé de lui. Il n'avait pas eu cette délicatesse la dernière fois, et sans s'expliquer la raison de cette attention, il l'apprécia de même que le conseil de lecture.
– Amuse toi bien avec Laloréa ou je ne sais qui, répliqua-t-il pour montrer qu'il n'était pas dupe.
– Si tu acceptes de devenir mon petit ami, c'est avec toi que je passerai du bon temps.
– Ce qui ne t'empêchera pas de batifoler avec d'autres.
– Évidemment, répondit Neyenje avec un sourire avant de partir.
Il mordit involontairement le doigt qui était dans sa bouche et Relhnad retira sa main d'un geste vif en laissant échapper un « aie. »
– Pardon, balbutia Zibulinion.
Le professeur fit un vague geste pour indiquer que ce n'était pas grave et déclara :
– C'est terminé. C'est bon. J'avais raison.
Relhnad matérialisa un miroir entre lui et Zibulinion qui, pantelant et rougissant, vit que ses ailes au lieu d'être fripées, étaient plissées et que leur couleur terne avait laissé place à de l'ocre luisant. Ses cheveux châtains avaient également gagné en lustre. Cela ne changeait rien à sa rondeur, à son nez courbé comme un bec et à ses yeux de chouettes, mais c'était une amélioration non négligeable.
Zibulinion faillit se jeter au cou de son professeur dans un élan de joie incontrôlable, se contint et s'écria :
– Merci ! Merci, monsieur !
– Cela se dissipera d'ici deux, trois jours. Cependant, cela ne tient qu'à toi pour cela soit permanent. Tu dois laisser ta magie s'exprimer et ne pas hésiter à la pratiquer. Je te propose de revenir dans une semaine pour faire le point.
Zibulinion avait du mal à se détacher de son reflet, une part de lui craignait que la nouvelle apparence de ses ailes ne soit que le résultat de la magie de Relhnad. Il hocha néanmoins la tête et après un dernier merci, quitta le bureau.
Il gagnait la bibliothèque d'un pas alerte, gonflé de fierté et pour une fois, indifférent aux regards qui s'attachaient à lui, quand il croisa Neyenje au détour d'un couloir. Le jeune homme aux longs cheveux blonds pâle était exceptionnellement seul.
– Tu as embelli, dis-donc ! s'exclama Neyenje et l'attirant derrière le rideau de la fenêtre la plus proche, il lui vola un baiser.
Zibulinion, pris par surprise, ne résista pas. Son « je t'ai déjà dit que... » ne provoqua pas la moindre once de remords chez Neyenje.
– Oui, je sais. C'est juste une façon de te rappeler que mon offre est toujours valable... Sinon, je ne suis pas du genre à savoir le pourquoi du comment, mais quand même... Qu'est-ce que tu as fait à tes ailes ? Sans compter que tu n'as pas la même saveur que l'autre fois.
Le sang monta au visage de Zibulinion dès qu'il eut saisi que Neyenje faisait allusion aux baisers qu'il lui avait volé à la bibliothèque. Il rougit d'autant plus que la raison de ce changement l'embarrassait.
Dans sa joie d'avoir les ailes dont il avait toujours rêvé, il avait oublié qu'il avait sucé et mordu (!) le doigt du professeur de sorts.
– Je ne sais pas pour ton histoire de goût, mentit-il. Pour les ailes, c'est Relhnad qui a découvert pourquoi elles avaient un aspect maladif. Il prétend que c'est parce que je gère mal mes pouvoirs. Et il m'a aidé. Mais cela ne va pas rester comme cela...
Il n'était pas question de révéler les détails gênants.
– Je ne comprends pas tout. Tu me laisses t'examiner ? demanda Neyenje.
– Ah, non ! ça suffit ! J'en ai assez ! D'abord, la prof de soins, puis le prof de sorts, et maintenant toi ! Sans compter l'infirmière !
Neyenje rit de l'éclat de Zibulinion et expliqua :
– Nous autres, fées des rêves, nous nous soucions de la santé de notre entourage. C'est dans notre nature. Soigner les fées, faire rêver les humains, voilà deux de nos traits principaux.
– Ah... Je ne savais pas...
– Avec tout le temps que tu passes à bouquiner, tu n'as pas encore appris cela ? Voilà qui est étonnant... File donc lire Tout sur les spécialités de A à Z.
Zibulinion devina que Neyenje avait à faire avec une fée et que c'était une façon élégante prendre congé de lui. Il n'avait pas eu cette délicatesse la dernière fois, et sans s'expliquer la raison de cette attention, il l'apprécia de même que le conseil de lecture.
– Amuse toi bien avec Laloréa ou je ne sais qui, répliqua-t-il pour montrer qu'il n'était pas dupe.
– Si tu acceptes de devenir mon petit ami, c'est avec toi que je passerai du bon temps.
– Ce qui ne t'empêchera pas de batifoler avec d'autres.
– Évidemment, répondit Neyenje avec un sourire avant de partir.
4 commentaires:
Ah je suis démasqué, c'est vrai que le brun me plait beaucoup :P
Merci, cet épisode est plein d'espoir pour notre petit Zibu, il a enfin droit à un peu de bonheur :)
Merci pour cet épisode de début de semaine, je suis contente pour les ailes de Zibu ^^
Maintenant j'espère qu'il va prendre conscience de son potentiel et qu'elles resteront aussi belles ^o^
J'ai hâte de voir la réaction de Folebiol,Zummiel et Joathilde ^^
Vivement la suite :D
Hiiii j'aime que les choses s'améliorent pour notre cher Zibu !
Bon même si comme je l'avais présagé, il nous a bel et bien claqué un malaise !!!
Mais j'aime l'idée qu'il ait pu avoir son premier baiser, qu'il air à présent l'occasion de se retrouver seul avec le sublime prof de sorts et surtout qu'il y ait peut-être moyen que ses ailes et cheveux et tout ça aillent mieux !
Hiiii j'aime que les choses s'améliorent pour notre cher Zibu !
Bon même si comme je l'avais présagé, il nous a bel et bien claqué un malaise !!!
Mais j'aime l'idée qu'il ait pu avoir son premier baiser, qu'il air à présent l'occasion de se retrouver seul avec le sublime prof de sorts et surtout qu'il y ait peut-être moyen que ses ailes et cheveux et tout ça aillent mieux !
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