mardi 14 août 2012

Rendez-vous manqué - 56

– Il suffit que tu t'éloignes d'un pas, que tu me lâches et tu peux disparaître comme tu veux. Et maintenant, je ne saurais même plus où te retrouver...
Le jeune homme invisible dont l'excitation était retombée, soupira. L'angoisse de Beckett était quelque part justifiée et en même temps, elle n'avait pas de sens, car il n'avait aucune envie de s'éloigner de l'adolescent.
– Je te promets de ne pas quitter tes côtés sans te prévenir.
Cette déclaration parut rassurer Beckett. Tout en discutant, ils se rendirent à l'arrêt de bus. L'adolescent avait fini par sortir son téléphone portable pour donner l'illusion qu'il ne bavardait pas seul. Sur le trajet, ils parlèrent beaucoup des parents de Al. Beckett qui avait la chance d'avoir une famille aimante avait du mal à concevoir comment une telle froideur était possible. Al défendait son père et sa mère, essayant de leur trouver des excuses...
Enfin, ils arrivèrent devant le pavillon de briques rouges. Beckett rangea son mobile et ouvrit la grille métallique. En silence, ils remontèrent la courte allée pavée et franchirent le seuil de la maison. Un gros chien au pelage chocolat les accueillit en aboyant avec force. L'invisible présence à la droite de son maître ne lui plaisait pas.
Avant que Beckett n'ait pu calmer son labrador, une femme d'une quarantaine d'années aux cheveux bruns portant une robe couleur jonquille débarqua.
– Tu ne devais pas passer tout le week-end chez ton copain ?
– Euh, si, maman... Mais enfin, tais-toi Scott !
Les aboiements du chien cessèrent, mais il continua de gronder de façon menaçante. Al déglutit. Il craignait de se faire mordre et il appréhendait la manière dont Beckett allait expliquer à sa mère son retour, sachant que l'adolescent ne mentait pour ainsi dire jamais.
– Tu es revenu parce que tu as oublié quelque chose ?
– Non. Ça a été annulé parce que ses parents sont venus lui rendre visite à l'improviste.
– Tu as fait leur connaissance ?
– Pas vraiment. Je n'ai fait que les croiser.
– J'aimerais bien, moi aussi, voir ton copain, même juste quelques minutes.
Beckett jeta un coup d'oeil en direction de Al qui lui serra les doigts avec force pour lui faire comprendre qu'il ne devait surtout pas avouer à sa mère que son petit ami se tenait juste devant elle. Le labrador se remit à alors aboyer, évitant à Beckett de répondre.
– Mais qu'est-ce que tu as Scott ? demanda la mère de l'adolescent, en se penchant sur l'animal.
Dieu merci, le labrador ne pouvait pas parler... Toutefois, s'il ne s'habituait pas très vite à Al, le jeune homme invisible serait obligé d'aller « hanter » ailleurs.

3 commentaires:

Jeckyll a dit…

Trop fort le chien lol j'espère qu'Al ne va pas se faire mordre ^^

Merci pour l'épisode, la mère de Beckett à l'air gentille c'est cool cela change de celle d'Al :D

Vivement la suite ^_____^

Anonyme a dit…

Ca promet une suite interressante.
Beckett a pu, sans vraiment mentir, sortir de cette situation.
J ai peur que le chien ne fiche en l aor la cohabitation.
J ai hate de connaitre la suite.
Merci pour cet episode.

Kisami a dit…

Bonjour à tous,
Troop triste qu'Al se soit fait jeter à la rue !!!
J'espère que le labrador s'habituera à lui ^^ (oui j'ai un faible pour les labrador ^^)

N'empêche je pense que ce serait mieux qu'Al avoue sa présence de suite, la mère de Beckett à l'air tellement gentille, ça fait un peu mal au coeur de la tromper et ce n'est pas comme ça que sa situation va s'arranger, surtout sur le long terme =/ (et puis c'est normal qu'elle veuille connaître le petit ami de son fils).

Raah, tu as vraiment réussi à rendre les parents d'Al antipathique en un seul épisode, déjà que l'on n'avait pas forcément une haute opinion d'eux !
Se serait pas mal également s'ils pouvaient regretter leur(s) geste(s) ou l'absence de geste même, en plus s'il y avait un jugement derrière tout ça se serait vraiment génial ^o^ ça mettrait un peu de baume au coeur, vu combien sa vie est loin d'être facile.

Bonne continuation et merci pour ces épisodes. =)