vendredi 3 août 2012

Rendez-vous manqué - 49

Il avait rangé la boîte de préservatifs et le lubrifiant qu'il avait commandé dans le haut de son placard à vêtements, mais le problème n'était pas tant de se lever pour les chercher que de savoir si Beckett serait d'accord pour l'accueillir en lui.
La main de Al s'immobilisa sur le pénis de l'adolescent. Il ne savait comment formuler sa demande.
– Pourquoi tu t'arrêtes ?
Al se jeta à l'eau :
– Je peux te pénétrer ?
Beckett déglutit.
– Je veux bien tenter l'expérience.
Il n'en fallait pas plus au jeune homme invisible qui ralluma, alla récupérer le nécessaire et revint vers l'adolescent qui regardait la boîte et le tube approcher de lui avec anxiété.
– On fait ça dans le noir, hein ?
Docilement, Al replongea la chambre dans l'obscurité et se glissa à nouveau dans le lit, tout contre l'adolescent.
L'excitation de ce dernier avait pris du plomb dans l'aile, aussi, dans un premier temps, Al reprit là où il s'était interrompu, faisant courir ses mains sur le torse et le pénis de Beckett. La tension qui habitait l'adolescent depuis qu'il avait donné son aval ne se dissipa pas, mais son membre et ses tétons furent bientôt durcis par le désir. Al attrappa le tube de lubrifiant qu'il avait posé dans l'étagère, sur sa pile de livres en cours de lecture, se retrouva avec une quantité plus importante que souhaitée sur les doigts et badigeonna l'anus de Beckett qui se crispa.
Al entra ensuite un doigt. Avec le produit, cela coulissait bien.
– Ça fait bizarre, dit l'adolescent.
Lui sortir un « tu vas t'habituer » ne lui parut pas approprié parce que, après tout, ils auraient très bien pu inverser les rôles et Beckett n'avait pas le plus facile. Al se risqua à un introduire un deuxième doigt. Son autre main, elle, s'activait toujours sur le pénis de Beckett, glissant de temps à autre sur les bourses et le creux des cuisses. Petit à petit l'adolescent se détendait.
Et, soudain, son membre palpita et la main de Al fut pleine de sperme. Beckett avait joui. L' « expérience » avait tourné court.
– C'est curieux, mais pas désagréable, avoua l'adolescent, d'une voix encore altérée.
– Tant mieux, marmonna Al, déçu, son pénis toujours dur et gonflé.
– On tente pour de bon dès que j'aurai récupéré ?
Beckett était... Oh, il n'existait pas de terme capable de rendre hommage à sa manière adorable d'être.
– Je suis plus que partant... Mais au fait, toi, tu ne m'as pas dit pourquoi tu avais gardé tes distances avec moi ?
Sur le moment, soulagé et excité de leur intimité retrouvée, il avait oublié de lui poser la question.
– Je ne pouvais pas m'ôter de la tête ce que l'autre avait raconté sur mon incapacité à vous différencier. Et puis, bon, ton invisibilité ne facilite pas la prise d'initiative. Combien de fois je suis tombé à côté de ta bouche depuis qu'on se connaît, hein ? Pourtant dans le noir, on se débrouille plutôt bien, c'est étrange et un peu mystérieux...
Al adorait la sincérité de Beckett. Avec lui, il commençait à réaliser que sa maladie d'invisibilité ne le rendait pas si différent des autres que ça, même si elle l'obligeait à vivre à l'écart.
Il l'embrassa en profondeur et l'adolescent répondit avec ferveur.

3 commentaires:

Anonyme a dit…

Ouaaah !!!!!!!
Trop cute la scene.
S arrreter en plein milieu d un ebat pour poser la question c est un peu *casse d ambiance*
Mais c est marrant.
J adore !
Merci pour cet episode et bon week end ! :)

Jeckyll a dit…

Hé ben ça c'est de la scène hot ^o^

Merci pour l'épisode il est génial,on voit bien qu'Al en pince grave pour Beckett ^^

Bon week-end et prends soin de toi ^___^

£illou a dit…

Lol il était trop excité! C'est trop chou! Du coup ils ont retrouvé une bonne complicité au final! ^^