– Pardon. Je n'avais pas vu que tu avais de la compagnie, bafouilla Beckett.
– Ce sont mes parents, précisa Al.
Son père et sa mère s'étaient comme changés en statue de sel après l'embrassade à laquelle ils venaient d'assister.
– Ravi de faire votre connaissance, je suis le petit ami de votre fils, bredouilla Beckett, en tendant la main vers le père de Al.
Ce dernier l'ignora en beauté, le foudroyant d'un regard glacial, si bien que l'adolescent abaissa précipitamment son bras.
– Vous ressemblez à votre fils, balbutia-t-il. Quand il est visible, ajouta-t-il avec nervosité.
La mère de Al lâcha sa mouchoir et émit un cri outragé. Le père du jeune homme invisible, pris d'une rage froide, lança :
– C'est le pompon, il fallait en plus d'être invisible que tu sois homo ! Et que tu t'en prennes à un mineur. Une bizarrerie ne te suffisait pas... Et bien, trop c'est trop, je me lave les mains de ton cas. Je refuse de t'entretenir plus longtemps. Quitte cet appartement sur le champ !
Ce fut au tour de Al d'être halluciné. Beckett, lui, était catastrophé, il devait se sentir responsable.
Al tenta de se ressaisir :
– Et mes affaires ?
– Je les vendrai. Je compte rentrer dans mes fonds. Quand je pense à tout l'argent que je te t'ai donné... Je devais être fou. Je ne veux plus rien avoir à faire avec toi. Pars !
Le mère de Al qui avait récupéré son mouchoir et l'avait remis devant son visage, approuvant silencieusement son mari.
– Vous n'allez quand même pas mettre votre fils à la rue, protesta Beckett.
– Nous aurions dû le faire plutôt. Je le savais depuis le début que c'était inutile de s'occuper de cette chose.
L'intervention de sa mère blessa Al en profondeur. Il avait toujours su qu'elle ne l'aimait pas, mais c'était douloureux de l'entendre nier ainsi qu'il soit une personne à part entière. N'était-il pas sorti de ses entrailles ? Non, à ses yeux, il n'était qu'un parasite vivant et grossissant aux crochets de ses parents, une répugnante et puante erreur de la nature. L'ultime masque était tombé. Même la peur du quand dira-t-on ne retenait plus ses parents.
– Vous ne me chassez pas, c'est moi qui m'en vais et sans rien qui vous appartienne, annonça le jeune homme invisible.
Il retira ses vêtements, attrapa la main de Beckett et l'entraîna hors de l'immeuble.
– Mais enfin, Al, reste discuter avec eux. Qu'est-ce que tu vas faire sinon ?
– Je n'en sais rien. Mais tu les as entendus, non ? Pour eux, je suis une chose bizarre pour laquelle ils ont déjà trop donnés.
– Ce sont mes parents, précisa Al.
Son père et sa mère s'étaient comme changés en statue de sel après l'embrassade à laquelle ils venaient d'assister.
– Ravi de faire votre connaissance, je suis le petit ami de votre fils, bredouilla Beckett, en tendant la main vers le père de Al.
Ce dernier l'ignora en beauté, le foudroyant d'un regard glacial, si bien que l'adolescent abaissa précipitamment son bras.
– Vous ressemblez à votre fils, balbutia-t-il. Quand il est visible, ajouta-t-il avec nervosité.
La mère de Al lâcha sa mouchoir et émit un cri outragé. Le père du jeune homme invisible, pris d'une rage froide, lança :
– C'est le pompon, il fallait en plus d'être invisible que tu sois homo ! Et que tu t'en prennes à un mineur. Une bizarrerie ne te suffisait pas... Et bien, trop c'est trop, je me lave les mains de ton cas. Je refuse de t'entretenir plus longtemps. Quitte cet appartement sur le champ !
Ce fut au tour de Al d'être halluciné. Beckett, lui, était catastrophé, il devait se sentir responsable.
Al tenta de se ressaisir :
– Et mes affaires ?
– Je les vendrai. Je compte rentrer dans mes fonds. Quand je pense à tout l'argent que je te t'ai donné... Je devais être fou. Je ne veux plus rien avoir à faire avec toi. Pars !
Le mère de Al qui avait récupéré son mouchoir et l'avait remis devant son visage, approuvant silencieusement son mari.
– Vous n'allez quand même pas mettre votre fils à la rue, protesta Beckett.
– Nous aurions dû le faire plutôt. Je le savais depuis le début que c'était inutile de s'occuper de cette chose.
L'intervention de sa mère blessa Al en profondeur. Il avait toujours su qu'elle ne l'aimait pas, mais c'était douloureux de l'entendre nier ainsi qu'il soit une personne à part entière. N'était-il pas sorti de ses entrailles ? Non, à ses yeux, il n'était qu'un parasite vivant et grossissant aux crochets de ses parents, une répugnante et puante erreur de la nature. L'ultime masque était tombé. Même la peur du quand dira-t-on ne retenait plus ses parents.
– Vous ne me chassez pas, c'est moi qui m'en vais et sans rien qui vous appartienne, annonça le jeune homme invisible.
Il retira ses vêtements, attrapa la main de Beckett et l'entraîna hors de l'immeuble.
– Mais enfin, Al, reste discuter avec eux. Qu'est-ce que tu vas faire sinon ?
– Je n'en sais rien. Mais tu les as entendus, non ? Pour eux, je suis une chose bizarre pour laquelle ils ont déjà trop donnés.
4 commentaires:
Grrr quelle méchanceté envers leur fils >_<
Décidément nos héros ne sont pas au bout de leur peine...
Merci pour cet épisode riche en rebondissement :D cette histoire est toujours aussi prenante et surprenante, mais que nous réserves-tu pour la suite ^____^
J'essaie de surprendre... :)
Même si j'ai un peu de peur de sombrer dans la caricature avec mes méchants parents...
Au secours.
Je deteste la tounure des choses.
A moins qu avec un peu de chance les tourteraux vont vivre ensemble.
Ce serait le reve.
J'avoue que pour le coup ça fait assez caricatural mais en même temps on sait de base qu'ils sont des parents indignes pour laisser leur fils seul dans un appartement sans jamais venir le voir. Ils l'avaient déjà rejeté de toute façon!
J'espère que Beckett va pourvoir aider Al! Il va sûrement l'amener chez lui.
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