vendredi 19 décembre 2008

Partie 2 - Chapitre 3 - Episodes 9 et 10

La journée avait été déjà très longue et en d'autres circonstances, Terry aurait pleuré vu la dureté du ton d'Amaki. Mais après tout ce qu'il avait fait, tout ce qu'il avait eu le courage de dire et d'avouer, faiblir ou reculer aurait été ridicule. Et puis, cela avait été pareil lors de leur première rencontre, les mots durs et blessants.
– Je suis venu dire que j'étais amoureux de le famille Tsukoji.
– Amoureux ? Tu rigoles ! Tu cherches juste à t'amuser en sèmant la zizanie dans notre famille.
– Non ! Ce n'est pas mon désir. Je ne sais pas où j'en suis, sincèrement.
– Simple attirance sexuelle. Pure perversion. Je ne me ferais pas avoir comme mes autres frères. Pas d'inceste et pas d'orgie pour toi !
Cette déclaration surprit Terry. Cette idée ne l'avait même pas effleuré. Il les aimait tous, mais les imaginer tous ensemble faire cela... Certes, non ! D'une façon égoïste, il voulait que chaque frère ne fasse l'amour qu'à lui. Terry désirait faire l'amour avec chacun d'eux, mais certainement pas à tous en même temps... Cela aurait eu quelque chose de sacrilège.
– Mais ce n'est pas ça ce que je veux ! s'exclama Terry.
– Ecoute, à part prendre ton pied et faire semblant d'être homosexuel, je ne vois pas ce que tu veux.
– Comment ça, semblant ! s'insurgea Terry.
– Si je te disais, suce-moi, tu le ferais, là, maintenant et tout de suite ?
La voix moqueuse d'Amaki et la crudité de ses propos fit monter le rouge aux joues de Terry. Au fond c'était peut-être sa propre attirance sexuelle envers un homme qu'Amaki voulait tester, songea Terry.
Amaki ouvrit alors la braguette de son pantalon, défit le bouton de son caleçon, révélant ainsi son pénis. Il était à peine excité, mais cela ne retint pas Terry. L'adolescent se pencha bravement et tendit la langue en direction du sexe. Quand la pointe de sa langue rentra en contact avec la peau du pénis d'Amaki, le sexe de celui-ci s'allongea et en réponse, Terry sentit son propre sexe se durcir. Il referma la bouche et se mit à sucer. C'était étrange, mais terriblement enivrant. D'abord hésitant, Terry se fit plus hardi. Au bout d'un moment, Amaki lui prit brutalement la tête entre les mains et obligea Terry à prendre en bouche plus que ce dernier avait prévu. Terry continua, faisant du mieux qu'il pouvait. Et puis sans prévenir, le sperme d'Amaki se répandit dans la bouche de Terry et celui-ci s'étouffa à moitié. Amaki ne se moqua pas, il avait l'air troublé. Terry avala ce qu'il put, puis fouilla dans sa poche pour s'essuyer la bouche à l'aide d'un mouchoir. Les yeux de Terry se remplirent alors involontairement de larmes. Puis l'adolescent éclata franchement en sanglots. Il était épuisé nerveusement et malheureux de constater qu'Amaki faisait si peu de cas de lui. D'abord interdit devant les larmes de Terry, Amaki se sentit vite coupable.
– Pourquoi tu pleures ? Je t'ai blessé ?
Maladroitement, il tapota le dos de Terry, comme s'il cherchait à le réconforter. L'adolescent secoua la tête et pleura de plus belle.
– Alors quoi ? Il faut aussi que je tombe à tes genoux pour te rendre heureux ! s'exclama Amaki avec impatience.
– Je ne peux pas m'empêcher de pleurer...
– Mais bordel, tu vas arrêter, oui ! Je suis aussi amoureux, va ! cria Amaki avec rage.
Les pleurs de Terry se calmèrent à cette déclaration pour le moins étonnante. L'adolescent essuya ses larmes d'un revers de manche de façon gamine avant de lever ses yeux dorés sur Amaki qui avait l'air mécontent au possible. Fâché, mais pas en train de mentir.
– C'est vrai ? murmura Terry.
– Je te ramène chez toi, déclara Amaki d'un ton bougon, esquivant la question.
Terry se releva tandis qu'Amaki mettait de l'ordre dans sa tenue. Apparemment, l'adolescent n'obtiendrait pas d'autre confirmation que cette déclaration rageuse. Tant pis ! Terry se sentit à la fois le plus heureux et le plus malheureux des êtres. Son amour était retourné par tous les Tsukoji, mais aucune de ces histoires ne pouvaient aboutir en raison de son attirance pour l'ensemble de la famille.

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