Gulrik écouta l’humain lister différentes possibilités d’hébergement. Il ne savait pas pourquoi il l’avait embauché. Il avait escompté se promener au hasard et n’avait certes pas besoin de s’encombrer d’un humain. C’était des êtres insignifiants et faibles. Ils se ressemblaient tous. Celui-là se démarquait néanmoins des autres, mais pas spécialement en bien avec son visage tacheté et marqué, sa tignasse boueuse d’une couleur indéterminée, son odeur crasseuse, ses nippes terreuses qui couvraient sa maigre silhouette penchée. Il possédait en revanche yeux d’un bleu cristallin. C’était peut-être eux qui l’avaient poussé à faire cette stupide proposition d’emploi. Eux et un absurde élan de pitié pour cette pauvre créature rejetée par ceux de sa propre espèce. Il aurait dû se contenter de lui donner quelques pièces. A dire vrai, rien ne l’empêchait de se débarrasser à tout moment de l’humain et du poids mort qu’il représentait. Néanmoins, le destin l’avait littéralement jeté sur son chemin et ce n’était peut-être pas sans raison.
— Va pour le Caribouc, trancha Gulrik, coupant l’humain qui lui fit signe de le suivre.
Il marchait d’une drôle de façon à une allure d’escargot. Il était d’une lenteur si désespérante que Gulrik avait envie de le soulever et de le porter dans ses bras. Il ne devait pas peser bien lourd. Il doutait toutefois que son guide apprécie l’attention. L’homme ne traînait pas par plaisir. Les humains n’avaient pas la rapidité des orcs et celui-ci avait de surcroît une jambe bancale. La démarche boiteuse avait au moins le mérite de mettre en valeur le postérieur de l’humain. Ses deux mains recouvriraient entièrement les fesses de son guide. Il les imagina moelleuses et fermes sous ses doigts. Le tour que prenait ses pensées le surprit. Il avait pourtant veillé à satisfaire ses désirs charnels avant son départ. Sa dernière culbute remontait à trois jours à peine et il s’était pris en main pas plus tard que la veille avant d’arriver à Manchor. Il n’aurait pas dû fantasmer sur un pitoyable humain. Las, le balancement était hypnotique. Il se mit à avancer aux côtés de l’humain.
— Ton nom ?
— Cyan. Et vous, comment vous appelez-vous ?
— Gulrik.
Cyan laissa la conversation s’éteindre et Gulrik ne la relança pas. Le silence lui convenait. Plutôt que de continuer à s’agacer de la lenteur de l’humain – Cyan – Gulrik en profita pour regarder autour de lui.
Il n’avait pas menti, il était bel et bien venu en badaud à Manchor, cette ville qu’orcs et humains arrivaient à se partager alors que partout ailleurs, c’était chacun pour soi, ce qui semblait de mauvais augure pour la paix sur le long terme.
— Va pour le Caribouc, trancha Gulrik, coupant l’humain qui lui fit signe de le suivre.
Il marchait d’une drôle de façon à une allure d’escargot. Il était d’une lenteur si désespérante que Gulrik avait envie de le soulever et de le porter dans ses bras. Il ne devait pas peser bien lourd. Il doutait toutefois que son guide apprécie l’attention. L’homme ne traînait pas par plaisir. Les humains n’avaient pas la rapidité des orcs et celui-ci avait de surcroît une jambe bancale. La démarche boiteuse avait au moins le mérite de mettre en valeur le postérieur de l’humain. Ses deux mains recouvriraient entièrement les fesses de son guide. Il les imagina moelleuses et fermes sous ses doigts. Le tour que prenait ses pensées le surprit. Il avait pourtant veillé à satisfaire ses désirs charnels avant son départ. Sa dernière culbute remontait à trois jours à peine et il s’était pris en main pas plus tard que la veille avant d’arriver à Manchor. Il n’aurait pas dû fantasmer sur un pitoyable humain. Las, le balancement était hypnotique. Il se mit à avancer aux côtés de l’humain.
— Ton nom ?
— Cyan. Et vous, comment vous appelez-vous ?
— Gulrik.
Cyan laissa la conversation s’éteindre et Gulrik ne la relança pas. Le silence lui convenait. Plutôt que de continuer à s’agacer de la lenteur de l’humain – Cyan – Gulrik en profita pour regarder autour de lui.
Il n’avait pas menti, il était bel et bien venu en badaud à Manchor, cette ville qu’orcs et humains arrivaient à se partager alors que partout ailleurs, c’était chacun pour soi, ce qui semblait de mauvais augure pour la paix sur le long terme.
2 commentaires:
Je sens que cette rencontre promet d'être divertissante ^___^
Chacun à son point de vue sur l'autre et c'est marrant de voir les à priori XD
Merci pour l'épisode, j'ai hâte de lire la suite ^o^
De l'avantage d'alterner les points de vue ! :)
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