— Je n’ai pas de travail pour toi, saleté de boiteux ! Que je ne te reprenne pas à mettre les pieds dans mon auberge !
Le tenancier le projeta sans cérémonie hors de l’établissement, l’envoyant rouler sur la chaussée.
Cyan se cogna contre les pavés et se retrouva le nez entre une paire de bottes en cuir. Il s’efforça de se relever le plus vite possible, en bafouillant des excuses. Inutile d’essuyer les foudres d’un passant par-dessus le marché.
Dès qu’il fut debout, il se mit en hâte sur le côté pour dégager le passage et blêmit. Ce n’était pas un homme bâti comme une armoire à glace dont il avait involontairement bloqué la route, mais un orc. Il n’était pas rare d’en croiser à Manchor, ville à la frontière entre le royaume des humains et celui des orcs et Cyan n’aurait pas dû être surpris. Il aurait juste aimé avoir de la chance, une fois dans sa vie. Il avait hélas tiré les mauvaises cartes dès la naissance avec son visage marqué et sa jambe droite trop courte par rapport à sa gauche et les choses ne s’étaient jamais vraiment arrangées depuis.
— Pardon, murmura-t-il encore à l’intention de l’orc qui était imposant, même compte tendu son espèce. Il était massif, grand et large comme le tronc d’un vieux chêne, la peau d’un vert printanier, deux dents épaisses d’une blancheur étincelante dépassant de sa bouche, ses deux oreilles pointues bien visibles dans ses cheveux d’un noir aussi brillant que ses yeux. Au lieu d’être torse nu et en pagne, il était vêtu à la manière humaine d’un pantalon marron et d’une tunique beige.
Ce n’était peut-être pas une très bonne idée de le détailler ainsi des pieds à la tête, même si l’orc avait l’air de jauger tout pareil.
Cyan piqua du nez. Sûrement, les gens avaient raison de le chasser comme un malpropre et de ne pas vouloir qu’il travaille pour eux, il n’était pas normal. Il n’aurait pas dû trouver un orc séduisant.
Les orcs n’étaient plus leurs ennemis, la guerre les opposant s’étant terminée près de 200 ans auparavant avec un double mariage entre humains et orcs de sang royal. Ces deux unions avaient été stériles et la rumeur voulait qu’elles aient été malheureuses dans les deux cas, mais la paix avait perduré. Toujours est-il que les humains et les orcs s’entendaient comme chiens et chats et se mélangeaient aussi bien que l’eau et l’huile. Chaque espèce avait l’arrogance de se croire supérieure à l’autre.
Le tenancier le projeta sans cérémonie hors de l’établissement, l’envoyant rouler sur la chaussée.
Cyan se cogna contre les pavés et se retrouva le nez entre une paire de bottes en cuir. Il s’efforça de se relever le plus vite possible, en bafouillant des excuses. Inutile d’essuyer les foudres d’un passant par-dessus le marché.
Dès qu’il fut debout, il se mit en hâte sur le côté pour dégager le passage et blêmit. Ce n’était pas un homme bâti comme une armoire à glace dont il avait involontairement bloqué la route, mais un orc. Il n’était pas rare d’en croiser à Manchor, ville à la frontière entre le royaume des humains et celui des orcs et Cyan n’aurait pas dû être surpris. Il aurait juste aimé avoir de la chance, une fois dans sa vie. Il avait hélas tiré les mauvaises cartes dès la naissance avec son visage marqué et sa jambe droite trop courte par rapport à sa gauche et les choses ne s’étaient jamais vraiment arrangées depuis.
— Pardon, murmura-t-il encore à l’intention de l’orc qui était imposant, même compte tendu son espèce. Il était massif, grand et large comme le tronc d’un vieux chêne, la peau d’un vert printanier, deux dents épaisses d’une blancheur étincelante dépassant de sa bouche, ses deux oreilles pointues bien visibles dans ses cheveux d’un noir aussi brillant que ses yeux. Au lieu d’être torse nu et en pagne, il était vêtu à la manière humaine d’un pantalon marron et d’une tunique beige.
Ce n’était peut-être pas une très bonne idée de le détailler ainsi des pieds à la tête, même si l’orc avait l’air de jauger tout pareil.
Cyan piqua du nez. Sûrement, les gens avaient raison de le chasser comme un malpropre et de ne pas vouloir qu’il travaille pour eux, il n’était pas normal. Il n’aurait pas dû trouver un orc séduisant.
Les orcs n’étaient plus leurs ennemis, la guerre les opposant s’étant terminée près de 200 ans auparavant avec un double mariage entre humains et orcs de sang royal. Ces deux unions avaient été stériles et la rumeur voulait qu’elles aient été malheureuses dans les deux cas, mais la paix avait perduré. Toujours est-il que les humains et les orcs s’entendaient comme chiens et chats et se mélangeaient aussi bien que l’eau et l’huile. Chaque espèce avait l’arrogance de se croire supérieure à l’autre.
4 commentaires:
Ho ho cela promet pour la suite avec ce début accrocheur ^o^
Merci à toi pour cette nouvelle aventure qui commence ^___^
Je retourne à mes amours - la fantasy !
Le pauvre… Mais sa vie va surement s'arranger maintenant. ^^
Merci pour cette nouvelle histoire.
En tout cas, il a fait une rencontre intéressante ! :)
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