Au final, il ne resta plus à Wyatt qu’à annoncer les choses à ses parents.
Kembou proposa de l’accompagner, mais Wyatt refusa. Ce n’était pas la peine qu’ils soient deux à subir les foudres de ses parents qui, il le savait, seraient furieux, en partie à raison pour l’interruption de ses études, à tort pour sa relation avec Kembou.
Il avait beau les avoir prévenus de sa visite, il trouva ses parents apprêtés pour sortir.
— Il faut que je vous parle.
— Eh bien, dépêche-toi, parce sinon tu vas nous mettre en retard, répliqua son père.
Wyatt aurait préféré qu’ils soient installés dans le salon pour discuter, mais il se résigna à ce que cela se fasse, debout, dans l’entrée, alors qu’ils étaient sur le départ.
— Je ne compte pas poursuivre mes études d’ingénieur.
— Quoi ? Qu’est-ce que c’est que cette histoire ! s’écria son père, furieux.
— Tu n’es pas sérieux Wyatt ?! s’exclama sa mère.
— Ce n’est pas pour moi.
Ses parents tempêtèrent de concert, essayant de lui faire entendre raison, puis sa mère jeta un coup d’œil à sa montre.
Son père le remarqua et statua :
— Nous en reparlerons.
— Non, j’ai déjà pris ma décision. Et j’ai emménagé avec Kembou. Mon petit copain.
Sa mère blanchit et se raidit. Son père devint tout rouge, leva le poing et l’abattit sur la joue de Wyatt.
La force du coup le projeta à terre et l’instant d’après, son père s’accroupissait pour l’attraper par le col et le frapper encore.
Wyatt était trop sonné et choqué pour l’esquiver ou se défendre. Il avait imaginé des mots et des insultes, pas cette violence, pas cette impassibilité de sa mère qui regardait la scène sans protester, comme si elle considérait normal qu’il soit battu.
Les oreilles bourdonnante, un goût de sang dans la bouche, il cria à son père d’arrêter.
Alertée, Marina ne tarda pas à dévaler l’escalier.
— Qu’est-ce qui se passe ?
— Il se passe que ton frère est une putain de petite pédale paresseuse qui baise avec son sale copain noir que nous avions eu la générosité de lui laisser fréquenter, cracha le père de Wyatt en lui postillonnant dessus.
— Kembou est gay… Oh, je comprends mieux pourquoi il avait…
Marina s’interrompit, se rendant sûrement compte qu’il ne valait mieux pas que ses parents sachent qu’elle avait fait un jour des avances à Kembou.
Plutôt que de s’occuper de sa petite personne, elle aurait pu s’inquiéter pour Wyatt et la correction qu’il était en train de recevoir. Toujours est-il qu’avec sa bévue, elle obtint l’attention de leurs parents et Wyatt en profita pour se dégager et s’enfuir. Finalement qu’ils aient discuté dans l’entrée tournait à son avantage : la porte était juste derrière lui.
Kembou proposa de l’accompagner, mais Wyatt refusa. Ce n’était pas la peine qu’ils soient deux à subir les foudres de ses parents qui, il le savait, seraient furieux, en partie à raison pour l’interruption de ses études, à tort pour sa relation avec Kembou.
Il avait beau les avoir prévenus de sa visite, il trouva ses parents apprêtés pour sortir.
— Il faut que je vous parle.
— Eh bien, dépêche-toi, parce sinon tu vas nous mettre en retard, répliqua son père.
Wyatt aurait préféré qu’ils soient installés dans le salon pour discuter, mais il se résigna à ce que cela se fasse, debout, dans l’entrée, alors qu’ils étaient sur le départ.
— Je ne compte pas poursuivre mes études d’ingénieur.
— Quoi ? Qu’est-ce que c’est que cette histoire ! s’écria son père, furieux.
— Tu n’es pas sérieux Wyatt ?! s’exclama sa mère.
— Ce n’est pas pour moi.
Ses parents tempêtèrent de concert, essayant de lui faire entendre raison, puis sa mère jeta un coup d’œil à sa montre.
Son père le remarqua et statua :
— Nous en reparlerons.
— Non, j’ai déjà pris ma décision. Et j’ai emménagé avec Kembou. Mon petit copain.
Sa mère blanchit et se raidit. Son père devint tout rouge, leva le poing et l’abattit sur la joue de Wyatt.
La force du coup le projeta à terre et l’instant d’après, son père s’accroupissait pour l’attraper par le col et le frapper encore.
Wyatt était trop sonné et choqué pour l’esquiver ou se défendre. Il avait imaginé des mots et des insultes, pas cette violence, pas cette impassibilité de sa mère qui regardait la scène sans protester, comme si elle considérait normal qu’il soit battu.
Les oreilles bourdonnante, un goût de sang dans la bouche, il cria à son père d’arrêter.
Alertée, Marina ne tarda pas à dévaler l’escalier.
— Qu’est-ce qui se passe ?
— Il se passe que ton frère est une putain de petite pédale paresseuse qui baise avec son sale copain noir que nous avions eu la générosité de lui laisser fréquenter, cracha le père de Wyatt en lui postillonnant dessus.
— Kembou est gay… Oh, je comprends mieux pourquoi il avait…
Marina s’interrompit, se rendant sûrement compte qu’il ne valait mieux pas que ses parents sachent qu’elle avait fait un jour des avances à Kembou.
Plutôt que de s’occuper de sa petite personne, elle aurait pu s’inquiéter pour Wyatt et la correction qu’il était en train de recevoir. Toujours est-il qu’avec sa bévue, elle obtint l’attention de leurs parents et Wyatt en profita pour se dégager et s’enfuir. Finalement qu’ils aient discuté dans l’entrée tournait à son avantage : la porte était juste derrière lui.