En fin de matinée, Zarn, tirant sa charrette, apparut, précédé du fée.
— Je lui ai détaillé ton nouveau projet d’habitation, dit Saphir. Il va regarder si c’est possible de t’installer quelque chose et se mettre à l’ouvrage de suite.
Grégoire devina que le fée supputait tout cela, car comme d’habitude, le géant n’avait guère dû aligner plus de trois mots.
Zarn grimpa avec agilité dans le Gardien et redescendit avec tout autant d’aisance.
— Une branche à couper.
Grégoire frémit. Cela revenait à amputer un des membres.
— Je renonce.
— Non, c’est bon, contra le Gardien.
— Mais tu vas souffrir, s’insurgea Grégoire
Saphir lui lança un regard surpris.
— Tu parles au Gardien et il te répond ? Tu l’entends vraiment ?
— Oui, depuis la feufleur.
L’aphrodisiaque et ses conséquences avaient également joué leurs rôles, mais c’était trop embarrassant et Saphir risquait d’en tirer la conclusion erronée qu’il avait bien fait.
— Moi aussi, j’en ai senti une, pourtant !
Le fée vint coller son oreiller au tronc et toqua comme s’il avait été à une porte.
Le Gardien grommela.
Saphir persista.
Grégroire préféra jouer les interprètes.
— Tu le déranges.
Le fée aux cheveux bleus abandonna enfin.
— Si j’étais à ta place, je lui ferais dire n’importe quoi à cette vieille branche.
Le grand arbre émit un grognement désabusé et sans plus se préoccuper du fée, insista auprès de Grégoire pour qu’il laisse Zarn opérer.
— Je sais qu’il se servira de mon bois à bon escient, ajouta-t-il comme argument supplémentaire.
Grégoire n’était pas convaincu et il aurait très bien pu ignorer la volonté du Gardien – personne d’autre que lui ne l’entendait, mais il choisit de la respecter. Il n’avait pas le droit de censurer l’arbre, n’en déplaise à Saphir.
Il transmit donc l’autorisation du Gardien au géant qui monta à nouveau à l’arbre, une scie à la lame dentelée accrochée à son dos.
Grégoire se colla au tronc du Gardien, autant pour le soutenir dans cette épreuve qu’être réconforté.
Jamais le bruit du bois qu’on coupe ne lui avait paru aussi détestable.
Le Gardien demeura silencieux jusqu’à ce qu’une plainte sourde lui échappe.
Grégoire se mordit la lèvre jusqu’au sang, pressant ses paumes avec davantage de force contre l’écorce.
— Je lui ai détaillé ton nouveau projet d’habitation, dit Saphir. Il va regarder si c’est possible de t’installer quelque chose et se mettre à l’ouvrage de suite.
Grégoire devina que le fée supputait tout cela, car comme d’habitude, le géant n’avait guère dû aligner plus de trois mots.
Zarn grimpa avec agilité dans le Gardien et redescendit avec tout autant d’aisance.
— Une branche à couper.
Grégoire frémit. Cela revenait à amputer un des membres.
— Je renonce.
— Non, c’est bon, contra le Gardien.
— Mais tu vas souffrir, s’insurgea Grégoire
Saphir lui lança un regard surpris.
— Tu parles au Gardien et il te répond ? Tu l’entends vraiment ?
— Oui, depuis la feufleur.
L’aphrodisiaque et ses conséquences avaient également joué leurs rôles, mais c’était trop embarrassant et Saphir risquait d’en tirer la conclusion erronée qu’il avait bien fait.
— Moi aussi, j’en ai senti une, pourtant !
Le fée vint coller son oreiller au tronc et toqua comme s’il avait été à une porte.
Le Gardien grommela.
Saphir persista.
Grégroire préféra jouer les interprètes.
— Tu le déranges.
Le fée aux cheveux bleus abandonna enfin.
— Si j’étais à ta place, je lui ferais dire n’importe quoi à cette vieille branche.
Le grand arbre émit un grognement désabusé et sans plus se préoccuper du fée, insista auprès de Grégoire pour qu’il laisse Zarn opérer.
— Je sais qu’il se servira de mon bois à bon escient, ajouta-t-il comme argument supplémentaire.
Grégoire n’était pas convaincu et il aurait très bien pu ignorer la volonté du Gardien – personne d’autre que lui ne l’entendait, mais il choisit de la respecter. Il n’avait pas le droit de censurer l’arbre, n’en déplaise à Saphir.
Il transmit donc l’autorisation du Gardien au géant qui monta à nouveau à l’arbre, une scie à la lame dentelée accrochée à son dos.
Grégoire se colla au tronc du Gardien, autant pour le soutenir dans cette épreuve qu’être réconforté.
Jamais le bruit du bois qu’on coupe ne lui avait paru aussi détestable.
Le Gardien demeura silencieux jusqu’à ce qu’une plainte sourde lui échappe.
Grégoire se mordit la lèvre jusqu’au sang, pressant ses paumes avec davantage de force contre l’écorce.
1 commentaire:
Ho quel épisode sublime avec la nouvelle preuve d'amour du Gardien envers Grégoire en sacrifiant une de ses branches *__*
Merci pour l'épisode, je retrouve aussi Zarn avec joie même s'il n'est pas très causant :)
J'espère que maintenant que Saphir sait que Grégoire parle au Gardien, cela ne va pas leur attirer des problèmes car cela ne m'étonnerais pas qu'il aille le raconter partout ^^'
Hâte de lire la suite ^o^
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