mercredi 21 février 2018

Un Chevalier au XXIème siècle - 31

L'adolescent s'étira et s'arracha à la chaleur de la couette. Il se retrouvait une fois de plus dans la problématique de devoir se changer devant Percival. Il décida qu'il était temps d'arrêter de s'en préoccuper. Il se choisit des habits dans le placard, retira son pyjama en coton gris et s'habilla, trop conscient que le chevalier ne perdait pas une miette du spectacle. Ce dernier cependant ne fit aucun commentaire et son visage ne trahit rien de ce que cela lui inspirait. C'était toujours mieux que son expression dégoûtée en découvrant sa peau couverte de bleus au XIVème siècle, mais Tim regretta son absence totale de réaction.
— Bon, plus qu'à petit déjeuner, lança-t-il.
Percival fronça les sourcils.
— Je ne suis point malade, et toi non plus, ce me semble.
— Eh bien, au XXIème siècle, figure-toi que ce premier repas de la journée est considéré comme essentiel et indispensable. Il faut dire qu'après, c'est seulement entre midi et treize heure qu'on mange.
Le chevalier le suivit dans la cuisine où la mère de Tim avait laissé en vrac sur le comptoir tasse, bouteille de lait, pain et pots de confitures. Elle avait même oublié de ranger le beurre au réfrigérateur, preuve qu'elle avait dû filer en vitesse pour le boulot. Elle avait un long trajet et devait donc partir tôt.
Tim leur prépara des tartines à la fraise et deux bols de chocolat chaud. Percival goûta le breuvage avec une circonspection amusante.
Quand il eut fini, une moustache chocolatée ornait le dessus de ses lèvres. Tim le lui signala et faillit s'étrangler sur son pain en le voyant sortir une langue sensuelle pour la lécher.
— Puis-je t'accompagner là où tu te rends ? s'enquit le chevalier.
— Seulement jusqu'à la grille, après c'est réservé aux élèves. Il vaut mieux que tu m'attendes à l'appartement, surtout tant que nous ne t'avons pas acheté de vêtements. Tu attires un peu trop l'attention avec ceux-ci.
Les rôles étaient inversés. Au Moyen-Âge, c'était Percival qui avait pointé son jeans et ses baskets du doigt.
— Cela ne me dérange point de patienter à l'extérieur.
Tim argumenta avec lui un moment, puis céda. Depuis que Harvey, Côme et Lisle l'avaient dans le collimateur, il préférait de toute façon des sandwichs qu'il pleuve ou vente hors de l'enceinte du lycée à la cantine et cela lui plaisait beaucoup de passer la pause de midi avec lui.

1 commentaire:

Jeckyll a dit…

Ho ho j'ai trop hâte de voir ce que Percival au lycée va donner lol je sens que même s'il attend Tim dehors il ne passera pas inaperçu ^__^

Merci pour l'épisode du jour, vivement le prochain :)