Guillemin, sans l'ombre d'un remord, lui reprocha sa maladresse. Bernon eut cette fois la bonté d'intervenir en lui enroulant un bout de tissu autour du doigt pour arrêter le saignement. La douleur était vive et lancinante. Des points noirs dansèrent devant les yeux de Tim qui crut un instant qu'il allait s'évanouir.
— Mais qu'est-ce que je lui ai fait pour qu'il me déteste comme cela ? balbutia Tim.
Bernon haussa les épaules.
— Ton patois, peut-être...
Le chef des cuisines vint mener l'enquête sur l'incident.
L'adolescent expliqua ce qui s'était passé, précisant que depuis le début Guillemin avait une dent contre lui, mais la faute retomba sur lui.
Tim n'en crut pas ses oreilles : pourquoi fallait-il que ce soit la victime qui fut considérée fautive ? C'était comme quand les professeurs jugeaient que c'était lui qui dissipaient ses trois affreux camarades. C'était injuste.
Il obtint quand même le droit se reposer un moment avant de devoir revenir faire sa part, non sans que le chef lui fasse bien comprendre que c'était à lui de se débrouiller pour entrer dans les bonnes grâces de Guillemin.
Tim termina la journée dans un état second, son bandage de fortune rougi par le sang. Même s'il tenait à peine sur ses jambes, il progressa à pas lents dans les couloirs du château jusqu'à la chambre de Percival. Il était résolu à quitter à tout prix ce siècle qui n'était pas le sien, chevalier ou pas, entraînement ou pas. Sa blessure pulsait et il n'avait même pas pu la désinfecter.
Pas de chance, pour la première fois, il frappa à la porte de Percival sans obtenir de réponse. Il s'adossa contre le battant, puis le poussa et s'introduisit à l'intérieur. C'était l'opportunité de tenter en toute tranquillité de repartir.
Il fouilla dans le coffre pour récupérer les habits qui lui appartenaient, et ôta les moyenâgeux pour les enfiler. Son doigt entaillé le ralentit durant toute l'opération, mais il y parvint.
Il chancela jusqu'à la tapisserie, la décolla du mur pour se faufiler derrière et ferma les yeux. Il aurait dû penser au musée et à sa mère, mais c'est à Percival qu'il se mit à songer. S'il réussissait à retrouver le XXIème siècle, il ne le reverrait plus jamais et cela le rendait infiniment triste. Il aurait voulu lui parler une dernière fois, obtenir un second et ultime baiser.
— Mais qu'est-ce que je lui ai fait pour qu'il me déteste comme cela ? balbutia Tim.
Bernon haussa les épaules.
— Ton patois, peut-être...
Le chef des cuisines vint mener l'enquête sur l'incident.
L'adolescent expliqua ce qui s'était passé, précisant que depuis le début Guillemin avait une dent contre lui, mais la faute retomba sur lui.
Tim n'en crut pas ses oreilles : pourquoi fallait-il que ce soit la victime qui fut considérée fautive ? C'était comme quand les professeurs jugeaient que c'était lui qui dissipaient ses trois affreux camarades. C'était injuste.
Il obtint quand même le droit se reposer un moment avant de devoir revenir faire sa part, non sans que le chef lui fasse bien comprendre que c'était à lui de se débrouiller pour entrer dans les bonnes grâces de Guillemin.
Tim termina la journée dans un état second, son bandage de fortune rougi par le sang. Même s'il tenait à peine sur ses jambes, il progressa à pas lents dans les couloirs du château jusqu'à la chambre de Percival. Il était résolu à quitter à tout prix ce siècle qui n'était pas le sien, chevalier ou pas, entraînement ou pas. Sa blessure pulsait et il n'avait même pas pu la désinfecter.
Pas de chance, pour la première fois, il frappa à la porte de Percival sans obtenir de réponse. Il s'adossa contre le battant, puis le poussa et s'introduisit à l'intérieur. C'était l'opportunité de tenter en toute tranquillité de repartir.
Il fouilla dans le coffre pour récupérer les habits qui lui appartenaient, et ôta les moyenâgeux pour les enfiler. Son doigt entaillé le ralentit durant toute l'opération, mais il y parvint.
Il chancela jusqu'à la tapisserie, la décolla du mur pour se faufiler derrière et ferma les yeux. Il aurait dû penser au musée et à sa mère, mais c'est à Percival qu'il se mit à songer. S'il réussissait à retrouver le XXIème siècle, il ne le reverrait plus jamais et cela le rendait infiniment triste. Il aurait voulu lui parler une dernière fois, obtenir un second et ultime baiser.
1 commentaire:
Ho quel épisode triste T_T
Pauvre Tim ce n'étais déjà pas facile de s'adapter à sa propre époque mais ici au Moyen-âge c'est la même chose... Je suis curieuse de voir s'il va repartir sans revoir Percival...
Merci pour cet épisode, j'ai hâte de lire le prochain ^o^
Sinon hier j'ai reçu mon colis de thebookédition et les livres sont partit rejoindre direct ma bibli :)
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