Il déverrouilla la porte en s'essuyant machinalement les pieds sur le paillasson, et ils pénètrent dans l'étroit vestibule.
Il n'avait pas encore la moindre idée comment il pourrait convaincre sa mère de laisser Percival séjourner avec eux. Il faudrait aussi lui dénicher des vêtements modernes, parce que bien qu'ils n'aient pas une grande différence de taille, ils n'avaient pas du tout le même gabarit, ah ça, non…
Cependant, le plus urgent, c'était le couchage. Il n'avait que le canapé à lui proposer, à moins qu'il ne lui cède son propre lit, car il doutait qu'ils puissent tenir à deux dedans.
Il exposa son souci à Percival.
— Je peux m'allonger sur ce tapis bleu qui recouvre le sol de ta chambre. Je préfère demeurer dans la même pièce que toi, si cela ne te dérange point.
L'adolescent devina que ce n'était pas tant par attachement pour lui que parce que Percival n'était pas à son aise entouré de toutes ses choses qu'il ne connaissait pas.
Comme il se refusait de le laisser dormir sur la moquette, il suggéra qu'ils tentent de se caser dans le lit pour une personne. Ils y réussirent en se mettant en cuillère, étroitement collés l'un à l'autre. Tim était toutefois trop épuisé pour être excité et à priori, Percival aussi. Ils s'endormirent presque sur le champ.
La mère de Tim, les découvrit dans cette position quand elle rentra de son travail le soir venu.
L'exclamation qu'elle poussa les réveilla tous les deux en sursaut. C'était embarrassant d'être surpris dans son lit avec un inconnu, même s'ils n'y avaient fait rien de répréhensible.
L'adolescent se redressa, se forçant à sortir de sa torpeur.
— Salut, maman, je te présente Percival, je l'ai rencontré au musée aujourd'hui. Il m'a aidé quand je me suis blessé.
Bon, cela n'expliquait pas tout, mais c'était un début.
Tim se leva, son esprit fonctionnant à tout allure.
Percival l'imita et se courba :
— Mes hommages, madame.
Avant qu'il ne lui fit un baise-main ou Dieu sait quoi, l'adolescent préféra entraîner sa mère dans la cuisine ouverte sur le salon, faisant signe au chevalier d'attendre.
— Il est en galère. Il est gay comme moi, et ses parents l'ont mis à la porte quand ils l'ont découvert et il n'a nulle part où aller.
Sa mère croisa les bras sous sa poitrine.
— Il m'a surtout l'air d'avoir un grain… Et tu voudrais que nous l'hébergions, parce que tu as eu le coup de foudre, c'est ça ?
Même s'il lui avait plu de suite, Tim n'était pas tombé amoureux au premier regard, mais ce n'était certes pas le moment d'en débattre.
— Il est étudiant en arts dramatiques et en ce moment, il a un rôle de chevalier et ses parents l'ont mis à la porte dans son costume.
Percival avait peut-être raison d'affirmer qu'il aurait fait un bon ménestrel vu la facilité avec laquelle il inventait des histoires. Il n'était pourtant pas partisan du mensonge, mais nécessité fait loi, et la vérité était trop incroyable.
Il n'avait pas encore la moindre idée comment il pourrait convaincre sa mère de laisser Percival séjourner avec eux. Il faudrait aussi lui dénicher des vêtements modernes, parce que bien qu'ils n'aient pas une grande différence de taille, ils n'avaient pas du tout le même gabarit, ah ça, non…
Cependant, le plus urgent, c'était le couchage. Il n'avait que le canapé à lui proposer, à moins qu'il ne lui cède son propre lit, car il doutait qu'ils puissent tenir à deux dedans.
Il exposa son souci à Percival.
— Je peux m'allonger sur ce tapis bleu qui recouvre le sol de ta chambre. Je préfère demeurer dans la même pièce que toi, si cela ne te dérange point.
L'adolescent devina que ce n'était pas tant par attachement pour lui que parce que Percival n'était pas à son aise entouré de toutes ses choses qu'il ne connaissait pas.
Comme il se refusait de le laisser dormir sur la moquette, il suggéra qu'ils tentent de se caser dans le lit pour une personne. Ils y réussirent en se mettant en cuillère, étroitement collés l'un à l'autre. Tim était toutefois trop épuisé pour être excité et à priori, Percival aussi. Ils s'endormirent presque sur le champ.
La mère de Tim, les découvrit dans cette position quand elle rentra de son travail le soir venu.
L'exclamation qu'elle poussa les réveilla tous les deux en sursaut. C'était embarrassant d'être surpris dans son lit avec un inconnu, même s'ils n'y avaient fait rien de répréhensible.
L'adolescent se redressa, se forçant à sortir de sa torpeur.
— Salut, maman, je te présente Percival, je l'ai rencontré au musée aujourd'hui. Il m'a aidé quand je me suis blessé.
Bon, cela n'expliquait pas tout, mais c'était un début.
Tim se leva, son esprit fonctionnant à tout allure.
Percival l'imita et se courba :
— Mes hommages, madame.
Avant qu'il ne lui fit un baise-main ou Dieu sait quoi, l'adolescent préféra entraîner sa mère dans la cuisine ouverte sur le salon, faisant signe au chevalier d'attendre.
— Il est en galère. Il est gay comme moi, et ses parents l'ont mis à la porte quand ils l'ont découvert et il n'a nulle part où aller.
Sa mère croisa les bras sous sa poitrine.
— Il m'a surtout l'air d'avoir un grain… Et tu voudrais que nous l'hébergions, parce que tu as eu le coup de foudre, c'est ça ?
Même s'il lui avait plu de suite, Tim n'était pas tombé amoureux au premier regard, mais ce n'était certes pas le moment d'en débattre.
— Il est étudiant en arts dramatiques et en ce moment, il a un rôle de chevalier et ses parents l'ont mis à la porte dans son costume.
Percival avait peut-être raison d'affirmer qu'il aurait fait un bon ménestrel vu la facilité avec laquelle il inventait des histoires. Il n'était pourtant pas partisan du mensonge, mais nécessité fait loi, et la vérité était trop incroyable.
2 commentaires:
Chapeau l'artiste, le coup de l'étudiant en art dramatique il fallait y penser ^__^
Merci pour l'épisode, j'ai bien aimé voir Tim et Percival partager ce moment simple dans le lit et je suis curieuse de voir les réactions de Percival quand il va découvrir encore plus les choses de notre époque, cela promet de grand moment de rire..
Hâte de lire le prochain épisode XD
Merci à toi Jeckyll de commenter. Tim ne manque pas d'imagination, hein ? :)
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