Ils se mirent à marcher, Nino se plaçant si près de Zack que leurs sacs de courses avaient tendance à se cogner.
— Tu as quel âge, beau gosse ?
C'était regrettable qu'il ait apparemment oublié son nom.
— Vingt-sept ans. Et toi ?
— Di... Vingt ans. Tu fais quoi dans la vie ?
Zack nota mentalement son hésitation. Nino avait bien l'air d'être dans la vingtaine, mais était-il possible qu'il soit en fait plus jeune ?
— Je travaille dans un centre sportif. Et toi, tu es étudiant ?
— Oui.
— En quoi ?
— On s'en fiche ! Parlons plutôt de toi. Depuis quand tu sais que t'es homo ?
— Mon adolescence, répondit Zack sans développer.
Il n'avait jamais été du genre bavard. Les différentes phases par lesquelles il était passé de la négation à l'acceptation, ne regardait que lui.
Il lui retourna la question. Nino se contenta d'éclater de rire sans répondre. Le brun était un mystère, de la femme enceinte à l'homme mal luné, à ce dragueur qui manquait sérieusement de subtilité.
Il y eut un micro-blanc, puis Nino demanda :
— Tu habites loin, beau gosse ?
La question était anodine. Zack, cependant, n'y tint plus. Il s'était montré patient et courtois jusque là, galant même, ce qui lui avait été reproché, et trop, c'était trop !
— Mon nom, c'est Zack et sans les tours et les détours que tu m'as poussé à faire, nous n'en serions pas là...
— On ne vient pas juste de se rencontrer ? demanda Nino d'un ton plein d'innocence.
Oui, il était bel et bien frappé d'amnésie.
Zack le détrompa et lui rappela comment il l'avait aidé dans le parking du supermarché.
— Pardon, je ne savais pas... Bref, si j'ai hâte d'arriver, c'est que je suis pressée de coucher avec toi.
— C'est cela, oui, grommela Zack.
Dans ses rêves. Il lui plaisait physiquement, mais ça s'arrêtait là.
Après cet échange quelque peu vif, Nino essaya à plusieurs reprises de relancer la conversation, l'interrogeant sur ce qui avait motivé son choix de carrière, évoquant le temps venteux et humide, mais Zack s'enferma dans un mutisme résolu.
Ce n'est que devant l'immeuble où il habitait qu'il réalisa qu'il aurait pu l'amener au poste de police. Toutes les histoires de Nino lui avaient fait perdre ses facultés de raisonnement.
Furieux contre lui-même, il l'introduisit dans l'immeuble, puis dans son studio. Il chercha à le voir avec les yeux d'un étranger : une minuscule entrée, une salle d'eau du même acabit accolée à une cuisine à peine plus grande, une pièce principale en désordre divisée par un rideau qui séparait son lit du salon encombré d'une armoire et d'un large canapé.
Il l'invita à s'y asseoir et annonça qu'il allait ranger les courses. A l'abri de la cuisine, il escomptait téléphoner à la police sans l'alarmer. Il craignait en effet autrement que Nino ne s'enfuit.
Son plan tomba à l'eau, car Nino se mit à se déshabiller.
— Tu as quel âge, beau gosse ?
C'était regrettable qu'il ait apparemment oublié son nom.
— Vingt-sept ans. Et toi ?
— Di... Vingt ans. Tu fais quoi dans la vie ?
Zack nota mentalement son hésitation. Nino avait bien l'air d'être dans la vingtaine, mais était-il possible qu'il soit en fait plus jeune ?
— Je travaille dans un centre sportif. Et toi, tu es étudiant ?
— Oui.
— En quoi ?
— On s'en fiche ! Parlons plutôt de toi. Depuis quand tu sais que t'es homo ?
— Mon adolescence, répondit Zack sans développer.
Il n'avait jamais été du genre bavard. Les différentes phases par lesquelles il était passé de la négation à l'acceptation, ne regardait que lui.
Il lui retourna la question. Nino se contenta d'éclater de rire sans répondre. Le brun était un mystère, de la femme enceinte à l'homme mal luné, à ce dragueur qui manquait sérieusement de subtilité.
Il y eut un micro-blanc, puis Nino demanda :
— Tu habites loin, beau gosse ?
La question était anodine. Zack, cependant, n'y tint plus. Il s'était montré patient et courtois jusque là, galant même, ce qui lui avait été reproché, et trop, c'était trop !
— Mon nom, c'est Zack et sans les tours et les détours que tu m'as poussé à faire, nous n'en serions pas là...
— On ne vient pas juste de se rencontrer ? demanda Nino d'un ton plein d'innocence.
Oui, il était bel et bien frappé d'amnésie.
Zack le détrompa et lui rappela comment il l'avait aidé dans le parking du supermarché.
— Pardon, je ne savais pas... Bref, si j'ai hâte d'arriver, c'est que je suis pressée de coucher avec toi.
— C'est cela, oui, grommela Zack.
Dans ses rêves. Il lui plaisait physiquement, mais ça s'arrêtait là.
Après cet échange quelque peu vif, Nino essaya à plusieurs reprises de relancer la conversation, l'interrogeant sur ce qui avait motivé son choix de carrière, évoquant le temps venteux et humide, mais Zack s'enferma dans un mutisme résolu.
Ce n'est que devant l'immeuble où il habitait qu'il réalisa qu'il aurait pu l'amener au poste de police. Toutes les histoires de Nino lui avaient fait perdre ses facultés de raisonnement.
Furieux contre lui-même, il l'introduisit dans l'immeuble, puis dans son studio. Il chercha à le voir avec les yeux d'un étranger : une minuscule entrée, une salle d'eau du même acabit accolée à une cuisine à peine plus grande, une pièce principale en désordre divisée par un rideau qui séparait son lit du salon encombré d'une armoire et d'un large canapé.
Il l'invita à s'y asseoir et annonça qu'il allait ranger les courses. A l'abri de la cuisine, il escomptait téléphoner à la police sans l'alarmer. Il craignait en effet autrement que Nino ne s'enfuit.
Son plan tomba à l'eau, car Nino se mit à se déshabiller.
3 commentaires:
Tu as vraiment décidé que Zack en baverait dans cette histoire lol
Le pauvre il va finir par devenir fou avec Nino ^^
Merci pour l'épisode, j'ai hâte de voir si Nino va reprendre conscience avant ou après qu'ils couchent ensemble XD
Pauvre Nino quand il va reprendre ses esprits ça va être comique xD. Et pauvre zack qui se fait sexuellement harceler ^^ j'ai hâte de lire la suite =). Merci.
Je n'épargne ni Nino ni Zack dans l'affaire, comme ça pas de jaloux ! :)
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