Plus de dix-huit mois passèrent, mais Mael finit par remarcher à nouveau et il se mit à distinguer de vagues formes sans pour autant recouvrer la vue.
Lors du second anniversaire de sa chute, il retourna à l'immeuble où il avait repéré la tresse de Ray qui pendait le long de la façade. Il n'était plus capable de remarquer ce genre de chose désormais. A cause de sa vue défaillante, il ne pouvait d'ailleurs plus non plus se déguiser et partir à l'aventure. C'était forcément accompagné qu'il se promenait, ce qui lui déplaisait foncièrement.
Il se tenait debout depuis plusieurs minutes sur le trottoir, son chauffeur et garde du corps à côté de lui, quand il entendit une voix flûtée qui chantonnait. Il la reconnut de suite.
— Ray ! s'exclama-t-il.
— Mael, oh, Mael...
— Monsieur, vous ne pouvez... commença l'homme qu'employait Mael.
— Laissez, je le connais !
Et un instant plus tard, deux mains attrapaient les siennes et les pressaient contre des joues mouillées de larmes. Ray, c'était bien lui.
Le jeune homme répétait son prénom comme un mantra, aussi bouleversé que lui. Mael regretta de ne pas être en mesure de le voir.
— Ray... Je t'ai fait chercher, tu sais...
Ray l'enlaça et Mael lui rendit son étreinte, humant son parfum. Ils se donnaient en spectacle, mais il s'en moquait. Il l'embrassa. Dans son monde d'ombres, s'abstraire n'avait rien de compliqué, n'en déplaise à son chauffeur qui se raclait la gorge comme un forcené.
— Où étais-tu passé ? demanda Mael, leur baiser achevé.
— Chez mes vrais parents. La police les a retrouvés. Ils vivent loin d'ici.
Mael se réjouit pour lui, puis posa la question qui fâchait, celle qui l'avait taraudé durant ses longs mois à lutter pour remarcher :
— Pourquoi n'as-tu pas essayé de me contacter ?
La réponse de Ray ne vint pas de suite. Sa respiration s'accéléra, puis il reprit la parole tout bas :
— Je n'osais pas. J'ai lu dans les journaux que tu étais paralysé et aveugle. J'avais peur que tu m'en veuilles.
— Ce n'est pas de ta faute si je suis tombé de cette maudite fenêtre. C'est celle de ta mère ou plutôt de ta kidnappeuse.
— Je me sens responsable. Sans moi...
— J'étais malheureux sans toi, coupa Mael.
— Je l'étais aussi. J'aurais voulu être à tes côtés et t'aider à te rétablir.
Que de temps inutilement perdu, chacun à souhaiter être avec l'autre, songea Mael. Mais peut-être était-ce pour le mieux... Il avait été plus que désagréable avec son entourage les mois passés.
Lors du second anniversaire de sa chute, il retourna à l'immeuble où il avait repéré la tresse de Ray qui pendait le long de la façade. Il n'était plus capable de remarquer ce genre de chose désormais. A cause de sa vue défaillante, il ne pouvait d'ailleurs plus non plus se déguiser et partir à l'aventure. C'était forcément accompagné qu'il se promenait, ce qui lui déplaisait foncièrement.
Il se tenait debout depuis plusieurs minutes sur le trottoir, son chauffeur et garde du corps à côté de lui, quand il entendit une voix flûtée qui chantonnait. Il la reconnut de suite.
— Ray ! s'exclama-t-il.
— Mael, oh, Mael...
— Monsieur, vous ne pouvez... commença l'homme qu'employait Mael.
— Laissez, je le connais !
Et un instant plus tard, deux mains attrapaient les siennes et les pressaient contre des joues mouillées de larmes. Ray, c'était bien lui.
Le jeune homme répétait son prénom comme un mantra, aussi bouleversé que lui. Mael regretta de ne pas être en mesure de le voir.
— Ray... Je t'ai fait chercher, tu sais...
Ray l'enlaça et Mael lui rendit son étreinte, humant son parfum. Ils se donnaient en spectacle, mais il s'en moquait. Il l'embrassa. Dans son monde d'ombres, s'abstraire n'avait rien de compliqué, n'en déplaise à son chauffeur qui se raclait la gorge comme un forcené.
— Où étais-tu passé ? demanda Mael, leur baiser achevé.
— Chez mes vrais parents. La police les a retrouvés. Ils vivent loin d'ici.
Mael se réjouit pour lui, puis posa la question qui fâchait, celle qui l'avait taraudé durant ses longs mois à lutter pour remarcher :
— Pourquoi n'as-tu pas essayé de me contacter ?
La réponse de Ray ne vint pas de suite. Sa respiration s'accéléra, puis il reprit la parole tout bas :
— Je n'osais pas. J'ai lu dans les journaux que tu étais paralysé et aveugle. J'avais peur que tu m'en veuilles.
— Ce n'est pas de ta faute si je suis tombé de cette maudite fenêtre. C'est celle de ta mère ou plutôt de ta kidnappeuse.
— Je me sens responsable. Sans moi...
— J'étais malheureux sans toi, coupa Mael.
— Je l'étais aussi. J'aurais voulu être à tes côtés et t'aider à te rétablir.
Que de temps inutilement perdu, chacun à souhaiter être avec l'autre, songea Mael. Mais peut-être était-ce pour le mieux... Il avait été plus que désagréable avec son entourage les mois passés.
3 commentaires:
Merci pour cet épisode bouleversant voir Mael et Ray se retrouver comme ça ça me fais un pincement au coeur :)
J'espère que maintenant qu'ils se sont retrouvés ils ne vont plus se lâcher lol
Hâte de lire la suite de leurs aventures ^__^
La suite des retrouvailles devrait arriver demain, mais encore tard...
Ouf réunis *.* <3
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