Le garçon fée - 219

Le lendemain matin, la première chose que vit Zibulinion en ouvrant les yeux fut le visage endormi de son professeur tout près de lui. Un vrai bonheur.
Il le contempla un moment, le cœur heureux, puis lui vola un baiser.
Les paupières de Relhnad se soulevèrent, dévoilant ses magnifiques yeux bleus pailletés.
– En voilà une délicieuse façon de commencer la journée. Je me sens en pleine forme ce matin, et toi ?
– Je ne suis pas complètement remis.
– Tu pourras quand même te téléporter ?
– Oui, je pense... soupira Zibulinion.
– Ne fais pas cette tête, je ne te chasse pas. Si c'était possible, je te garderai volontiers jusqu'à la fin des vacances.
– Vraiment ?
En guise de réponse, Relhnad lui caressa la joue, puis le cou, avant de descendre sur le torse, jusqu'au téton.
La respiration de l'adolescent s'accéléra.
– Zibu ?
– Quoi ? demanda Zibulinion d'une voix étranglée.
– Tu veux faire l'amour avec ou sans magie ?
Sans. Avec. C'était surtout le qui comptait.
– Je ne sais pas...
– Je n'ai jamais pu m'en servir à cause de l'humanité de mes partenaires, mais je connais un sort qui permet de ressentir le plaisir de l'autre, en plus du sien.
– Utilisez-le.
Avec ça, Zibulinion serait certain qu'il ne s'y prenait pas comme un manche. Il espérait juste qu'il n'éjaculerait pas trop vite, comme la veille.
– C'est bon.
Le baiser qu'ils échangèrent après cela fut doublement extraordinaire et toutes les caresses qui suivirent d'une intensité sans égale. Zibulinion était au bord de la jouissance, à sentir les mains de Relhnad sur lui, à goûter la vanille de sa peau mêlé à l'ambre du sien, à s'enivrer de son parfum de cannelle lié à sa propre odeur. C'était comme s'ils ne faisaient qu'un alors que leurs corps n'étaient pas encore unis.
Soudain, Relhnad fut au-dessus de lui et s'empala sur le pénis palpitant de Zibulinion. Ce fourreau brûlant qui l'enserrait conjoint à la sensation d'être lui aussi pénétré le conduisit à l'orgasme. Le sien provoqua celui de Relhnad et un même râle s'échappa de leurs lèvres.
Zibulinion n'avait pas besoin de demander s'il avait été à la hauteur, car il savait que même s'il avait craqué trop tôt, Relhnad avait ressenti du plaisir à le caresser et à l'avoir en lui.
Zibulinion éprouva un sentiment de plénitude. Enfin, il était en paix avec lui-même et son corps. Il était beau, à l'intérieur comme à l'extérieur. Relhnad le lui avait dit avant, mais aujourd'hui, il le lui avait montré.