Il se leva de son lit et prit brièvement l'adolescent dans ses bras.
– Mon fils, dit-il simplement.
Des larmes perlèrent aux yeux de Zibulinion. Son père le reconnaissait.
– Papa...
– Je me souviens de tout à présent et mon mal de crâne s'est magiquement envolé !
Zibulinion adressa un regard incertain à Relhnad qui lui répondit aussitôt à mi-voix :
– J'ai dû tout défaire, ce n'était pas possible autrement.
– Tu sais quand, j'ai voulu divorcer d'Alysielle, je ne me doutais pas que ma mémoire serait modifiée. A ta naissance, tu étais tout rouge et fripé comme tous les bébés et ta mère te trouvait laid. Je pensais qu'elle avait le baby blues, seulement, ça a duré. Elle continuait à te critiquer, te négligeait, me reprochait d'avoir caché de disgracieux ancêtres. Nous nous sommes mis à nous disputer de plus en plus jusqu'à je n'en puisse plus et que j'en vienne à parler de séparation. Elle a accepté et c'est là que j'ai découvert ce que signifiait pour une fée de divorcer d'un humain. J'ai voulu faire machine-arrière, car mon but, c'était de t'élever, mais ta mère m'en voulait, prétendait que je ne comprenais rien à rien. J'ai contacté une connaissance, un ami avocat marié à une fée pour essayer de me sortir d'affaire, mais il m'a tout de suite expliqué que même s'il avait étudié les lois féeriques, il n'avait fait qu'en effleurer la surface et que seule une fée saurait défendre mon cas. J'en ai engagé une, mais elle était du côté d'Alysielle. J'ai perdu le procès et toi... Tu es devenu le fils d'un amant avec laquelle elle m'aurait trompé et mes migraines ont commencé... Quelle histoire de fou ! Si je ne m'abuse, vous n'aviez pas le droit de me rendre la mémoire ?
– Oui et non. Dans la plupart des divorces, le conjoint humain oublie la magie, pas ses enfants. Votre cas était différent.
– Merci. Je vous promets que je garderai le secret des fées, ce qui compte pour moi, c'est d'avoir retrouvé mon fils. J'aimerai d'ailleurs te présenter comme tel à ma femme et ma fille qui est également ta sœur, mais il me faudra cependant le temps de les préparer. Ah... Désolé, je parle sans t'en laisser placer une...
– Non, c'est bon. Je suis content, affirma Zibulinion.
Soudain, une lointaine voix féminine coupa l'échange :
– Chéri ! Tout va bien ?
– Oui, parfaitement ! Monsieur a des doigts de fée ! s'exclama le père de l'adolescent en leur adressant un clin d’œil complice.
– Cela va être l'heure du coucher de la petite.
– Ah ! Déjà ! Il est si tard...
– Nous ferions mieux de vous laisser à présent, proposa Relhnad.
– Je vous raccompagne.
Ils redescendirent tous les trois. Le père de Zibulinion traversa avec eux le jardin, allant jusqu'au portail.
– A quelle adresse puis-je te contacter ?
Zibulinion hésita car il ne vivait plus vraiment chez Alysielle et n'était pas à Valeiage sous son véritable nom. Relhnad lui sauva la mise en donnant la sienne.
– Vous êtes un ami de mon fils, c'est ça ? demanda le père de l'adolescent avec perplexité.
Relhnad acquiesça, ce qui dérangea Zibulinion. Son professeur était bien plus que cela, et à quoi bon nouer un véritable lien avec son père si au bout du compte ce dernier le rejetait pour son homosexualité ? C'était effrayant de perdre de suite ce qu'il venait tout juste de regagner, mais il craignait que cela soit pire après.
– C'est mon amoureux, déclara-t-il en rougissant.
Son père se figea. Relhnad ne confirma ni ne démentit. Il y eut un silence.
– Mon fils, dit-il simplement.
Des larmes perlèrent aux yeux de Zibulinion. Son père le reconnaissait.
– Papa...
– Je me souviens de tout à présent et mon mal de crâne s'est magiquement envolé !
Zibulinion adressa un regard incertain à Relhnad qui lui répondit aussitôt à mi-voix :
– J'ai dû tout défaire, ce n'était pas possible autrement.
– Tu sais quand, j'ai voulu divorcer d'Alysielle, je ne me doutais pas que ma mémoire serait modifiée. A ta naissance, tu étais tout rouge et fripé comme tous les bébés et ta mère te trouvait laid. Je pensais qu'elle avait le baby blues, seulement, ça a duré. Elle continuait à te critiquer, te négligeait, me reprochait d'avoir caché de disgracieux ancêtres. Nous nous sommes mis à nous disputer de plus en plus jusqu'à je n'en puisse plus et que j'en vienne à parler de séparation. Elle a accepté et c'est là que j'ai découvert ce que signifiait pour une fée de divorcer d'un humain. J'ai voulu faire machine-arrière, car mon but, c'était de t'élever, mais ta mère m'en voulait, prétendait que je ne comprenais rien à rien. J'ai contacté une connaissance, un ami avocat marié à une fée pour essayer de me sortir d'affaire, mais il m'a tout de suite expliqué que même s'il avait étudié les lois féeriques, il n'avait fait qu'en effleurer la surface et que seule une fée saurait défendre mon cas. J'en ai engagé une, mais elle était du côté d'Alysielle. J'ai perdu le procès et toi... Tu es devenu le fils d'un amant avec laquelle elle m'aurait trompé et mes migraines ont commencé... Quelle histoire de fou ! Si je ne m'abuse, vous n'aviez pas le droit de me rendre la mémoire ?
– Oui et non. Dans la plupart des divorces, le conjoint humain oublie la magie, pas ses enfants. Votre cas était différent.
– Merci. Je vous promets que je garderai le secret des fées, ce qui compte pour moi, c'est d'avoir retrouvé mon fils. J'aimerai d'ailleurs te présenter comme tel à ma femme et ma fille qui est également ta sœur, mais il me faudra cependant le temps de les préparer. Ah... Désolé, je parle sans t'en laisser placer une...
– Non, c'est bon. Je suis content, affirma Zibulinion.
Soudain, une lointaine voix féminine coupa l'échange :
– Chéri ! Tout va bien ?
– Oui, parfaitement ! Monsieur a des doigts de fée ! s'exclama le père de l'adolescent en leur adressant un clin d’œil complice.
– Cela va être l'heure du coucher de la petite.
– Ah ! Déjà ! Il est si tard...
– Nous ferions mieux de vous laisser à présent, proposa Relhnad.
– Je vous raccompagne.
Ils redescendirent tous les trois. Le père de Zibulinion traversa avec eux le jardin, allant jusqu'au portail.
– A quelle adresse puis-je te contacter ?
Zibulinion hésita car il ne vivait plus vraiment chez Alysielle et n'était pas à Valeiage sous son véritable nom. Relhnad lui sauva la mise en donnant la sienne.
– Vous êtes un ami de mon fils, c'est ça ? demanda le père de l'adolescent avec perplexité.
Relhnad acquiesça, ce qui dérangea Zibulinion. Son professeur était bien plus que cela, et à quoi bon nouer un véritable lien avec son père si au bout du compte ce dernier le rejetait pour son homosexualité ? C'était effrayant de perdre de suite ce qu'il venait tout juste de regagner, mais il craignait que cela soit pire après.
– C'est mon amoureux, déclara-t-il en rougissant.
Son père se figea. Relhnad ne confirma ni ne démentit. Il y eut un silence.
1 commentaire:
Le pauvre père lol il retrouve la mémoire et déjà il a pas mal d'info à digérer ^^
J'espère qu'il ne vas pas rejeter son fils parce qu'il est simplement lui même :)
Hâte de lire la suite de l'une ou l'autre histoire XD
Enregistrer un commentaire