mardi 1 avril 2014

Le garçon fée - 180

– Je suis content que tu m'aies confié tout cela et en tant qu'ami, laisse-moi te rassurer, tu mérites d'être aimé, déclara Waltharan.
– Vraiment ?
Même en sachant que l'apparence n'était pas ce qui comptait le plus, Zibulinion ne pouvait s'empêcher de douter. Sa propre mère avait toujours eu honte de lui à cause de cela, Tania aussi, et Waltharan lui-même avait renoncé à ses sentiments pour lui en découvrant que Noinilubiza n'était pas une jolie fille au cou de cygne, mais un garçon tout rond.
– Oui. Tu n'es pas séduisant, mais tu es gentil et brillant. A dire vrai que le professeur de sorts t'aime, indépendamment du côté bizarre de la chose, c'est excellent ! Une belle punition pour toutes ces filles qui lui bavent dessus ! Si elles savaient...
– C'est un secret ! De toute façon, il dit qu'il m'aime, mais il garde ses distances. Il m'a juste donné quelques cours de magie entre quatre yeux.
– Motus et bouche cousue de mon côté, ne t'inquiète pas. Rien que d'y penser, ça m'amuse.  Quand à ta relation avec Relhnad, ça semble sage de sa part que vous ne dépassiez pas certaines limites. Il pourrait perdre son poste. Si tu es frustré, tu n'as qu'à t'adresser à Neyenje.
– Je n'en ai aucune envie. Faire ça à l'école, sous une illusion, en aimant quelqu'un d'autre, c'était inconfortable.
– Sous une illusion... Noinilubiza... ?!
Waltharan avait crié et un promeneur sur le trottoir d'en face les regarda.
Le fée des plantes, l'air sombre, repartit soudain d'un pas rapide si bien que Zibulinion dut courir pour le rattraper.
Zibulinion ne comprenait pas : il y avait un côté absurde à ce que Waltharan se moque qu'il ait pu coucher avec Neyenje dont la bisexualité ne le choquait pas le moins du monde, mais se mette en colère en apprenant qu'il s'agissait d' « elle » alors que de toute façon, Noinilubiza, c'était lui.
Avant qu'il ne prononce un mot, Waltharan lui lança :
– Je sais. Je ne devrais pas m'énerver, ce n'est pas rationnel. Mais Noinilubiza, c'était ma fille pure et parfaite à moi, pas une des ces stupides chasseuses de garçons !
– D'un côté, tu idéalises, de l'autre tu noircis le tableau... Dans toutes les filles qui recherchent ta compagnie, il y en a sûrement des sincères.
Zibulinion espérait du fond cœur que Waltharan en trouverait une et qu'il oublierait « Noinilubiza » dont l'ombre laissait un malaise entre eux.
– N'importe quel garçon leur conviendrait.
– En es-tu certain ?
– Prends la copine de Folebiol. Elle n'avait d'yeux que pour le professeur de sorts. Folebiol se déclare et tac, elle sort avec.
– Les gens ont le droit de changer de sentiments.
N'était-ce pas le cas de Waltharan lui-même avec Noinilubiza ?
– C'est vrai, c'est naturel, mais c'est triste.
Ils marchèrent encore longtemps dans les rues, bavardant de tout et rien jusqu'à qu'il soit tard. Waltharan souhaita alors courage et chance à Zibulinion et lui promit qu'il se montrerait aimable avec une certaine Aurobika à la rentrée.

2 commentaires:

Jeckyll a dit…

Encore un super épisode comme toujours ^o^ Merci à toi pour tout ce mal que tu te donnes

Je suis contente que Waltharan et Zibu se soit rapprochés comme ça en tant qu'amis

Maintenant je suis curieuse de voir le rendez-vous avec Relhnad et j'espère que Waltharan trouvera lui aussi son âme soeur ^^

Vivement le prochain épisode XD

Cassie a dit…

Je suis tellement contente pour Zibu ! Son amour lui rend ses sentiments et après tous les secrets qu'il vient de confier à Waltharan, je pense qu'on peut dire maintenant qu'il a réellement un vrai ami et ça c'est génial =D