C'est finalement au pied d'une statue représentant un garçon jouant de la flûte que Relhnad décida de faire de la magie. Il se mit en face de Zibulibion et colla son front contre celui de l'adolescent qui vira aussitôt à l'écarlate. La magie de son professeur était toujours très tactile et cela l'embarrassait tout en lui plaisant.
Soudain, des pensées qui n'étaient pas les siennes entrèrent en lui. D'abord mélange nébuleux de mots et d'images, l'ensemble prit peu à peu sens :
Je me fais du souci pour lui. Je sens que quelque chose ne va pas. Ah... C'est extrême comme méthode. Trop intime. Bon, pas plus que le contenu de mes rêves... Tout de même, à côté, être nu, ce n'est rien. Suffit, ce n'est pas comme ça que je vais le persuader d'essayer. Je voudrais qu'il me confie ce qui le tracasse... C'est peut-être à cause de la directrice et de son histoire d'illusion. Je ne sais pas pourquoi elle fait ça. Je devrais intervenir. Non, le mieux est de tenter de se renseigner en douce. Dans quoi est-ce que je m'embarque, moi ? Sa puissance magique est remarquable, bien supérieure à la mienne. Il est extraordinaire... Il est trop craquant à rougir comme ça. A être si près de lui, je meurs d'envie de l'embrasser, de le...
Relhnad s'écarta soudainement et le flot de pensées étrangères s'interrompit, laissant un grand vide dans l'esprit de Zibulinion, mais enfin, il était rassuré quant à l'amour que lui portait Relhnad.
– Merci, souffla l'adolescent, le cœur débordant de joie.
– A défaut de savoir pourquoi tu étais triste, je t'aurais rendu le sourire.
– En fait... C'était vis-à-vis de vous, de nous. Je ne pouvais me défaire de l'impression que c'était irréel, que cela ne pouvait être qu'un rêve de ma part.
– Je t'aime Zibu, mais garder le secret à ce sujet est obligatoire. Rien que notre différence d'âge gênerait, même si nous n'étions pas de surcroît professeur et élève de même sexe.
C'était là une opportunité en or d'avouer qu'il avait parlé à Waltharan et Zibulinion la saisit courageusement.
Relhnad poussa un long soupir.
– Ton ami fée des plantes... Cela ne me plaît pas que quelqu'un soit au courant, mais je comprends que tu aies eu besoin d'une oreille attentive.
Zibulinion baissa la tête. Il avait déçu son professeur.
Relhnad lui releva le menton d'un doigt.
– Je ne t'en veux pas, d'accord ?
– Mais...
– Rien du tout. Ce que je ressens à ton égard n'est pas une petite chose fragile prête à se briser à la moindre contrariété.
Zibulinion aurait voulu en être certain. Sa discussion avec Waltharan sur le côté changeant des sentiments était encore fraîche dans sa mémoire.
Relhnad reprit :
– Nul n'est parfait et certainement pas moi. Le plus important, c'est d'être en accord avec soi-même... Veux-tu partager tes pensées avec moi ?
Zibulinion secoua la tête avec lenteur. Il aurait voulu que le temps s'arrête sur cet instant parfait où leur amour était mutuel.
Un jour, il faudrait qu'il révèle à Relhnad son expérience avec la sorcellerie, peut-être qu'il réagirait bien comme Waltharan, mais pas maintenant. Sa peur de lui déplaire restait ancrée en lui.
Le professeur de sorts n'insista pas et parla magie, donnant quelques pistes à Zibulinion pour l'aider à ne pas s'épuiser en maintenant son illusion jour après jour.
Après quoi, il ne tarda pas à prendre congé, lui serrant simplement l'épaule en guise d'au revoir.
Zibulinion regagna à pas lents l'appartement familial, se remémorant le moment où ce que pensait Relhnad lui avait été accessible et le « je t'aime Zibu » qu'il avait prononcé de sa voix enchanteresse.
Avec ça, il se sentait capable d'affronter ce qui l'attendait à Valeiage.
Soudain, des pensées qui n'étaient pas les siennes entrèrent en lui. D'abord mélange nébuleux de mots et d'images, l'ensemble prit peu à peu sens :
Je me fais du souci pour lui. Je sens que quelque chose ne va pas. Ah... C'est extrême comme méthode. Trop intime. Bon, pas plus que le contenu de mes rêves... Tout de même, à côté, être nu, ce n'est rien. Suffit, ce n'est pas comme ça que je vais le persuader d'essayer. Je voudrais qu'il me confie ce qui le tracasse... C'est peut-être à cause de la directrice et de son histoire d'illusion. Je ne sais pas pourquoi elle fait ça. Je devrais intervenir. Non, le mieux est de tenter de se renseigner en douce. Dans quoi est-ce que je m'embarque, moi ? Sa puissance magique est remarquable, bien supérieure à la mienne. Il est extraordinaire... Il est trop craquant à rougir comme ça. A être si près de lui, je meurs d'envie de l'embrasser, de le...
Relhnad s'écarta soudainement et le flot de pensées étrangères s'interrompit, laissant un grand vide dans l'esprit de Zibulinion, mais enfin, il était rassuré quant à l'amour que lui portait Relhnad.
– Merci, souffla l'adolescent, le cœur débordant de joie.
– A défaut de savoir pourquoi tu étais triste, je t'aurais rendu le sourire.
– En fait... C'était vis-à-vis de vous, de nous. Je ne pouvais me défaire de l'impression que c'était irréel, que cela ne pouvait être qu'un rêve de ma part.
– Je t'aime Zibu, mais garder le secret à ce sujet est obligatoire. Rien que notre différence d'âge gênerait, même si nous n'étions pas de surcroît professeur et élève de même sexe.
C'était là une opportunité en or d'avouer qu'il avait parlé à Waltharan et Zibulinion la saisit courageusement.
Relhnad poussa un long soupir.
– Ton ami fée des plantes... Cela ne me plaît pas que quelqu'un soit au courant, mais je comprends que tu aies eu besoin d'une oreille attentive.
Zibulinion baissa la tête. Il avait déçu son professeur.
Relhnad lui releva le menton d'un doigt.
– Je ne t'en veux pas, d'accord ?
– Mais...
– Rien du tout. Ce que je ressens à ton égard n'est pas une petite chose fragile prête à se briser à la moindre contrariété.
Zibulinion aurait voulu en être certain. Sa discussion avec Waltharan sur le côté changeant des sentiments était encore fraîche dans sa mémoire.
Relhnad reprit :
– Nul n'est parfait et certainement pas moi. Le plus important, c'est d'être en accord avec soi-même... Veux-tu partager tes pensées avec moi ?
Zibulinion secoua la tête avec lenteur. Il aurait voulu que le temps s'arrête sur cet instant parfait où leur amour était mutuel.
Un jour, il faudrait qu'il révèle à Relhnad son expérience avec la sorcellerie, peut-être qu'il réagirait bien comme Waltharan, mais pas maintenant. Sa peur de lui déplaire restait ancrée en lui.
Le professeur de sorts n'insista pas et parla magie, donnant quelques pistes à Zibulinion pour l'aider à ne pas s'épuiser en maintenant son illusion jour après jour.
Après quoi, il ne tarda pas à prendre congé, lui serrant simplement l'épaule en guise d'au revoir.
Zibulinion regagna à pas lents l'appartement familial, se remémorant le moment où ce que pensait Relhnad lui avait été accessible et le « je t'aime Zibu » qu'il avait prononcé de sa voix enchanteresse.
Avec ça, il se sentait capable d'affronter ce qui l'attendait à Valeiage.
3 commentaires:
Merci grâce à toi j'ai pleuré comme une fontaine avec cet épisode lol c'est tellement romantique ce qu'a fait Relhnad en partageant ses pensées et beau cet amour mutuel entre Zibu et Relhnad ^o^
J'ai hâte de voir comment va se déroulé le retour à Valeiage XD
Ta réaction me rassure, car je n'étais pas trop sûre avec cet épisode... Mais Zibulinion mérite bien ça, n'est-ce pas ?
A demain pour le retour à Valeaige !
Il le mérite et plus encore! J'espère que Zibu n'aura plus aucun secret à cacher à Relhnad un jour; lui aussi mérite une totale sincérité :)
Relhnad qui l'appelle par son surnom, je trouve ça trop chou :3
Merci pour cet épisode, je l'ai trouvé génial! Et à demain :D
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