21 avril. Il s'était écoulé un mois depuis la rentrée des classes. Cela faisait déjà un mois que Zibulinion prétendait tant bien que mal être une jolie fée adolescente prénommée Aurobika. Il parvenait à parler de temps en temps avec Waltharan, et à de rares occasions à passer un moment avec lui sans que ses admiratrices soient autour de lui, à écouter et décortiquer leurs échanges. Elles avaient bien évidemment remarqué que Waltharan était aimable avec Aurobika et lui en voulaient de ce traitement de faveur, se montrant odieuses dans leur jalousie. Lubicielle, en dépit des tendres sentiments qu'elle nourrissait pour le fée des plantes ne se laissait pas aller à ce genre de comportement et une certaine amitié s'était tissée entre elle et « Aurobika. »
Zibulinion, de temps à autre, au cœur de la forêt accolée à l'école, rompait l'illusion et se promenait en dépit de la fraîcheur printanière. Cela lui permettait de souffler et lui donnait l'espérance que le corbeau d'Antenhyo le trouverait. Lui et le sorcier avaient été insouciants sur ce coup, car même sans l'affaire d'illusion, Noinilubiza était supposément en 12ème et dernière année, si bien qu'en toute logique, ils auraient dû se concerter avant. Cependant, connaissant Antenhyo et son indifférence total pour les fées, leur magie et leurs règles, peut-être n'avait-il même pas prêté attention à l'année de Noinilubiza...
Au fond, ce qui rendait Zibulinion chagrin, ce n'était ni l'interruption de sa correspondance avec Antenhyo, ni les piques acides des admiratrices de Waltharan, ni même de devoir mentir à Lubicielle et toutes ses camarades de classe et de dortoir avec sa fausse identité, c'était que Relhnad ne se manifeste pas.
En un mois, il l'avait aperçu une unique fois après de longues heures à poireauter devant son bureau. Il avait failli le contacter en rêve, puis s'était ravisé, paralysé par la peur de le contrarier.
Relhnad devait avoir ses raisons de garder ses distances et en même temps, puisqu'il l'aimait, pourquoi n'avait-il pas envie de le voir ? Cela lui suffisait-il de savoir qu'il était à Valeaige, dans les murs que lui ?
Les amis non informés de la situation de Zibulinion se faisaient du soucis, eux. Folebiol, d'après Waltharan, avait été jusqu'à interrogé Rozélita, mais n'avait été guère satisfait de la réponse de la petite fille au sujet d'un tuteur spécial à Valeaige pour la simple raison que Zibulinion n'était visible nulle part. Quant à Neyenje, il avait envoyé un courrier à Waltharan où il se plaignait que la lettre qu'il avait envoyé à Zibulinion à Valeaige lui avait été retourné et voulait savoir où leur ami commun était s'il ne s'y trouvait pas.
Zibulinion ne s'était pas encore décidé à leur révéler comment il en était venu à disparaître sous une illusion, mais y songeait très sérieusement.
Zibulinion se tourna encore une fois dans son lit. Il était tôt, mais les oiseaux chantaient déjà dehors et la certitude qu'il ne parviendrait pas à replonger dans le sommeil le poussa à se lever et quitter le dortoir pour se réfugier à la bibliothèque, ce qui lui éviterait de ressasser en boucle les mêmes choses au sujet de Relhnad.
Ce n'était ni le premier ni le dernier matin qu'il faisait cela.
Dans la grisaille du jour naissant, la bibliothèque était déserte. Avec un peu d'imagination, Zibulinion pouvait se croire revenu plusieurs semaines en arrière, quand l'école n'était peuplée que de courants d'air.
Il s'installa à une table de lecture et se lança dans un manuel de fée des rêves, la spécialité où ses lacunes étaient encore grandes.
Il n'avait encore lu que quelques lignes et n'était par conséquent pas complètement immergé dans sa lecture quand un battement d'ailes lui fit lever la tête : Relhnad venait d'atterrir devant un rayonnage situé à trois mètres de lui.
Zibulinion, de temps à autre, au cœur de la forêt accolée à l'école, rompait l'illusion et se promenait en dépit de la fraîcheur printanière. Cela lui permettait de souffler et lui donnait l'espérance que le corbeau d'Antenhyo le trouverait. Lui et le sorcier avaient été insouciants sur ce coup, car même sans l'affaire d'illusion, Noinilubiza était supposément en 12ème et dernière année, si bien qu'en toute logique, ils auraient dû se concerter avant. Cependant, connaissant Antenhyo et son indifférence total pour les fées, leur magie et leurs règles, peut-être n'avait-il même pas prêté attention à l'année de Noinilubiza...
Au fond, ce qui rendait Zibulinion chagrin, ce n'était ni l'interruption de sa correspondance avec Antenhyo, ni les piques acides des admiratrices de Waltharan, ni même de devoir mentir à Lubicielle et toutes ses camarades de classe et de dortoir avec sa fausse identité, c'était que Relhnad ne se manifeste pas.
En un mois, il l'avait aperçu une unique fois après de longues heures à poireauter devant son bureau. Il avait failli le contacter en rêve, puis s'était ravisé, paralysé par la peur de le contrarier.
Relhnad devait avoir ses raisons de garder ses distances et en même temps, puisqu'il l'aimait, pourquoi n'avait-il pas envie de le voir ? Cela lui suffisait-il de savoir qu'il était à Valeaige, dans les murs que lui ?
Les amis non informés de la situation de Zibulinion se faisaient du soucis, eux. Folebiol, d'après Waltharan, avait été jusqu'à interrogé Rozélita, mais n'avait été guère satisfait de la réponse de la petite fille au sujet d'un tuteur spécial à Valeaige pour la simple raison que Zibulinion n'était visible nulle part. Quant à Neyenje, il avait envoyé un courrier à Waltharan où il se plaignait que la lettre qu'il avait envoyé à Zibulinion à Valeaige lui avait été retourné et voulait savoir où leur ami commun était s'il ne s'y trouvait pas.
Zibulinion ne s'était pas encore décidé à leur révéler comment il en était venu à disparaître sous une illusion, mais y songeait très sérieusement.
Zibulinion se tourna encore une fois dans son lit. Il était tôt, mais les oiseaux chantaient déjà dehors et la certitude qu'il ne parviendrait pas à replonger dans le sommeil le poussa à se lever et quitter le dortoir pour se réfugier à la bibliothèque, ce qui lui éviterait de ressasser en boucle les mêmes choses au sujet de Relhnad.
Ce n'était ni le premier ni le dernier matin qu'il faisait cela.
Dans la grisaille du jour naissant, la bibliothèque était déserte. Avec un peu d'imagination, Zibulinion pouvait se croire revenu plusieurs semaines en arrière, quand l'école n'était peuplée que de courants d'air.
Il s'installa à une table de lecture et se lança dans un manuel de fée des rêves, la spécialité où ses lacunes étaient encore grandes.
Il n'avait encore lu que quelques lignes et n'était par conséquent pas complètement immergé dans sa lecture quand un battement d'ailes lui fit lever la tête : Relhnad venait d'atterrir devant un rayonnage situé à trois mètres de lui.
1 commentaire:
Oh punaise j'avais zappé le retour de Zibu mais quelle idiote >_<
C'est un pur bonheur de retrouver la suite des aventures de notre fée préféré ^^ même si ce n'est pas la joie pour lui
je vais de ce pas lire le prochain épisode, merci XD
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