– Je ferais mieux de rentrer chez moi. Si nous continuons à bavarder, ta pause de midi sera finie sans que tu ais mangé.
– Et toi, tu n'as pas faim ? Je peux acheter deux sandwichs.
Al se voyait mal manger quoique ce soit, dehors, tout nu. Mais il était content que Beckett veuille le retenir.
– De la nourriture qui vole dans les airs avant de disparaître, cela risque d'attirer l'attention. Mais je suis loin d'être affamé, je peux encore rester un moment avec toi, si tu le souhaites.
– Ce serait super... Enfin, seulement si tu n'as ni faim, ni froid.
Le jeune homme invisible confirma que c'était bon, et ils se mirent en route pour la boulangerie la plus proche, non sans que Beckett n'ait exigé que Al lui donne la main.
– C'est ce que font les couples. Et puis, comme ça, je suis certain que tu es vraiment avec moi.
Al prit bien volontiers dans la sienne la main de l'adolescent. Il ne s'était jamais promené main dans la main avec personne, et cela l'enchantait.
– Comme s'appellent tes deux amis ?
– Le roux, c'est Julius et l'autre, c'est Garance. On se connaît depuis la première année de collège. Mais, dis-moi, ce n'était pas ennuyeux d'assister à mes cours ?
– Non. J'ai séché la plupart des miens. C'est d'ailleurs pour cette raison que je suis encore lycéen à mon âge.
– Oh. A cause de ta maladie ?
Une question idiote, une de plus. Al, sans aller jusqu'à y prendre goût, commençait à s'y habituer.
– Oui. Je détonne. Quand je sors habillé, on dirait que des vêtements se promènent sans leur propriétaire.
– Et cela ne te tentait pas les cours pas correspondance ?
L'arrivée à la boulangerie dont la vitrine laissait voir de délicieux gâteaux et vienoiseries, permit à Al de ne pas répondre avec amertume que ses parents avaient trouvé cela excessivement cher par rapport à l'école publique. Son éducation leur importait peu. Tout ce qu'ils avaient souhaité, c'était qu'il arrête de vivre avec eux le plus vite possible. Oui, pour ses parents, vu sa monstrueuse maladie, les études ne lui seraient pas vraiment utiles, car personne ne voudrait jamais embaucher quelqu'un comme lui.
Quand il accompagna Beckett à l'intérieur, les bonnes odeurs de pains et de pâtisseries réveillèrent l'appétit de Al qui pria pour que son estomac ne gargouille pas.
L'adolescent qui avait les deux mains prises entre son mobile et Al, choisit de ranger son téléphone afin de payer et de récupérer le sac plastique contenant ce qu'il avait commandé : un sandwich aux oeufs et à la tomate, une part de quiche et deux gros macarons au chocolat.
Après quoi, il souhaita une bonne après-midi à la jeune femme qui tenait la caisse, et ils ressortirent.
– Retournons dans la rue d'où nous venons. Cela a l'avantage d'être près du lycée, tout en étant tranquille, suggéra Beckett.
– Il n'y avait pas de banc...
– Je peux m'asseoir par terre. Mon jeans ne craint rien ! Et toi, de toute façon, vu ta tenue d'Adam, je parie que tu n'aurais pas posé les fesses dessus...
Al reconnut qu'il avait raison. Les bancs dans les rues n'étaient pas connus pour leur propreté entre les crottes de pigeons et les gens qui mettaient les pieds dessus pour renouer leurs lacets.
L'adolescent se débrouilla pour extirper son sandwich d'une seule main et se mit à manger.
– Qu'est-ce que tu vas faire cet après-midi ? demanda-t-il entre deux bouchées.
– Rien de particulier. Sûrement lire.
– Cela n'a pas l'air de t'enthousiasmer plus que ça.
Le jeune homme invisible n'osa pas lui dire que rester à ses côtés lui semblait nettement plus palpitant ; même si être nu et sauter un repas n'étaient pas exactement confortables.
Comme ils étaient revenus au niveau du poteau électrique, Beckett lui offrit la part de quiche et l'un des macarons.
– Il n'y a personne. Je suis plutôt gourmand et je pourrais les manger sans problème, mais je les ai pris pour toi. Comme ça, tu pourrais assister aux cours de l'après-midi et nous irions ensuite ensemble chez toi.
Cette nouvelle preuve que l'adolescent était content qu'il soit là, rendit Al heureux. Peut-être l'aimait-il déjà, même s'il n'avait pas fait écho à sa déclaration.
Le jeune homme invisible engloutit rapidement la nourriture, vérifiant que nul passant n'arrivait. Beckett lui savourait. Il dégustait son macaron avec une mine de chat gourmand qui provoqua une poussée de désir chez Al. La malchance voulut qu'il redevienne visible à cet instant précis. Être nu et en érection en pleine rue, calma aussitôt ses ardeurs. Beckett manqua de s'étouffer sur son dernier morceau de macaron. Tout en le regardant avec un intérêt non dissimulé, il ôta avec précipitation son sweat-shirt vert clair à manches longues et le lui tendit.
4 commentaires:
Genial ^^
De tout facon il allait forcement reapparaitre a un moment embarrassant xD
Merci pour l'episode =)
Merci pour cet episode.
Plus je lis plus c est interressant drole et vraiment vraiment mignon.
Bien que l adolescent soit aussi attentionnee.
Pour j ne sais quelle raison, j ai l impression qu il est trop attentif et que c est le calme avant la tempete.
Je sais que sa doit etre bizarre d penser sa.
C est trop attachant cet histoire. J ai hate d lire la suite.
Merci encore.
Le pauvre il apparaît juste à ce moment là! ça craint!
Merci pour l'épisode!
Des Bisous!
£illou
Super épisode comme toujours merci à toi ^^
Décidément Al réapparait toujours dans de drôle de situation :D
Vivement la suite ;)
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