Beckett plaqua les mains de chaque côté de sa tête et lui rendit son baiser avec une fougue maladroite avant de le relâcher et de déclarer :
- J'ai cru que j'étais fou d'imaginer que tu étais là.
- Je suis vraiment désolé.
- Tu es arrivé quand ? Pendant le cours de philo ?
- Non, avant. Mais j'étais à l'extérieur de la salle.
Beckett fronça les sourcils et Al s'attendit à ce qu'il l'accuse de l'avoir surveillé à son insu, mais l'adolescent s'exclama simplement :
- Puisque je ne te vois pas du tout, c'est que tu es tout nu !
- Oui, désolé.
- Tu n'as pas froid ? demanda Beckett, là où Al s'imaginait un "tu n'as pas honte ?"
- ça va.
- Quand je pense que tu m'as fait la morale en me disant de ne pas rester sous la pluie... A mon tour de te faire la leçon !
Al était complètement décontenancé. Beckett semblait effectivement contrarié, mais pas du tout pour ce qu'il avait cru. Ni la nudité ni son "espionnage" ne le dérangeaient, il le trouvait juste gonflé avec le recul qu'il lui ait suggéré de prendre soin de sa santé alors que lui-même n'en faisait pas grand cas.
- Tu as raison.
- Ceci dit, cela me fait plaisir que tu sois venu, dit Beckett avec un sourire ravi.
- Même si à cause de moi les gens vont te prendre pour un dingo qui se parle à lui-même en gesticulant en plein milieu du trottoir ? demanda Al en apercevant au coin de la rue une femme perchée sur de hauts talons jaunes qui approchait.
- Cela n'étonne plus personne avec les mobiles, répliqua Beckett.
Sur cette affirmation pleine d'assurance, l'adolescent récupéra son téléphone portable dans la poche avant de son sac à dos orange et le mit à son oreille pour faire comme si...
Sa façon de s'adapter à leur situation insolite était charmante. Le coeur de Al se gonfla d'une joie profonde.
- Je t’aime, souffla-t-il.
L'aveu lui avait échappé. Bien que Beckett soit encore au fond un inconnu, ce qu'il ressentait à son endroit, était bel et bien de l'amour.
Les paupières de l'adolescent papillonnèrent et il tendit la main en direction de Al, sans doute dans l'intention de le toucher.
- Merci, balbutia-t-il.
Al aurait préféré un "moi aussi" comme réponse, mais il savait aussi qu'il n'aurait pas dû être aussi exigeant. Beckett appréciait ses baisers, c'était déjà ça.
6 commentaires:
J adore !! Comment Beckett l a trop bien pris et meme s est inquiete ! Il est trop mimi !!!
Merci pour cet episode !
Merci pour l'épisode du jour ^^
C'est toujours un plaisir de te lire :)
Cette histoire est vraiment mignonne et j'attends la suite avec plaisir :D
Beckett je sais meme pas comment le decrire mais j'adore ce personnages ^^
J'aurais employé le mot ingenu =)
Merci pour l'episode =D
vivement la suite =P
Ah mais totalement! C'est un ingénu je suis d'accord mais c'est ce qui fait son charme! Et Al' qui n'a pas su se retenir d'avouer son amour c'est un peu précipité effectivement mais c'est mignon tout plein aussi. Beckett ne laisse trop rien paraître mais je suis sûre qu'il en pense pas moins même si ça fait genre quoi? Deux jours qu'ils se connaissent! lol
Merci pour l'épisode!
Des Bisous!
£illou
Merci pour cet épisode
Ils sont trop mignon tout les 2 et je dois avouer que moi aussi, j'ai un petit coup de coeur pour Beckett avec sa manière de prendre les choses.
Al va peut être un peu vite en lui disant qu'il l'aime je trouve non ? Mais je vois mal Beckett y rester de marbre pour autant ^^
Bon courage.
Beckett est un ingénu, pas de doute, en effet. Et il est mignon aussi. Je suis bien d'accord avec vous. :)
Pour la déclaration d'amour, je trouve aussi qu'elle vient un peu vite, mais c'est Al qui a voulu, moi je n'avais pas prévu, hein... Ils sont terribles ces personnages à avoir une vie propre et à prendre des décisions sans que leur créateur ait son mot à dire. :op
Sinon, épisode 16 en ligne !
Enregistrer un commentaire