L'andromorphe aux cheveux de neige se lança, à priori soulagé de lâcher le sujet qui fâchait :
– Mes parents adoptifs ne m'ont pas dit que j'étais un mouton. Ils m'ont raconté pendant des années que j'avais une maladie rare qui m'obligeait à vivre en reclus. Ma mère adoptive a cependant dû tout m'avouer quand j'ai eu neuf ans, car j'avais été aperçu en train de me métamorphoser par l'enfant d'un voisin. Il n'a heureusement pas été cru par les gens à qui il a raconté ça, mais mes parents ont préféré me dire la vérité afin que je comprenne à quel point il était important que je ne sois pas vu. Je croyais être un humain, certes particulier, mais humain, alors la nouvelle a été un sacré choc pour moi, mais l'amour dont j'étais entouré m'a aidé et pendant les années qui ont suivi, j'ai fait tout ce que je pouvais pour rester à l'abri des regards. Mon père adoptif m'avait appris à lire, alors je me suis occupé en bouquinant. Mais tout ça s'est terminé à mes dix-huit ans. Ils ont eu un accident de voiture et c'est un cousin éloigné qui a hérité de la ferme. En découvrant mon existence, il s'est empressé de trouver un moyen de se débarrasser de moi.
Ces dernières phrases prononcées par Méroé furent dites d'une voix empreinte d'une tristesse infinie. Dans son histoire, le meilleur et le pire de l'humain se côtoyait. Lykandré voulut prononcer quelques mots de réconfort, mais se transforma avant. Méroé eut à supporter à la place une remarque peu charitable de Chveuil.
– Dix-huit ans de liberté et tranquillité, c'est très bien. Cela ne donne pas du tout envie de pleurnicher sur ton sort !
Lykandré émit un grognement désapprobateur. Méroé était à plaindre, comme tous les andromorphes enfermés contre leur gré, à l'exception peut-être de ces fameux collaborateurs qui entraient dans le jeu des humains.
– Alors, moumou, tu dis plus rien maintenant que loulou privé de ses moyens ne te pousse plus à faire la conversation ?
– A partir de maintenant, je ne vous répondrai plus, ni à l'un ni l'autre, répondit Méroé avec douceur et fermeté.
Chveuil lui lança quelques piques pour le faire réagir et l'obliger à revenir sur sa décision, mais finit par renoncer comme l'homme mouton gardait le silence.
Lykandré ne sut jamais si Méroé aurait agi de même avec lui s'il lui avait parlé, car quelques heures après cela, le loup fut embarqué et sa cage recouverte d'un tissu rouge.
– Mes parents adoptifs ne m'ont pas dit que j'étais un mouton. Ils m'ont raconté pendant des années que j'avais une maladie rare qui m'obligeait à vivre en reclus. Ma mère adoptive a cependant dû tout m'avouer quand j'ai eu neuf ans, car j'avais été aperçu en train de me métamorphoser par l'enfant d'un voisin. Il n'a heureusement pas été cru par les gens à qui il a raconté ça, mais mes parents ont préféré me dire la vérité afin que je comprenne à quel point il était important que je ne sois pas vu. Je croyais être un humain, certes particulier, mais humain, alors la nouvelle a été un sacré choc pour moi, mais l'amour dont j'étais entouré m'a aidé et pendant les années qui ont suivi, j'ai fait tout ce que je pouvais pour rester à l'abri des regards. Mon père adoptif m'avait appris à lire, alors je me suis occupé en bouquinant. Mais tout ça s'est terminé à mes dix-huit ans. Ils ont eu un accident de voiture et c'est un cousin éloigné qui a hérité de la ferme. En découvrant mon existence, il s'est empressé de trouver un moyen de se débarrasser de moi.
Ces dernières phrases prononcées par Méroé furent dites d'une voix empreinte d'une tristesse infinie. Dans son histoire, le meilleur et le pire de l'humain se côtoyait. Lykandré voulut prononcer quelques mots de réconfort, mais se transforma avant. Méroé eut à supporter à la place une remarque peu charitable de Chveuil.
– Dix-huit ans de liberté et tranquillité, c'est très bien. Cela ne donne pas du tout envie de pleurnicher sur ton sort !
Lykandré émit un grognement désapprobateur. Méroé était à plaindre, comme tous les andromorphes enfermés contre leur gré, à l'exception peut-être de ces fameux collaborateurs qui entraient dans le jeu des humains.
– Alors, moumou, tu dis plus rien maintenant que loulou privé de ses moyens ne te pousse plus à faire la conversation ?
– A partir de maintenant, je ne vous répondrai plus, ni à l'un ni l'autre, répondit Méroé avec douceur et fermeté.
Chveuil lui lança quelques piques pour le faire réagir et l'obliger à revenir sur sa décision, mais finit par renoncer comme l'homme mouton gardait le silence.
Lykandré ne sut jamais si Méroé aurait agi de même avec lui s'il lui avait parlé, car quelques heures après cela, le loup fut embarqué et sa cage recouverte d'un tissu rouge.
5 commentaires:
oooooooo meroe va disparaitre =S c'est qu'on commencait a s'attacher a cette petite bete ... dommage s'il part ...
enfin faut attendre de lire la suite ^^
merci pour cet episode =)
Oups, je viens de me rendre compte qu'il y a une grosse ambiguité dans mon texte - je vais corriger
C'est la cage de Lykandré qui est emportée !
Merci pour cet épisode, je viens de le lire après une journée éreintante de boulo et cela fais du bien de décompresser ^____^
Décidément Lykandré est trimballé partout ^^" j'ai hâte de lire la suite :)
Bonne semaine à toi ^^
C'est court ! ;(
L'épisode est de la même longueur que d'habitude pourtant. Mais il est vrai que c'était un épisode de transition.
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