– Schard, au rapport !
Le capitaine se mit au garde à vous, puis répondit avec promptitude :
– Les prisonniers n'ont pas tenté de s'évader, mais des hommes non identifiés nous ont donné l'assaut à deux reprises dans la nuit, j'ai donc pris la liberté de faire appel à des renforts, votre Majesté.
– J'apprécie votre initiative. Savez-vous ce que cherchaient ces hommes ?
– Ils voulaient massacrer, je cite, « la créature démoniaque » qui se trouvait derrière cette porte, votre Altesse.
Le visage de Aldrick trahit brièvement sa surprise, mais il se reprit vite :
– Schard, pour la sécurité du centaure, vous l'emmènerez dans les prisons du sous-sol. Vous le mettrez bien entendu dans une cellule confortable. Le prêtre doit demeurer ici sous bonne garde.
– Bien, votre Majesté.
Séparer le centaure de son compagnon ne se fit pas sans difficulté. Quand il eut comprit ce que les soldats cherchaient à faire, Galad leurs donna de puissants coups de sabots. Sans l'intervention de Kilim, il ne se serait jamais laissé faire :
– Va donc avec eux.
– Mais...
– Fais-le pour moi.
Sans enthousiasme, le centaure devint coopératif et se laissa emmener. C'était à se demander qui était l'esclave, qui était le maître dans leur relation...
Aldrick allait s'adresser à Kilim quand deux pages débarquèrent tout essoufflés. Ils avaient des messages urgents à transmettre au prince. Ce dernier les prit, les lut et repartit au pas de course après avoir ordonné aux soldats restants de veiller sur le prêtre. Avant que les portes de la suite des Éléphants d'or ne se referment, Youri jeta un coup d'œil en arrière et nota que Kilim était sur le point d'exploser. C'était compréhensible, quand on songeait que tout ce qu'il voulait, c'était parler au prince et que visiblement ce n'était pas prêt d'arriver. Youri rattrapa Aldrick et osa intervenir :
– Pourquoi ne pas prendre le temps de l'écouter ?
Le prince ralentit son pas et répondit à voix basse :
– Hier, j'avais le temps, mais je craignais entendre des mensonges et aujourd'hui, je ne l'ai plus. Je ne pensais pas que la rumeur de la présence du centaure se répandrait aussi vite. L'une des missives que j'ai reçu vient du représentant des Voleurs, il me prévient que la population s'agite. Quant à l'autre, c'est une lettre d'un noble obsédé par les chevaux qui me demande l'autorisation de bavarder avec le centaure.
Youri grimaça. Le caractère inquiétant du premier message ne lui échappait pas. Le second, à côté, était ridicule, mais pas moins gênant. D'autres demandes de ce genre allaient parvenir au prince, le noyant sous une masse impressionnante de courrier indésirable.
– Je vois que tu comprends. Maintenant, dépêchons-nous, déclara Aldrick.
Youri le suivit sans discuter. Cela ne lui déplaisait pas de se dégourdir les jambes. L'activité physique lui manquait, car bien souvent, le rôle de Suivant l'obligeait à rester debout, immobile, à côté du prince. Le plus dur était alors de ne pas bâiller !
Aldrick s'arrêta devant la suite du Grand Chambellan qui était gardée par deux hommes et demanda à passer. Ils obéirent immédiatement et Youri plaignit les occupants de la suite : cela ne devait pas être agréable de savoir que le prince pouvait entrer partout et à n'importe quel moment.
Le capitaine se mit au garde à vous, puis répondit avec promptitude :
– Les prisonniers n'ont pas tenté de s'évader, mais des hommes non identifiés nous ont donné l'assaut à deux reprises dans la nuit, j'ai donc pris la liberté de faire appel à des renforts, votre Majesté.
– J'apprécie votre initiative. Savez-vous ce que cherchaient ces hommes ?
– Ils voulaient massacrer, je cite, « la créature démoniaque » qui se trouvait derrière cette porte, votre Altesse.
Le visage de Aldrick trahit brièvement sa surprise, mais il se reprit vite :
– Schard, pour la sécurité du centaure, vous l'emmènerez dans les prisons du sous-sol. Vous le mettrez bien entendu dans une cellule confortable. Le prêtre doit demeurer ici sous bonne garde.
– Bien, votre Majesté.
Séparer le centaure de son compagnon ne se fit pas sans difficulté. Quand il eut comprit ce que les soldats cherchaient à faire, Galad leurs donna de puissants coups de sabots. Sans l'intervention de Kilim, il ne se serait jamais laissé faire :
– Va donc avec eux.
– Mais...
– Fais-le pour moi.
Sans enthousiasme, le centaure devint coopératif et se laissa emmener. C'était à se demander qui était l'esclave, qui était le maître dans leur relation...
Aldrick allait s'adresser à Kilim quand deux pages débarquèrent tout essoufflés. Ils avaient des messages urgents à transmettre au prince. Ce dernier les prit, les lut et repartit au pas de course après avoir ordonné aux soldats restants de veiller sur le prêtre. Avant que les portes de la suite des Éléphants d'or ne se referment, Youri jeta un coup d'œil en arrière et nota que Kilim était sur le point d'exploser. C'était compréhensible, quand on songeait que tout ce qu'il voulait, c'était parler au prince et que visiblement ce n'était pas prêt d'arriver. Youri rattrapa Aldrick et osa intervenir :
– Pourquoi ne pas prendre le temps de l'écouter ?
Le prince ralentit son pas et répondit à voix basse :
– Hier, j'avais le temps, mais je craignais entendre des mensonges et aujourd'hui, je ne l'ai plus. Je ne pensais pas que la rumeur de la présence du centaure se répandrait aussi vite. L'une des missives que j'ai reçu vient du représentant des Voleurs, il me prévient que la population s'agite. Quant à l'autre, c'est une lettre d'un noble obsédé par les chevaux qui me demande l'autorisation de bavarder avec le centaure.
Youri grimaça. Le caractère inquiétant du premier message ne lui échappait pas. Le second, à côté, était ridicule, mais pas moins gênant. D'autres demandes de ce genre allaient parvenir au prince, le noyant sous une masse impressionnante de courrier indésirable.
– Je vois que tu comprends. Maintenant, dépêchons-nous, déclara Aldrick.
Youri le suivit sans discuter. Cela ne lui déplaisait pas de se dégourdir les jambes. L'activité physique lui manquait, car bien souvent, le rôle de Suivant l'obligeait à rester debout, immobile, à côté du prince. Le plus dur était alors de ne pas bâiller !
Aldrick s'arrêta devant la suite du Grand Chambellan qui était gardée par deux hommes et demanda à passer. Ils obéirent immédiatement et Youri plaignit les occupants de la suite : cela ne devait pas être agréable de savoir que le prince pouvait entrer partout et à n'importe quel moment.
4 commentaires:
Génial ^_______^ ton histoire est tellement captivante que les épisodes se lisent vite, que vont-ils découvrir derrière la porte du grand chambellan lol
Trop hâte de lire la suite :)
Je suis quelque peu déprimée en ce moment, alors tes commentaires enthousiastes me font du bien. Merci!
Superbe histoire, on dévore et on en redemande ; chapeau pour ton travail d'écriture qui arrive à non plonger dans l'univers de Aldrick et de Youri.
J'ai vraiment hâte de lire la suite.
Merci pour les compliments ! J'espère que la suite de l'histoire continuera à vous plaire. :)
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