Terry hocha la tête, diablement triste que l'heure ait sonnée. Dans l'entrée, tous les frères Tsukoji étaient réunis. Même Ben avait lâché son stylo pour aller dire au revoir à l'adolescent. Chacun leur tour, ils le serrèrent dans leurs bras. Quand Mel libéra Terry, l'adolescent soupira à l'idée de quitter son nid d'amour, mais il le fallait bien. Kanato lui attrapa la main et le conduisit dehors jusqu'à la voiture. Ce serait son « chauffeur » aujourd'hui.
– Est-ce que tu veux prendre une autre photo ?
Kanato secoua négativement la tête.
– Tu n'as pas ton appareil sur toi, je parie.
Kanato fit signe que oui.
Il n'était pas muet, mais c'était tout comme. Quand Terry entendait sa voix, il l'accueillait comme un très précieux cadeau. Le « s'lut » de la première rencontre avait désormais prit toute sa signification. Le « au revoir » que Kanato lança de la voiture alors que Terry allait rentrer chez lui le fit donc frémir de plaisir. Décidément ce dernier avait une belle voix... L'adolescent se souvint non sans gêne que l'avant-dernière fois où il l'avait entendu, c'était au lit. Terry se mordit la lèvre. Il avait fait l'amour dix fois en deux jours et voilà qu'il se mettait à en rêver encore. Quel pervers il faisait ! Le pêché de luxure allait l'envoyer directement en enfer !
L'adolescent s'ébroua et entra dans la maison en trainant un peu les pieds. Dimanche était bel et bien fini.
– Tu es là ? l'interpella sa mère.
– Oui.
– Nous avons à te parler, ton père et moi.
Vue la gravité du ton, l'adolescent se dépêcha de retirer ses chaussures et gagna au plus vite le salon où se trouvaient ses parents.
– Qu'est-ce qui se passe ?
– Nous allons de nouveau déménager. Je vais pouvoir travailler aux Etats-Unis comme j'en ai toujours rêvé, annonça son père.
Terry se figea sur place, se demandant s'il avait bien entendu.
– Je sais que tu t'es fait des amis ici, mais tu t'en feras d'autres, déclara sa mère.
– Mais je n'ai aucune envie d'aller à l'étranger !
– Ce sera palpitant, tu verras, répliqua son père.
Il faisait définitivement la crise de la quarantaine, songea Terry. Il était affligé du démon de la bougeotte. A peine quelques mois après être venus s'enterrer dans une petite ville paumée, il avait décidé que vivre à l'étranger serait exaltant. Grâce au premier déménagement, Terry avait pu rencontrer les Tsukoji - et il en remerciait ses parents - mais il était hors de question qu'il parte.
– Et pourquoi ne resterai-je pas ici ?
– Enfin, Terry, tu n'y penses pas !
– J'ai presque 18 ans et je vais bientôt passer mon bac. Ce serait mieux, non ?
– Oui, mais les voyages forment la jeunesse !
– Je ne veux pas partir, je me plais ici.
– Nous n'allons pas garder cette maison.
– Je pourrais aller vivre chez les Tsukoji.
– Enfin, Terry, tu n'y penses pas, tu ne vas pas t'imposer chez eux ! s'exclama sa mère.
– Cela ne les dérangera pas.
Ils seraient même littéralement ravis.
– Tu nous accompagneras. Un point, c'est tout, trancha son père. Et il est hors de question que nous te laissions ici chez des étrangers, ajouta-t-il.
L'adolescent serra les poings pour contenir la colère qui montait en lui. Les Tsukoji étaient une part de lui, ils étaient sa famille.
– Le départ est prévu pour quand ?
– Dans trois mois.
– Si vite !?
– Cela sera suffisant.
– Mais mon bac...?
– Tu iras dans un lycée français.
Décidément son père avait réponse à tout !
– Nous avons emménagé depuis si peu de temps ici...
– Je sais, mais c'est une opportunité en or.
– Mais...
– Cette discussion est terminée.
Terry se rappela qu'il n'avait pas eu voix au chapitre non plus lors du premier déménagement. Son père semblait inébranlable, et sa mère ne paraissait pas le moins du monde désireuse de le laisser son fils derrière elle...
– Est-ce que tu veux prendre une autre photo ?
Kanato secoua négativement la tête.
– Tu n'as pas ton appareil sur toi, je parie.
Kanato fit signe que oui.
Il n'était pas muet, mais c'était tout comme. Quand Terry entendait sa voix, il l'accueillait comme un très précieux cadeau. Le « s'lut » de la première rencontre avait désormais prit toute sa signification. Le « au revoir » que Kanato lança de la voiture alors que Terry allait rentrer chez lui le fit donc frémir de plaisir. Décidément ce dernier avait une belle voix... L'adolescent se souvint non sans gêne que l'avant-dernière fois où il l'avait entendu, c'était au lit. Terry se mordit la lèvre. Il avait fait l'amour dix fois en deux jours et voilà qu'il se mettait à en rêver encore. Quel pervers il faisait ! Le pêché de luxure allait l'envoyer directement en enfer !
L'adolescent s'ébroua et entra dans la maison en trainant un peu les pieds. Dimanche était bel et bien fini.
– Tu es là ? l'interpella sa mère.
– Oui.
– Nous avons à te parler, ton père et moi.
Vue la gravité du ton, l'adolescent se dépêcha de retirer ses chaussures et gagna au plus vite le salon où se trouvaient ses parents.
– Qu'est-ce qui se passe ?
– Nous allons de nouveau déménager. Je vais pouvoir travailler aux Etats-Unis comme j'en ai toujours rêvé, annonça son père.
Terry se figea sur place, se demandant s'il avait bien entendu.
– Je sais que tu t'es fait des amis ici, mais tu t'en feras d'autres, déclara sa mère.
– Mais je n'ai aucune envie d'aller à l'étranger !
– Ce sera palpitant, tu verras, répliqua son père.
Il faisait définitivement la crise de la quarantaine, songea Terry. Il était affligé du démon de la bougeotte. A peine quelques mois après être venus s'enterrer dans une petite ville paumée, il avait décidé que vivre à l'étranger serait exaltant. Grâce au premier déménagement, Terry avait pu rencontrer les Tsukoji - et il en remerciait ses parents - mais il était hors de question qu'il parte.
– Et pourquoi ne resterai-je pas ici ?
– Enfin, Terry, tu n'y penses pas !
– J'ai presque 18 ans et je vais bientôt passer mon bac. Ce serait mieux, non ?
– Oui, mais les voyages forment la jeunesse !
– Je ne veux pas partir, je me plais ici.
– Nous n'allons pas garder cette maison.
– Je pourrais aller vivre chez les Tsukoji.
– Enfin, Terry, tu n'y penses pas, tu ne vas pas t'imposer chez eux ! s'exclama sa mère.
– Cela ne les dérangera pas.
Ils seraient même littéralement ravis.
– Tu nous accompagneras. Un point, c'est tout, trancha son père. Et il est hors de question que nous te laissions ici chez des étrangers, ajouta-t-il.
L'adolescent serra les poings pour contenir la colère qui montait en lui. Les Tsukoji étaient une part de lui, ils étaient sa famille.
– Le départ est prévu pour quand ?
– Dans trois mois.
– Si vite !?
– Cela sera suffisant.
– Mais mon bac...?
– Tu iras dans un lycée français.
Décidément son père avait réponse à tout !
– Nous avons emménagé depuis si peu de temps ici...
– Je sais, mais c'est une opportunité en or.
– Mais...
– Cette discussion est terminée.
Terry se rappela qu'il n'avait pas eu voix au chapitre non plus lors du premier déménagement. Son père semblait inébranlable, et sa mère ne paraissait pas le moins du monde désireuse de le laisser son fils derrière elle...
(Fin du chapitre 3)