Amour Alien - 52

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Cette chaleur et cette lumière écrasante dans cette mer de sable qui n’en finissait pas étaient d’autant plus difficiles à supporter que Joël avait passé du temps dans l’obscurité.
Ce qu’il avait d’ailleurs détesté malgré un semblant de fraîcheur. Dans le trou, il avait perdu toute notion du temps, sursautant au moindre effleurement de la chose avec lui. Elle était à priori inoffensive, puisqu’elle ne l’avait mordu ou piqué. Cependant, il n’avait aucune certitude à ce sujet et elle lui avait semblé d’autant plus effrayante qu’il ne l’avait jamais vu.
Qu’Aarp vienne le libérer avait été un véritable soulagement, mais il avait eu peur quand son alien favori s’était engagé dans le désert. Cela ne semblait pas un bon endroit où fuir. Il mourait de chaud alors qu’il ne faisait rien, hormis s’accrocher à Aarp qui sentait toujours aussi bon.
Joël avait tout de la demoiselle en détresse. T’en qu’à faire d’en incarner une, il aurait aimé être en robe. A défaut, n’importe quel habit aurait fait l’affaire. Un bain aurait été divin, de même qu’une boisson fraîche.
Joël déposa un baiser sur le pectoral droit de Aarp. C’était déjà formidable qu’il ait un alien charmant.
Soudain, au milieu des sables, il aperçut une forme noire allongée en partie ensablé. Un vaisseau spatial. A priori, celui dans lequel il avait été enlevé, où il avait failli mourir.
Joël se laissa malgré tout porter à l’intérieur et poussa une exclamation de surprise. Ce n’était pas le même. Si la couleur des murs était tout aussi vomitive que dans ses souvenirs, il n’y avait pas l’ombre d’un tube.
Il réalisa alors que l’ouverture par laquelle ils étaient entrés était différente. Elle n’était pas située au même endroit. C’était un autre panneau qui avait sauté.
Aarp le déposa avec précaution sur ses pieds. Joël demeura collé à lui. La tête lui tournait légèrement.
— Aarp, c’est…
— Oui, c’est un autre ****.
Joël répéta le mot.
Il n’en revenait pas.
Ce vaisseau qui semblait aussi avoir souffert signifiait que leurs ravisseurs étaient venus pour tenter de les récupérer. Ils étaient peut-être même actuellement en train de se promener sur la planète à leur recherche. A moins qu’ils n’aient préféré cette fois encore prendre la poudre d’escampette et laissé le vaisseau se crasher seul. En tout les cas, Joël doutait que ce soit un hasard que ce soit le même type de vaisseau.